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«On serait heureux de collaborer avec nos collègues algériens dans ce domaine»
Entretien avec Yuliya Morenets, Directrice exécutive de Together against Cybercrime (TaC)
Publié dans La Tribune le 13 - 07 - 2012

Rencontrée à «l'atelier régional sur la protection des enfants contre la cybercriminalité», Mme Yuliya Morenets Directrice exécutive de Together against Cybercrime (TaC), association de lutte contre la cybercriminalité basée en France, a évoqué l'importance de travailler en collaboration avec l'université pour lutter contre la cybercriminalité. L'objectif est, selon elle, d'identifier les populations
à risque afin d'élaborer des programmes de sensibilisation adaptés. Elle a même affiché la disponibilité de l'organisation
qu'elle représente à travailler en collaboration avec l'Algérie pour lutter contre ce phénomène. Un cadre de partenariat peut être envisagé en définissant les axes de travail avec une équipe algérienne qui est au fait des spécificités du pays dans ce domaine. Mme Morenets met aussi l'accent sur la sensibilisation comme, entre autres, moyen efficace pour contrecarrer ce phénomène
Entretien réalisé par Badiâa Amarni
La Tribune : Vous avez beaucoup axé votre intervention sur l'intérêt de travailler en collaboration avec l'université pour sensibiliser la cybercriminalité. Qu'en est-il ?
Mme Yuliya Morenets : Il est vrai que le workshop d'aujourd'hui porte essentiellement sur les aspects juridiques. Or, pour mettre en place et pour renforcer la protection juridique des enfants en ligne, il faudra, également, des activités de sensibilisation comme il est évoqué par plusieurs intervenants. Afin de développer un cadre de sensibilisation avec les enfants, les parents ou les éducateurs il faudrait bien savoir comment les jeunes utilisent ces nouvelles technologies, notamment dans des régions particulières parce qu'il y'a des particularités, notamment dans la région arabe comme dans d'autres pays. Il est important donc de connaître ces particularités et l'utilisation de l'Internet par les jeunes à des âges différents parce qu'utiliser Internet à 7 ans n'est pas du tout la même chose qu'à 14 ans ou 17 ans. Pour savoir ce qu'est cette utilisation, la coopération avec les chercheurs, les universitaires et les académistes est essentielle parce que c'est avec eux qu'on peut développer un cadre de recherche à même de rassembler ces données et par la suite développer des activités de sensibilisation et de formation efficaces et non pas seulement développer des sensibilisations juste pour parler des dangers de l'Internet en général qui seront peut-être moins efficaces si on ne connaît pas ce que pensent les jeunes ou comment ils utilisent les nouvelles technologies et ce qu'ils aimeraient voir et avoir en fait.
Vous avez évoqué une étude réalisée par TaC. Qu'en est-il et quels ont été les résultats obtenus ?
Notre étude était bien spécifique et a porté sur les jeunes d'un âge particulier, 17 et 18 ans, parce que c'était plus facile d'accéder à ces enfants et on compte continuer la recherche sur d'autres tranches d'âges. Elle a, en plus, porté sur une tranche de population particulière et vulnérable de jeunes qui rencontrent des problèmes sociaux. Et comme je disais, justement, l'achat d'un antivirus peut ne pas être accessible à tous, notamment pour ceux qui proviennent de familles un peu défavorisées, sans parents, peut-être et ceux qui ont des problèmes de comportement. L'étude s'est également intéressée à des jeunes non vulnérables pour faire la comparaison statistiquement et voir si, effectivement, une approche particulière est nécessaire. Les résultats nous démontrent, par exemple, qu'un pourcentage beaucoup plus important de jeunes vulnérables connaissent et savent comment changer l'adresse IP et regardent les mails de leurs amis sans autorisation. C'est-à-dire que, pour eux, il est tout à fait naturel de faire cette action qui est, en quelque sorte, illégale. «Ca nous démontre, en fait, qu'ils n'ont pas l'information sur l'utilisation sans risque et responsable de l'Internet. Donc une approche particulière devrait être prise en compte. Je crois qu'en Algérie ou dans d'autres pays du monde arabe il y'aurait d'autres particularités propres à la région qu'il faudrait prendre en compte. Car si l'on doit, par exemple, vous présenter une formation, on doit prendre en compte ces particularités régionales pour développer une action plus efficace.
Y'aurait-il, justement, un cadre de partenariat à mettre en place, entre votre organisation et l'Algérie, dans ce domaine ?
Nous, on serait plus qu'heureux de collaborer justement, de rechercher ces données et, par la suite, collaborer avec nos collègues algériens ou même des pays du monde arabe pour développer des actions de sensibilisation efficaces. L'essentiel, je crois, dans le développement d'une telle coopération, c'est vraiment de mettre en évidence les particularités régionales avec une équipe locale, sur place, qui connaît les sensibilités et, en fait, la mentalité et la culture même du jeune utilisateur de l'Internet. L'équipe locale, disons, sera le cœur de cette coopération.
Et quels seront les axes de coopération ? Y'a-t-il des axes bien particuliers sur lesquels un travail pourrait être engagé avec l'Algérie et les pays arabes ?
Je crois, puisque nous travaillons beaucoup avec tous les enfants mais particulièrement avec ceux qui sont vulnérables, qu'on serait heureux de travailler toujours sur ce même axe et voir quels sont les jeunes vulnérables en Algérie et quelle est l'approche particulière qu'on doit développer. On pourrait aussi collaborer sur toute la jeunesse en général, en définissant un cadre de recherche bien particulier. Les axes seront à définir avec nos collègues algériens pour que ce ne soit pas notre proposition mais une proposition commune, émanant des deux parties pour qu'elle soit efficace par la suite.
Si on doit parler de la cybercriminalité de par le monde, où en est le phénomène ?
La cybercriminalité ce sont toutes les actions illégales en lignes mais c'est très large et ça va des actes sexuels jusqu'aux fraudes informatiques et l'accès illégal au système informatique. On sait que le phénomène cybercriminel va en parallèle avec les activités
anticybercriminelles ou les activités de cybersécurité qui sont en train d'être développées par un grand nombre de partenaires dans le monde comme l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) qui fait un excellent travail dans ce domaine-là avec son projet
d'harmonisation de la législation, notamment dans les pays d'Afrique, du Pacifique et des Caraïbes. En fait, les activités d'harmonisation et de développement des législations sont en train d'être faites mais les activités cybercriminelles se développent en parallèle. Vu l'ampleur du phénomène, une approche juridique est non seulement nécessaire mais, également, la sensibilisation. Là on parle, en général, bien sûr des enfants qui représentent une priorité mais le phénomène touche aussi, également, les PME et tous les autres usagers.


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