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Pour Djamila, le symbole de la lutte contre la torture
Le film de Caroline Huppert sera diffusé mardi prochain sur France 3
Publié dans La Tribune le 16 - 03 - 2012

De notre correspondant à Paris
Merzak Meneceur

Dans toute la programmation télévisuelle française à l'occasion du 50e anniversaire des Accords d'Evian, le téléfilm Pour Djamila, que diffusera France 3 le mardi 20 mars à 20h35, est certainement l'évènement surprise qui tranche avec les complaisances avec l'histoire et les visions édulcorant la vérité des faits durant la guerre d'Algérie constatées dans certains documentaires ou fictions. Dans Pour Djamila, c'est la vie dramatique vécue par Djamila Boupacha, agent de liaison du FLN, depuis son arrestation par les soldats français en février 1960 jusqu'à sa sortie de prison le lendemain de la proclamation du cessez-le-feu.Scénariste, dialoguiste et réalisatrice du film, Caroline Huppert s'est inspirée du livre publié début 1962 par l'avocate de la militante, Gisèle Halimi, et l'écrivaine française Simone de Beauvoir, renforcé par les conseils prodigués par la première. Pour Djamila, qui aurait pu avoir comme titre Djamila ou le symbole de la lutte contre la torture, est une œuvre qui frappe par son réalisme ne cherchant ni exercice de style ni romantisme.Tout commence avec l'arrivée à Alger, en mai 1960, de Gisèle Halimi, avocate parisienne, juive originaire de Tunisie, toute acquise à la lutte anti coloniale du peuple algérien. Elle a décidé de défendre Djamila Boupacha, 22 ans, accusée d'avoir déposé le 20 septembre 1959 une bombe, désamorcée, à la Brasserie des facultés. Arrêtée en février 1960, la militante de la cause nationale a fait des aveux arrachés au bout de séances de tortures atroces et son destin vers la peine de mort était tout tracé avec le tribunal militaire d'Alger qui s'apprêtait à procéder à une parodie de justice.Le ton et le contenu du film sont installés dés la première rencontre à la prison de Serkadji (Barberousse) entre les deux protagonistes admirablement interprétées par Hafsia Herzi (Djamila), fille d'un algérien, et Marina Hands (Halimi). L'émotion est vive lorsque Djamila raconte ses dures épreuves aux mains des tortionnaires durant 33 jours, pour lui arracher des aveux, qu'elle nie, avant d'être présentée à un juge. «C'est maintenant que ton affaire commence, Djamila. On ira jusqu'au bout», lui dira Maître Halimi. Arracher la militante des griffes du tribunal militaire d'Alger tout acquis à la cause de l'Algérie française et faire condamner, pour la première fois, des militaires pour pratiques de tortures deviennent le combat de l'avocate. De retour à Paris, elle comprend que son succès dépend de la mobilisation qu'elle réussira auprès d'intellectuels et de la presse. Et elle réussira. Un article de Simone de Beauvoir dans Le Monde et un autre de Françoise Sagan dans l'Express marqueront le début de la levée du voile du silence sur la torture pour mettre fin à ce que Daniel Mayer, président de la Ligue française des Droits de l'homme, dira : «Les français se conduisent comme des nazis et de Gaulle laisse faire.» A l'issue d'un long et dur combat, Djamila est transférée en France, le tribunal d'Alger est dessaisi au profit de celui de Caen où un juge d'instruction de Caen monte un dossier accablant sur la torture.«Par ce téléfilm, j'ai tenté de restituer les évènements au plus proche de la version relatée par Gisèle Halimi dans son ouvrage Djamila Boupacha», assure Caroline Huppert. Entreprise réussie avec ce film réalisé «pour rappeler cet aspect des événements qui ont abouti à l'indépendance de l'Algérie, et qui montre le rôle des femmes tant du côté du FLN que du côté des milieux intellectuels parisiens», dira la réalisatrice.


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