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Vainqueurs, les islamistes revendiquent le poste de chef du gouvernement
Le numéro 2, Hamadi Jebali, est le candidat officiel d'Ennahda
Publié dans La Tribune le 27 - 10 - 2011

Les élections pour une Assemblée constituante en Tunisie ont été une revanche historique pour le parti Ennahda qui, comme l'annonçaient les premières estimations, est sorti vainqueur de l'élection du 23 octobre. Avant même que soit connu le résultat final de l'élection, le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a annoncé qu'il voulait former le gouvernement d'ici à un mois, en plaçant «l'identité arabe» du pays au centre des débats à venir et en engageant des tractations politiques. «Nous sommes pour une grande alliance nationale qui aboutira à un gouvernement démocratique», a souligné M. Ghannouchi, souhaitant des discussions «avec tous ceux qui ont milité contre Ben Ali». «Des concertations ont commencé avant même les élections», a-t-il admis, sans préciser avec quels partis. De tout façon, les premiers chiffres donnés lentement par l'Isie confirment l'avance des islamistes qui ont déjà annoncé au lendemain de l'élection qu'ils comptaient sur un score entre 30 et 40%. Selon des décomptes effectués, le mouvement islamiste obtient 44 sièges dans 15 circonscriptions sur 27. Avec les 9 sièges obtenus à l'étranger, Ennahda peut déjà compter sur 53 élus dans la future assemblée de 217 membres. Ennahda a également revendiqué le poste de chef du gouvernement. «Il est tout à fait naturel que le parti qui a obtenu la majorité dirige le gouvernement», a déclaré, hier, le dirigeant d'Ennahda sur la radio Express FM. Juste après, le parti islamiste a annoncé que son numéro 2, Hamadi Jebali, est le candidat officiel d'Ennahda pour être le futur Premier ministre de Tunisie. Agé de 62 ans, M. Jebali, ingénieur de formation et ancien journaliste, est un des co-fondateurs d'Ennahda. Opposant de longue date à l'ex-président Ben Ali, il a passé 16 ans en prison, dont 10 à l'isolement, sous l'ancien régime. Par ailleurs et sur la désignation du prochain président de la République par la Constituante élue, M. Ghannouchi, qui a déjà déclaré qu'il ne serait pas candidat, a estimé que ce poste devrait être occupé par «une personnalité qui a milité contre la dictature». Trois noms circulent dans les milieux politiques pour ce poste de président : Mustapha Ben Jaâfar, chef du parti de gauche Ettakatol, qui a déjà fait savoir qu'il était candidat, Moncef Marzouki, dirigeant du Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) et Ahmed Mestiri, opposant historique de Bourguiba. La victoire d'Ennahda n'a pas fait que des heureux en Tunisie, une partie du peuple qui n'a pas voté pour les islamistes affichent une certaine crainte pour ses libertés. Les déclarations des autres forces politiques qui ont commencé les tractations visent à rassurer cette frange de la société. Le parti de gauche nationaliste Congrès pour la République (CPR), qui pourrait arriver, selon les projections, deuxième dans l'Assemblée constituante, a affirmé, par la voix de son chef, Moncef Marzouki : «Les lignes rouges, c'est encore une fois les libertés publiques, les droits de l'homme, les droits de la femme, de l'enfant, et sur ça on ne pactisera jamais, jamais.» De son côté, la coalition de gauche du Pôle démocratique moderniste (PDM) a assuré qu'elle resterait «vigilante». «Le peuple n'a pas donné un chèque en blanc à Ennahda», a souligné Jouneidi Abdeljawad, un des responsables d'Ettajdid, principale force du PDM. De toutes les manières, les islamistes n'ont pas de majorité absolue et devront composer avec les autres partis de la société tunisienne, notamment les tendances de gauche progressistes et les tendances de droite conservatrices. L'idée d'une hégémonie islamique en Tunisie est donc exclue. Enfin, l'autre surprise du scrutin du 23 octobre est la percée inattendue d'une liste que personne n'avait vu venir, «La Pétition populaire pour la justice et le développement», qui a déjà obtenu neuf sièges, selon les premiers décomptes. Elle est dirigée par Hechmi Haamdi, un richissime Tunisien, qui a fait campagne depuis Londres par le biais de sa télévision satellitaire Al Mostakilla. Selon les premiers résultats annoncés, La Pétition populaire pour la justice et le développement est à égalité avec le CPR. Ancien islamiste devenu un allié du régime de Ben Ali, Hechmi Haamdi a promis d'injecter 2 milliards de dinars (un milliard d'euros environ) dans le budget de l'Etat adopté par le Premier ministre sortant, Beji Caïd Essebsi. Dans une campagne continue sur Al-Moustakilla, il a promis des soins gratuits et deux cents dinars (100 euros) pour chacun des 500 000 chômeurs du pays en contrepartie de jours de travail communautaire. Mais la percée de la liste de Haamadi a beaucoup déçu des journalistes tunisiens qui s'interrogent sur ses possibles accointances avec l'ancien régime de Ben Ali.
H. Y./agences

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