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Morceli, Boulmerka, Benida Merah, Quel gâchis
Instance internationale ou entraîneurs des jeunes catégories ?
Publié dans La Tribune le 11 - 08 - 2012

Mercredi, notre seul et unique médaillé olympique, Taoufik Makhloufi s'est vu remettre la médaille en vermeil des mains du champion olympique 2004 de cette discipline à Athènes. Il s'agit du Marocain Hicham El Guerrouj. A ses côtés, il y avait une certaine Nawal Moutawakil. L'Algérie peut à nouveau compter sur un nouveau champion de haut niveau. A l'instar de notre tout frais champion olympique Taoufik, il y avait les Morceli et Boulmerka qui ont aujourd'hui disparu de la scène sportive, aussi bien mondiale qu'algérienne. On se souvient d'eux par leurs exploits et tous les inestimables services qu'ils ont rendus à une Algérie malade à l'époque. Une Algérie souffrante, pansant ses blessures. Morceli, Boulmerka partout. Que ce soit aux Championnats du monde ou aux Jeux Olympiques, ils ont toujours honoré tout ce qu'un pays qui se devait d'exister sportivement pour faire entendre ses souffrances une décennie durant. De Noureddine Morceli à Nouria Benida Merrah en passant par Hassiba Boulmeka (pour ne citer que ces trois-là), ces athlètes ont représenté dignement les couleurs de toute une nation. Une fois leur carrière terminée, ils se sont effacés, quitté le monde du sport ou, autrement dit, on été poussés vers la sortie. Pour certains, ce fut un choix douloureux, pour d'autres ils n'en avaient pas trop le choix. Aujourd'hui, une athlète comme Nouria Bénida Merrah, qui survit tant bien que mal à sa grande performance de Sydney, il y a douze ans (la dernière médaille d'or remportée avant l'arrivée de Makhloufi) est plus, beaucoup plus qu'une simple femme algérienne réintégrant le foyer. Chacun d'entre eux aurait pu postuler pour des postes dans les différentes commissions du CIO à l'instar de nombreux athlètes de renommée mondiale qui exercent avec un certain brio au niveau de cette instance mondiale du sport ou, du moins, ils auraient pu être d'un précieux apport pour un sport algérien en manque de compétences après la vague d'exil des ses meilleurs cadres qui font les beaux jours des pays du Golfe et d'ailleurs. Que de gâchis ! Gâchis que de laisser ces stars qui ont tant donné et qui ont sans doute encore beaucoup à donner pour le sport algérien pour peu qu'on les sollicite. Qu'on leur permette des formations au niveau de leur formidable carrière.

Le sport pour les sportifs
Après toutes ces déconvenues et les erreurs dont on ne tire jamais les leçons, il est peut-être temps de changer certaines choses, voire faire table rase, dans la hiérarchie sportive. Mais aussi dans la structuration. Commencer par redonner un nouveau souffle à nos centres de formation et former des compétences. Pour cela, l'«intervention» de ces noms au palmarès sans pareil pourrait s'avérer utile, salutaire. Ça leur permettra dans un premier temps d'apporter une aide considérable dans la définition des projets sportifs à commencer par la formation et définir les plans de carrière. Ils pourront ainsi mettre tout leur savoir-faire au service des jeunes talents, apporter cette touche spéciale qui pourrait faire la différence. Comme cela se passe dans les autres pays qui ont opté pour cette solution qui s'est avérée «fructueuse». Le peu de gens qui échappent à la trappe, à laquelle passent beaucoup de nos jeunes et prometteurs talents, ne sont donc pas exploités à leur juste valeur, pour ne pas dire marginalisés. Combien sont-ils ceux parmi nos légendes sportives qui passent de l'anonymat à la gloire puis de la gloire à l'anonymat au moment où des personnes qui n'ont rien de «sportif» font du sport algérien un laboratoire pour y faire leurs expériences ratées et parfois même faire avorter de futurs talents à cause de l'incompétence de responsables s'accrochant à leurs fauteuils et s'illustrant plus dans le «tourisme sportif» qu'à honorer l'opinion sportive en lui servant débandades sur débandades. Faire intervenir des comptées à l'expérience avérée du terrain et des exigences de haut niveau, qui connaissent donc le sport parce qu'issus de lui qui requiert tant de qualités et pour lequel bien des nations convaincues de la justesse de leurs choix que confirment des résultats énormes portent beaucoup d'intérêt à cause de l'impact qu'il peu avoir sur des plans divers : politique, sportif, économique etc. Ne dit-on pas que seul un sportif peut savoir ce dont un athlète a besoin. Une autre solution s'impose et concerne les compétences formées dans les instituts qui étudient méticuleusement les différents aspects pour former un athlète compétitif et complet surtout. Les responsables peuvent ainsi intégrer nos athlètes dans les fédérations ou comme DTN ou carrément leur confier des Académies pour former des athlètes. Une solution pour laquelle le Maroc a opté en confiant à Saïd Aouita, ancien champion d'athlétisme, des centres de formation pour aider les jeunes athlètes à faire valoir leurs talents et les forger. L'Algérie n'est-elle pas ou plus, par exemple, ce gisement inépuisable de jeunes talents qui font des merveilles avec des moyens dérisoires comme le confirme à nouveau un athlète nommé Makhloufi ? Prenons-en soin.

