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Comme un air de fête populaire
Inauguration de la Kheïma de solidarité de La Tribune
Publié dans La Tribune le 07 - 08 - 2011


Photo : Riad
Par Fodhil Belloul
Hier soir vers 23h, notre journal inaugurait sa Kheïma de solidarité. Dans le souci de faire de ce mois sacré une occasion de partager dans la convivialité des moments de détente et d'instruction, en faisant de l'acte de solidarité le centre de la démarche, le siège de La Tribune refaisait peau neuve. Au lieu de l'habituel parking se dressait une large scène très éclairée et décorée de voûtes avec, juste à côté, comme un symbole et un rappel de nos traditions, une kheïma parée en toute modestie. Le public, venu en nombre assez important pour ce premier soir, était installé sur des chaises en face de la scène. Et l'assistance était des plus diverses; le sérieux des «anciens» et le flegme des familles cohabitaient avec la joie des enfants et les curieux venus des quartiers voisins ou alors de simples passagers. Il y avait encore parmi nos invités des confrères, des intellectuels ou tout simplement des amis. Le décor avait donc des allures de fête populaire. Et quoi de mieux dans ce cas que d'entamer cette kheïma par un récital de chaabi, un art qui par excellence, autant dans sa forme que dans son esprit et les valeurs qu'il véhicule, sied à ce genre de rencontres. Et hier soir, ce fut à Abdelmadjid Meskoud de nous en délivrer quelques pièces. Le chantre de Belcourt nous a gratifiés, près de deux heures durant, d'une agréable kaada. L'orchestre était composé d'un banjo ténor, un chayeb, c'est-à-dire «aux cheveux blanchis», en référence à la gravité de ses gammes et de son alter ego, un banjo alto, un chbab, aux notes aussi aiguës qu'un jeune étourneau, d'une guitare sèche pour alléger les notes parfois agressives des banjos, d'un violon et d'un synthétiseur avec, enfin, la partie rythmique composée d'une derbouka et d'un tar. Il y avait donc de quoi se détendre et apprécier des poèmes de circonstances. L'artiste déjà sur scène réglait le son pendant que les invités finissaient d'arriver ou de descendre de l'immeuble où se tenait la conférence de M. Bouchama, et autant le dire, Abdelmadjid Meskoud nous a pris au dépourvu en entamant spontanément, comme pour s'échauffer la voix, un extrait de Goumriate Lebdroudj (La colombe des toits); il faut croire qu'il était de bonne humeur. Les derniers réglages faits, place au récital. Pour l'inaugurer comme il se doit, il fallait entamer une touchia. Elle fut littéralement royale, Touchia Noubat Essoltane, la nouba du roi, sans doute l'une des plus appréciées par les amateurs pour ses phases baroques, ses montées luxuriantes, rappelant pour qui sait tendre l'oreille une véritable ambiance de cour du monarque. Le rythme allant crescendo, les deux compères au banjo avaient l'air de suivre une course effrénée avec la derbouka, annonçant le paroxysme de la touchia et le retour au calme. Ce fut au tour du violoniste d'entamer la deuxième pièce, avec un istikhbar en mode ghrib des plus nostalgiques. Premier éclat de voix du chanteur, Bellah ya l'ssani ekhtar wach tkoul, khaïr el koul la ilaha illa Allah (Par Dieu, ma langue, choisis ce que tu vas dire, il n'y a de dieu qu'Allah, voilà la meilleure des paroles). Le ton était donné, et la kssida venait comme un baume pour les esprits et les corps éprouvés par le jeûne. De plus, la brise qui soufflait en cette nuit d'août accentuait la sensation. Ya rahem lerouah (qui fait miséricorde aux âmes), premier poème de Ben Mssayeb interprété par Meskoud comme un écho à la miséricorde, ou du moins à l'attention aux autres, aux plus démunis, dont nous devrions faire preuve en ce mois. La magie du qcid a sans doute opéré sur l'assistance et qui était totalement installée dans la qaada. C'était aussi le moment d'un intermède pour se souvenir de ceux qui ont fait vibrer une certaine génération d'amateurs de football. Ces «gloires du football national» qui n'ont hélas, à une époque où les mémoires se font de plus en plus sélectives et courtes, pas toujours eu une reconnaissance à la hauteur des émotions qu'ils ont pu susciter. A l'honneur hier, une gloire de l'USMA, Bernaoui Hamid. Un joueur dont l'histoire se confond avec celle de son club, puisqu'il fut né la même année que sa fondation, en 1937, et qu'il rejoindra les Rouge et Noir dès l'âge de 14 ans. Et dont on dit qu'avant «la main de Maradona» il y a eu «la main fatale de Bernaoui», en référence à un match en quarts de finale de coupe contre l'OMSE. A la suite de cet hommage, Abdelmadjid Meskoud a poursuivi son récital en interprétant en outre sa plus célèbre réalisation Ya el Djazyer ya El Assima, véritable hymne à la gloire d'El mahroussa, la capitale et ses quartiers évoqués avec beaucoup de nostalgie. Dernier hommage en chanson à un autre grand nom, du chaabi cette fois, le regretté Mohammed El Badji dont Meskoud a interprété Falestine. Pour ceux qui ont raté la soirée d'hier, pas d'inquiétude, la fête continue... jusqu'à la fin de Ramadhan.


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