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Les APC et les directions de l'urbanisme encouragent les constructions informelles
Les habitations illicites se multiplient
Publié dans La Tribune le 31 - 01 - 2012


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Tlemcen
Amira Bensaber

Faute de distribution de logements achevés à travers la wilaya de Tlemcen et qui sont estimés à plus de 12 000 unités, l'on assiste malheureusement à la naissance de bidonvilles, malgré l'engagement des autorités à «raser» ces lieux qui offrent un décors désolant dans une région au passé prospère. La région de Tlemcen, faut-il le rappeler, a été marquée par le passé par des émeutes à cause du problème du logement, facteur qui freinent la distribution des logements actuellement achevés et dont certains remontent aux années 1980, comme c'est le cas de Terny. Aucune autorité de wilaya ne semble avoir le courage de prendre une décision de distribution par crainte de provoquer des mouvements de protestation. Cela ne fait qu'aggraver la situation et motiver la construction de bidonvilles, que le gouvernement avait pris la décision d'éradiquer. Malheureusement, tant que le logement n'est pas distribué, l'on assistera la naissance d'un autre taudis en face. Le recensement à Tlemcen permet, cependant, d'avoir une estimation fiable du nombre de personnes vivant dans des situations précaires. Alors qu'en face, des logements érigés restent inoccupés. Le hic, c'est qu'on parle d'efforts entrepris, au nom de la lutte contre les taudis et les «îlots insalubres», qui, selon certains élus, avaient considérablement diminué l'importance du phénomène, jusqu'à quasiment l'éradiquer. Or sur le terrain, c'est une autre réalité car doté un quartier en gaz et électricité n'est pas forcement une solution pour rendre ce bidonville vivable. Ce qu'il faut, c'est la mise en œuvre d'une politique visant l'attribution un logement décent, ce qui constituera sans nul doute un objectif à valeur constitutionnelle. Donc avec les
12 000 logements prêts, en plus des centaines d'autres en cours d'achèvement et le programme du quinquennat de 30 000 logements, l'on peut déduire que la crise ne sera pas posée à travers la wilaya de Tlemcen. Si les responsables s'arment de bonne gouvernance à ce sujet, dès lors l'on obtiendra plusieurs espaces abritant des bidonvilles en vu d'implanter des projets d'envergure.Dans le but de mettre fin à l'habitat informel en dur qui a bénéficié de l'absence totale des contrôles des services de l'urbanisme, et qui est perçu comme «une honte» pour la ville moderne, il est donc indispensable de passer à l'action par la démolition immédiate, puisque dans chaque commune l'on compte des centaines de logements prêts. Mais cela n'empêche pas tout de même de dire que même avec les démolitions qui ont été enregistrées par le passé, au niveau de la wilaya de Tlemcen qui compte plus de 70 quartiers défavorisés, la politique de lutte contre les bidonvilles nécessite davantage de courage pour affronter le phénomène. Le bidonville a une dimension juridique en ce qui concerne l'acte d'occupation illégale du sol et la construction même de l'habitat. Ces terrains sont pris d'assaut et on y construit sans autorisation ; d'où l'insécurité et tous les risques qui y élisent domicile. Dans certaines communes, le fléau prend de l'ampleur et certains bidonvilles, en milieu urbain, constituent les milieux de vie les plus redoutables, sans services de santé ni enseignement public ni infrastructures d'aucune sorte. Des endroits vulnérables qui abritent des gens eux aussi vulnérables à savoir des enfants, des personnes âgées, des handicapés, des femmes et des personnes socialement défavorisées. Ces constructions illicites ne cessent de croître malgré les efforts de résorption non négligeables menés par les autorités. Cette problématique devenue alarmante et inquiétante exige l'application des décisions de démolition, assortie de recasement. Les bidonvilles constituent sans aucun doute le problème numéro un de l'habitat non seulement dans la région de Tlemcen ou autre ville algérienne mais aussi dans le monde. Si la préservation de l'architecture est relativement importante, l'accès à un logement décent est fondamental. Les logements non distribués sont souvent exposés à des actes de vandalisme. A en croire certains élus, prendre une telle décision relève du domaine de l'hérésie, surtout en ces moments marqués par des émeutes. Donc prendre la responsabilité d'établir une liste et procéder à la distribution reste une tâche très difficile, selon des élus. A quand donc la distribution de ces logements et la démolition des bidonvilles, c'est la question qui se pose. A vrai dire, les municipalités, quant à elles, ne se préoccupent guère de ces secteurs. On tente de cacher ces lieux de misère jugés nocifs, ce qui signifie que les élus sont impuissants à gérer le problème. Cependant, même si certains quartiers ont été pris en charge pour un éventuel assainissement et régularisation de la situation urbanistique, cela n'empêche pas de dire que dans certaines communes, le fléau prend de l'ampleur surtout dans les régions déshéritées. A voir ces maisons illégales pousser comme des champignons le long des périmètres des grandes agglomérations, avec un paysage anarchique du bâti et du tracé des rues, des dangers concernant la mauvaise évacuation des ordures et des eaux usées, il y a de quoi s'offusquer. La politique d'une ville sans bidonvilles doit être mise en place, et la solution appropriée à ce phénomène qui dégrade le cadre de vie et l'environnement doit passer par la réalisation de logement, l'achèvement de ceux en cours, afin de mettre fin au calvaire de ceux qui ont une vie misérable dans ces lieux conquis par des rats, et où les jeunes s'adonnent à toutes sortes de débauche. Il est donc temps de réhabiliter les politiques globales de logement, car l'investissement dans le logement ne saurait, en effet, être assimilé à une simple dépense sociale, un mal nécessaire à l'équilibre des sociétés. C'est, en revanche, un des éléments fondamentaux d'une stratégie de développement économique durable et d'épanouissement des personnes, de lutte contre le chômage et de promotion d'une réinsertion professionnelle et sociale réussie pour les plus défavorisés, de limitation des coûts économiques et sociaux du développement d'un habitat précaire ou déqualifié, de croissance équilibrée des zones urbaines et des zones rurales, de protection de la qualité de l'environnement et d'exercice de la citoyenneté... En un mot, c'est un facteur de progrès économique et social, et la responsabilité de sa mise en œuvre revient aux responsables.


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