Il n'y a pas honte à imiter
En ouvrant une porte à ceux qui nous ont servis, on s'ouvre des portes aussi. Quand un athlète algérien devient membre du CIO ou de la commission des athlètes internationaux, il pourra user de son influence pour venir en aide à nos athlètes lors des grandes manifestations surtout, en leur ouvrant bien des portes. Récemment, il y a eu le vote pour désigner les 19 membres de la nouvelle commission d'athlètes du CIO, le Marocain Hicham El Guerrouj, l'Egyptienne Rania Elwani et le Namibien Franky Fredericks venant justement de terminer leur mandat. Tous d'anciens athlètes de renom. Pas d'Algériens dans les parages, pas même parmi les vingt athlètes ayant déposé leur candidatures pour les quatre places en jeu sur la liste des postulants. Le Comité olympique algérien (COA) dispose de sa propre commission d'athlètes, présidée par Djaffer Aït Mouloud, président de la Fédération algérienne de handball, mais la question qui mérite d'être posée est : avons-nous déjà eu écho que les membres (fantômes) de cette commission se sont réunis un jour pour prendre une quelconque décision ou faire des recommandations au COA ? Fort logiquement donc, songer à déposer la candidature d'un athlète algérien à ces élections ne risque pas d'être à l'ordre du jour. En Algérie, les diamants bruts sont délaissés même après les moments de gloire qu'ils nous offrent une fois à l'état pur. Ils se forgent eux-mêmes, et même près ils ne sont pas les bienvenus aussi dans un milieu incompétent qui a toujours la boule au ventre à l'approche de grandes manifestations, non pas la boule du stress mais des «appâts» qu'ils projettent de se partager. Ceux qui aiment faire quelque chose pour le pays ne sont jamais, chez nous, les bienvenus. Jadis, les succès de l'Algérie on ne les devait qu'aux Algériens, de nos jours c'est le «grâce à» qu'on rencontre souvent. Pour preuve, la récente consécration olympique de Makhloufi, il la doit en grosse partie à lui-même, même si son nouvel entraîneur Souleymane Jama Aden est pour beaucoup dans son éclosion. En Jamaïque, un pays pauvre et aux capacités financières largement inférieures aux nôtres, Glen Mills a réussi à placer 3 de ses poulains (le phénomène Usain Bolt comme champion bien sûr, Yohan Blake et Weir) sur le podium du 200 m. Pour l'anecdote, sa carrière de coach, il l'a construite sur le terreau des cauchemars du gamin jamaïcain échouant à suivre la trace des plus grands athlètes du pays. Il a vite remisé les pointes mais sa passion pour l'athlétisme est repérée par l'entraîneur de son lycée Camperdown à Kingston, qui le prend sous son aile. Sport scolaire vous dites ? Où en sommes-nous dans tout ça ? La honte ce n'est pas d'imiter mais de rester les bras croisés pendant que les autres avancent à pas de géants.
M.T.


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