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Les agriculteurs seuls face aux aléas de la nature
Devant l'absence d'une culture d'assurance
Publié dans La Tribune le 11 - 03 - 2012


Photo : S. Zoheir
Par Bahia Aliouche
Les dernières intempéries qui ont causé au secteur agricole des pertes évaluées à plus d'un milliard de DA ont dévoilé, encore une fois, la faiblesse du taux d'assurés parmi les agriculteurs algériens.Le secteur agricole compte près de 75 000 assurés sur un marché comprenant entre 800 000 et 900 000 agriculteurs inscrits à la Chambre nationale d'Agriculture.Ce secteur représente d'ailleurs une infime partie du chiffre d'affaires des assurances, estimée par le Conseil national des assurances (CNA) à un peu moins de 2 % pour les années 2010 et 2011. Selon Chérif Benhabiles, Chargé des assurances auprès de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), les assurances agricoles, bien qu'elles ne soient pas obligatoires, sont indispensables pour mettre les activités agricoles à l'abri de nombre de risques comme les inondations, le froid, le verglas, les incendies, les tempêtes, la sécheresse et autres et assurer leur pérennité et leur élargissement à l'avenir.Cependant, les agriculteurs imputent leur non- souscription aux assurances agricoles, au niveau élevé des primes d'assurance, à l'inadaptation des produits d'assurance avec la nature de leurs activités et le volume de la production, à la non prise en considération de la nature de la zone agricole et aux «faibles remboursements». Djelloul Meziane, agriculteur (70 ans) depuis près de 50 ans, explique sa non-souscription aux assurances par le manque de moyens financiers pour payer les primes qu'il estime élevées.La majorité des produits d'assurances disponibles concernent uniquement les inondations et le verglas, «des dangers qui peuvent survenir une seule fois en l'espace de 10 ans», observe cet agriculteur qui exploite 17 ha de terres consacrées à la plasticulture, ajoutant que les agriculteurs ont besoin d'autres formules comme l'assurance des serres, qui n'est pas encore disponible sur le marché.
«Bien que j'aie perdu 70 % de la production de pommes de terre en raison des dernières intempéries, je préfère ne pas souscrire à une assurance qui ne m'aurait pas de toute façon remboursé à 100 %», a-t-il lâché. Selon le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Allioui, la non-souscription par les agriculteurs à une assurance s'explique par l'absence d'information autour des produits et prestations des compagnies et caisses d'assurance, sans compter l'absence d'une culture d'assurance chez l'agriculteur algérien. Le président de la chambre nationale d'agriculture (CNA), Mohamed Bouhadjar, pense pour sa part que le manque d'information et de sensibilisation est l'une des principales causes entravant le développement du secteur des assurances agricoles. La CNMA qui détient 80 % du marché des assurances, souligne M. Benhabiles, propose une bonne centaine de produits y compris ceux dont les agriculteurs se plaignent de l'indisponibilité. Il s'agit de l'assurance de la production végétale qui comprend les assurances multirisques, contre le froid et les incendies, ainsi que l'assurance des pépinières, du réseau hydraulique, des arbres fruitiers et les assurances multirisques pour les productions animales (bovine, ovine, équine, avicole et apicole). S'agissant des prix appliqués par la CNMA, M. Benhabiles reconnaît qu'ils étaient «élevés», soulignant que la CNMA a demandé aux autorités de subventionner les prix des prestations afin qu'ils soient à la portée de tous les agriculteurs. Les primes d'assurance multirisques sur les risques de production variaient, d'après M. Benhabiles, entre 6 000 et 8 000 DA par hectare.Pour le Conseil national des assurances, le manque de statistiques fiables sur le secteur agricole empêche les compagnies d'assurances d'élaborer un système de tarification attractif et adapté aux spécificités de ce secteur.C'est ainsi que «par prudence» et pour rentrer dans leurs frais, les assureurs seraient tentés d'imposer des primes relativement élevées et donc peu incitatives pour les agriculteurs. Selon M. Bouhadjar, des consultations entre le CNA et le CNMA sont en cours pour l'élaboration d'une convention cadre permettant la prise en charge des questions relatives au secteur agricole dont les assurances agricoles.M. Benhabiles pense qu'il faut convaincre les exploitants «d'assurer leurs biens et leurs récoltes» et amener les pouvoirs publics à aller vers «la subvention de la prime d'assurance au lieu d'accorder des compensations en cas de perte des récoltes pour des facteurs climatiques ou autres». «L'assurance, estime-t-il, peut avoir un «rôle déterminant» dans le développement de la politique agricole. «A condition que tous les maillons de la chaîne fonctionnent convenablement». Il est aussi nécessaire, de l'avis du Président-directeur général d'Alliance Assurances, Hassen Khelifati, dont l'entreprise ne commercialise pas encore des produits d'assurance agricole de «développer une politique de communication de proximité et de conditionner l'octroi des crédits par des avantages à la souscription d'assurance à travers le réseau bancaire».Selon des spécialises dans le domaine des assurances, «des pays comme les Etats-Unis et l'Espagne ont réussi à développer leur politique agricole grâce à l'assurance et non pas au crédit». «Les USA subventionnent à hauteur de 80% l'assurance céréales. Le Canada également», ajoutent–ils.Pour encourager les agriculteurs à souscrire aux assurances agricoles, l'Etat, selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a décidé d'intervenir avec un fonds de soutien des primes d'assurance en vue de les rendre accessibles aux agriculteurs. Les pouvoirs publics interviendront «pour que le niveau de cotisations que doit payer l'agriculteur ou l'éleveur soit le plus bas possible», révélera le ministre. Des initiatives seront, de ce fait, prises par la CNMA qui va bénéficier de mesures de bonification de ses primes d'assurance.
Les professionnels de l'agriculture, ayant obtenu des crédits auprès de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et touchés par les dernières intempéries, bénéficieront du rééchelonnement d'une année des échéances de leurs crédits et la bonification des taux d'intérêts. Aussi, il est prévu, à court terme, la consolidation et le renforcement des dispositifs réglementaires régissant la gestion du Fonds de garantie contre les calamités agricoles (FGCA) ainsi que la mise en place des produits d'assurance et d'entraide pour la gestion des risques agricoles. Il s'agit, selon le ministre, d'un «moyen moderne de gestion du développement de l'agriculture». Et d'ajouter: «Cette modernisation a besoin aussi du mutualisme agricole qui est l'une des bases du développement de l'agriculture du fait que celle-ci est le fruit de partenariats public-privé et privé-privé». Le soutien des assurances «doit, cependant, se répercuter sur le rendement des agriculteurs liés à des contrats d'assurance avec la CNMA», soulignera le ministre.


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