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Le talon d'Achille des aviculteurs agréés
Aviculture dans la wilaya de Constantine
Publié dans La Tribune le 25 - 07 - 2011


Photo : Sahel
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Il est clair que le marché informel tue le marché réglementé. La preuve en est apportée tous les jours par les commerçants, toutes activités confondues, qui dénoncent la passivité des pouvoirs publics autour de cette plaie.Pour M. Talhi, membre de la Chambre d'agriculture et président de la filière avicole à hauteur de la wilaya de Constantine, l'activité qu'il représente ne déroge pas à la règle : «Nous souffrons de la production informelle. Le poulet sans traçabilité inonde les espaces commerciaux comme les souks réglementés et même ceux ponctuels, à l'image des abords de route nationale induisant d'autorité une concurrence déloyale par rapport à la production que nous projetons de mettre sur le marché et qui y arrive avec une nette marge de différence de prix et, par voie de conséquence, de marge bénéficiaire valable pour nous.»En raison du statut officiel qu'il détient, l'aviculteur agréé est de fait assujetti à tout ce qui n'est pas outre mesure une contrainte pour celui informel : l'origine de la production, autrement dit la traçabilité du poussin, la nature de l'alimentation, son origine et surtout la fluctuation des coûts sur un marché en folie, l'obligation de facturation à l'occasion des transactions commerciales, l'avis sanitaire, etc. Autrement dit, un processus facilement assimilable à un parcours du combattant auquel n'est pas soumise l'armée de producteurs informels.Les pouvoirs publics et essentiellement le ministère de l'Agriculture ne sont pas insensibles à cette délicate situation, et leur intervention sur le terrain en faveur des aviculteurs dans le cadre de la relance de l'agriculture en général se veut soucieuse des conséquences désastreuses générées par le marché informel. Toutefois si le fléau est connu, pointé du doigt, il semblerait que les mécanismes de lutte ne seraient pas au point. Quoi qu'il en soit, le secteur s'investit auprès des aviculteurs agréés en accompagnant matériellement, techniquement et financièrement leurs efforts quoique cette assistance ne pèse pas grandement en matière de gain pour les producteurs dont les marges sont inévitablement condamnées à être encadrées en respect des règles du marché officiel.Pour notre interlocuteur, «l'Oravi, les aviculteurs et le ministère de tutelle s'impliquent totalement dans les programmes établis, mais pour leur concrétisation il est nécessaire de disposer de l'essentiel, cet essentiel étant le financement. Or, les responsables de la BADR, c'est sans doute légitime parce qu'eux-mêmes sont astreints à une gestion rigoureuse et orthodoxe, traînent les pieds». L'association est-elle engagée dans les mesures prises par les pouvoirs publics visant à mettre à la disposition des consommateurs, et d'une manière régulière, de la viande blanche au cours du mois de Ramadhan ? «Bien sûr, dans le cadre du Syrpalac, le ministère de l'Agriculture dispose de tous les moyens de relever le défi. Il existe un stock appréciable de poulet congelé. Une production à laquelle tous les aviculteurs ont contribué en mettant à la disposition du groupe Oravi leur production, répondant ainsi à la confiance placée en eux et à l'aide sous divers aspects consentie à ces mêmes aviculteurs. Logiquement, il n'y aura aucun souci de ce côté (disponibilité, ndlr).»Le gros challenge reste pour M. Talhi et les aviculteurs qu'il représente la nécessité de mettre en place une stratégie pour les années à venir et une stratégie qui ferait que toutes les contraintes vécues jusque-là disparaissent, parce que, entre temps, des enseignements auraient été tirés et une expérience évidente forcément acquise. «Actuellement, il existe au niveau de la wilaya de Constantine 266 bâtiments d'élevage avicole. C'est relativement modeste comparativement à une demande en exponentielle hausse. Notre objectif est de doubler ce nombre dans un proche avenir, d'autant plus qu'après le déclin l'activité semble reprendre», soulignera notre interlocuteur. Et la question de la BADR revient encore une fois. «Il est toutefois impératif que la banque consente une ligne de crédit en ce sens pour les aviculteurs qui sollicitent son concours.»
La réticence de la BADR s'expliquerait sans doute par sa crainte de ne pas enregistrer un retour sur investissement ou du moins une fructification de l'emprunt consenti, en ce sens que le marché officiel ne décolle pas. D'où d'ailleurs le souhait de l'association des aviculteurs de voir se matérialiser une action triangulaire qui réunirait l'Oravi, les aviculteurs et la banque dans le but de mettre en application une stratégie de régulation à même d'encadrer l'activité et d'organiser le marché dans la transparence et, ce faisant, l'éradication de celui (marché) informel. Là encore, il s'agit de «parvenir à fédérer la banque autour de cette action. Les responsables de la BADR étudient la faisabilité du projet», conclura M. Talhi.


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