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Plusieurs entraîneurs fuient l'Algérie pour les pays du Golfe
Négligés, marginalisés, victimes de l'incompétence des responsables
Publié dans La Tribune le 07 - 07 - 2012

Selon l'expression consacrée, nul n'est prophète en son pays, un adage qui colle à merveille au parcours de ces nombreux techniciens algériens qui ont fui l'Algérie pour s'installer ailleurs. Ils sont nombreux dans tous les domaines à quitter le pays pour s'installer dans les pays du Golfe, où ils trouvent les conditions idéales à l'expression de leur savoir-faire. Ils sont plusieurs cadres sportifs algériens à préférer émigrer vers d'autres cieux et servir d'autres patries. Que ce soit en athlétisme, en handball, en volley-ball, en judo, en boxe ou en football, les exemples n'en manquent pas. Le phénomène des fuites des cadres et des athlètes algériens se propage. Aujourd'hui, à bord de tout avion à destination des pays du Golfe, beaucoup de cadres du sport formées en Algérie s'envolent pour y faire carrière. Selon l'avis d'un des présidents d'un des clubs huppés au Qatar qui parle comment il à découvert la perle rare qui mena son club à des titres tant recherchés. Il dira : «J'ai eu la main heureuse en tombant sur ce technicien algérien que j'ai découvert, par mon réseau de détection des techniciens ou d'athlètes à l'étranger. Il me collecte des données sur les Algériens de toutes les disciplines évoluant dans les championnats arabes européens et mes contacts m'ont rapporté que ces techniciens font du bon travail chez eux. J'ai donc choisi d'en tester un croyez moi, je suis ravi du travail accompli par ce cadre qui vient à peine de troquer son survêt pour un costume de coach. C'est un technicien qu'on apprend à découvrir, mais il semble être enthousiaste avec une personnalité ouverte.
Sur le terrain, il possède des qualités énormes. Il a un certain brio technique et beaucoup dans la communication.» Et c'est notamment vers ce petit pays mais très grand par ses capacités à attirer les vedettes, où s'est dirigé un bon nombre de joueurs algériens et techniciens du sport. Outre les vedettes de la télévision, plusieurs entraîneurs évoluent dans divers championnats des pays du Golfe. Ils sont victimes de la marginalisation par leurs chefs hiérarchiques et de leurs incompétences. Malgré leur savoir-faire, leurs bagages et leur longue expérience dans le domaine du sport, ils se sont retrouvés un jour à l'écart. Au Qatar ou aux Emirats-arabes-unis, même si la communauté algérienne demeure minoritaire, le technicien algérien est très prisé, il occupe une place de choix grâce à ses compétences. C'est M'hamed Talbi que Dieu ait son âme qui a été l'un des premiers entraîneurs algériens à tenter l'aventure professionnelle, comme entraîneur, dans les pays du Golfe au milieu des années 1990. Il a fait partie, à ce titre, du staff technique d'Al Aïn (Emirats-arabes-unis). Puis c'est la déferlante algérienne qui s'abat sur ces pays du golfe. D'Akkeb, Hadjazi, Draouci, El Maouhab, Azzeb, Hcina, Bouhaddou, Kaddache, Merzoug, Hiouani, Rayane, Gheraba, Senoun, Belmadi, Bouchekriou, Krim, Tadjine, Boudrali, Mohamed Seghir, Azbache et la liste est encore longue, font les beaux jours des clubs du Golfe. Jusqu'à ces derniers mois, la seule alternative qui s'offrait à eux, c'était l'expatriation dans les pays du Golfe où les Algériens sont particulièrement appréciés, en comparaison avec leurs confrères arabes, pour leur compétence et leur sérieux. Ils se voient proposer très souvent des salaires royaux et en tout cas largement supérieurs à ceux qu'ils touchaient en Algérie. Dans les pays du Golfe, un entraîneur des jeunes catégories touche 6 000 dollars à 7 000 dollars alors qu'un coach des séniors peut percevoir entre 20 000 à 25 000 dollars. Les pays du Golfe ne lésinent pas sur les moyens. Depuis quelque temps, de nouveaux débouchés se sont ouverts devant ces compétences.

Ces DZ qu'on retrouve partout
Ils sont beaucoup d'entraîneurs algériens à exercer au plus haut niveau en dehors de l'Algérie. Parmi eux, figure Adel Amrouche, un pur produit algérien formé à l'école algérienne, à l'Institut des sciences et de la technologie du sport d'Alger (I.s.t.s), qui s'est fait un nom et une réputation en dehors de son pays, auquel il reste toujours très attaché. Après s'être notamment forgé un joli palmarès au Congo en menant le Motema Pembe vers le succès, il a pris en main le destin de la sélection nationale du Burundi, avec laquelle il a mis fin à sa collaboration récemment. Un autre algérien Kamel Djabour, a emboîté le pas à son compatriote en Afrique. L'entraîneur de l'équipe du Stade malien, vainqueur de la Super Coupe du Mali, très attaché à ses origines, a exprimé son souhait d'apporter sa contribution au développement du football algérien. Cet ancien joueur du Racing Club de Paris, puis entraîneur de l'Entente Sannois Saint-Gratien à partir de 2006, a rejoint le Bénin en 2009 pour prendre en main les destinées du Dynamo d'Abomey, avec lequel il a assuré le maintien en première division, avant de diriger la barre technique du Stade malien. Ceci dit, la politique technique et sportive des pays du Golfe ou d'ailleurs est en train de se faire uniquement par les compétences d'où qu'elles soient. Pour eux, ce sont les résultats qui comptent. Pas de place au copinage ni au clanisme. Les besoins sont immenses. Mêmes les chaînes satellitaires arabes spécialisées, notamment Al Jazeera avec ses quinze chaînes, Dubaï, Abou Dhabi et mêmes les chaînes nationales recrutent à tour de bras les Algériens. Un autre filet de sécurité pour les entraîneurs algériens ou les commentateurs et commentatrices de télés qui se sont révélé (ées) être très à l'aise dans leurs nouveaux habits de consultants qu'il s'agisse de commenter les championnats arabes ou européens ou les rencontres internationales comme les Mondiaux ou les compétitions continentales. Lahbib Benali, Hafid Derradji, Leila Smati journaliste, Hamid Labraoui à la chaîne de télévision El-Jazeera Sport, Mohamed Merzougui à Dubai, sont des figures qui font honneur au pays. Ils ont réussi à s'imposer au niveau de ces grandes chaînes de télévision arabes par leur professionnalisme. La traversée du désert d'un cadre ou techniciens algériens qui a duré des mois, parfois des années, d'autant plus que le turn-over dans les clubs est devenu une pratique courante, s'est estompée avec l'exil forcé. C'est que les dirigeants en Algérie, souvent harcelés, sont souvent contraints à la moindre alerte, de se séparer de leurs entraîneurs seulement après deux ou trois défaites consécutives pour faire appel au premier entraîneur disponible sur la place, dans l'espoir de créer le fameux choc psychologique. Aujourd'hui, ils se retrouvent dans l'incertain contrairement aux privilèges des pays du Golfe dont les salaires atteignent des sommes faramineuses avec un avenir plus assuré.
N. B.


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