Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
La direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) tire le bilan de la campagne électorale des législatives achevée .Il en résulte 104 meetings tenus sur les 426 programmés. Soit une fréquence timide, puisqu'elle n'a même pas atteint la moyenne, à raison de deux assemblées pour chacune des 39 formations politiques entrées en lice à Constantine, en plus de la seule composante indépendante avalisée. Le constat délivré hier par le Drag de Constantine en présence des huit membres des observateurs de la ligue arabe et l'union africaine vient, selon le responsable, confirmer la santé de la campagne qui n'a enregistré aucune anomalie sur le plan réglementaire étant donné l'absence des doléances et requêtes. «Aucun recours n'a été introduit aux services compétents, ce qui atteste le respect de la réglementation en vigueur» a précisé M. Yakken, le Drag. En ce qui concerne le volet relatif à la logistique le même conférencier précisera que «toutes les municipalités ont été dotées des moyens nécessaires pour permettre un bon déroulement du scrutin de jeudi. Preuve en est, tous les bureaux de vote se sont vu attribuer des urnes transparentes». Evoquant les paramètres inhérents au suffrage, le gestionnaire soulignera la présence de 573 763 électeurs inscrits au niveau de la wilaya (315 162 recensés au chef lieu, 82 272 et 38 053 électeurs respectivement inscrits dans les communes du Khroub et de Hamma Bouziane), lesquels se répartiront à travers les 1 232 bureaux de vote, dont 593 bureaux réservés au corps électoral féminin. Quant au nombre des centres de vote il est de l'ordre de 205.Sur un autre chapitre, il importe de révéler sans ambages, la faible consistance politique étalée au cours des rencontres développées à Constantine. Qui a convaincu, qui n'a pas pu rassembler autant de monde lors de son meeting à Constantine? Au terme d'une campagne insipide, les multiples formations politiques, toute naissance confondue, qui se sont succédées depuis le coup de starter de la campagne électorale ont en eu pour leur compte en matière de discours populaire. «Jamais de mémoire d'électeur le niveau de la campagne n'est tombé si bas», témoigne la majorité des citoyens que l'on a accostés à Constantine. Et c'est le cas pour l'opportunisme qui a frappé certaines affiches ! La ruée obsolète vers la responsabilité ne s'est pas faite prier. Comme à l'accoutumée les vieilles formations se sont taillées une bonne présence humaine dans les différentes salles. Mais le discours n'aura pas changé d'un iota. Les maux de la société sont exhumés tel un bouc émissaire ou un tremplin dont on se sert pour arracher un intéressement de la population, afin d'aller gonfler les urnes. Les contours des programmes exposés ont ainsi ces traits en commun qui ont pour nom résorption du chômage, éradication de l'habitat précaire, disponibilité de logements. C'est-à-dire des projets qui ont été déjà initiés par les hautes sphères de l'Etat et qui pataugent, étant donné les diverses formes de blocage sur lesquels ils butent. Aucun projet mûr de société n'a été brandi. D'où la crainte d'une abstention ou d'un vote par sanction. Nul ne pourra dissimuler cet «amateurisme politique et populiste» qui a affaibli la campagne. Même les ténors, voire les habitués les échéances ont versé dans quelques banalités, ont estimés des citoyens «groggy» par cette ridicule campagne !