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Faut-il craindre pour l'unité du Liban ?
La nouvelle loi électorale de la Rencontre orthodoxe replonge le pays dans la crise politique
Publié dans La Tribune le 25 - 02 - 2013

Les crises politiques se succèdent au Liban et vont en s'aggravant de jour en jour, accentuant les tensions dans ce pays où le mode de
gouvernance a été bâti sur une base confessionnelle qui est aujourd'hui très contestée par de nombreuses parties. A l'approche des législatives, prévues pour le mois de juin prochain, les différents acteurs politiques s'affrontent sur un terrain glissant qui risque non seulement de faire reporter cette importante échéance électorale, mais surtout de conduire le pays du Cèdre à l'éclatement, même si cette possibilité n'est évoquée pour le moment que pour alerter les Libanais sur la dangerosité des manœuvres en cours au sommet. Le vote par le Parlement, le 19 février, d'une loi électorale, proposée par la Rencontre orthodoxe, a mis le pays en émoi. Cette loi propose en fait que chaque communauté religieuse vote pour les candidats de la même confession. Il s'agit d'organiser un scrutin «proportionnel mais par confession», expliquait à Iloubnan.info Eddy Abillammaa, membre du parti des Forces Libanaises de Samir Geagea. Pour les rédacteurs de cette loi, rejetée par une partie de l'Assemblée nationale libanaise, il s'agit de «corriger l'injustice de la représentation politique» de leur communauté et garantir ainsi une «parité absolue» entre les deux corps électoraux, chrétien et musulman. Les initiateurs de ce projet estiment que les anciens textes électoraux ont laissé faire élire «une majorité de 64 députés chrétiens par des voix musulmanes». Le vote de musulmans en faveur des chrétiens n'est pas un problème en soi mais, selon la Rencontre orthodoxe, de 1975 jusqu'en 2005, ces lois concoctées par l'«occupant syrien, afin de museler les partis anti-syriens», ont servi les clans pro-Damas. Pendant des décennies, en effet, le régime syrien s'est servi à son avantage du système confessionnel pour asseoir sa mainmise sur le pays du Cèdre. Aujourd'hui, les Libanais cherchent à se débarrasser de ce système confessionnel et à construire un Etat démocratique laïc. La question avait déjà soulevé des torrents de critiques de la part de nombreux partis, qui continuent de tirer profit des sensibilités religieuses pour rester au pouvoir. Mais les opposants à ce projet, qui menacent justement de le bloquer au niveau du Conseil constitutionnel, affirment que le pays court un sérieux danger. Pour le Collectif chrétien, le projet proposé par le député prosyrien Elie Ferzli «encourage l'extrémisme et abolit la modération, il déchiquète le tissu social historique du Liban, divise les chrétiens et les trie en entités confessionnelles étrangères les unes aux autres, en donnant naissance à 18 mini-Etats confessionnels opposés par des luttes intestines, incapables de communiquer et de coopérer (...) sans compter l'atteinte qui serait ainsi portée à la culture commune des Libanais qui a, depuis toujours, formé l'environnement propice à l'exercice de toutes les libertés d'opinion et à une démocratie qui est la raison d'être des chrétiens et a été depuis toujours au cœur de leur rôle au Liban», lit-on dans un extrait du communiqué repris par le quotidien libanais L'Orient, Le Jour. «C'est la désintégration et la disparition à terme du Liban que l'adoption du projet de loi signerait, dans le cas où il serait adopté. Ce sera la fin de l'essence philosophique, historique et sociale du Liban», ajoutent les opposants au projet de la Rencontre orthodoxe. Si Michel Sleimane menace de recourir à l'arbitrage du Conseil constitutionnel, c'est parce que le texte voté par les parlementaires libanais serait en totale contradiction avec la Constitution libanaise. «Ce projet contredit directement la Constitution, dont le préambule précise que le peuple libanais ne saurait être distingué en fonction de l'appartenance communautaire», lit-on dans le communiqué repris par la presse libanaise. Toutefois, pendant que la polémique enfle entre les partisans et les opposants à la nouvelle loi électorale, en attente de validation, certains opposants et des analystes affirment que «cette agitation politique» vise à faire reporter les législatives. Le corps électoral sera convoqué au plus tard le 11 mars prochain. Si la loi n'est pas validée d'ici-là, le report des législatives de juin est inévitable, ce qui risque de prolonger la crise politique dans laquelle patauge le Liban, en proie à de nombreuses difficultés économiques et sociales. A moyen et à long terme, le Liban est condamné à trouver un autre moyen pour bâtir un autre système de gouvernance qui mettra fin à ce clivage religieux aux graves blocages au niveau du gouvernement à Beyrouth.
L. M.

Systéme politique confessionnel complexe
Le Liban, qui compte 18 communautés religieuses, applique un système politique basé sur la démocratie consensuelle ainsi que sur une répartition confessionnelle des fonctions officielles et administratives. Le président de la République et le chef de l'armée sont toujours chrétiens -précisément maronites - tandis que le Premier ministre est sunnite et que le président du Parlement est chiite. Enfin, les portefeuilles ministériels et les 128 sièges de députés sont répartis paritairement entre musulmans et chrétiens. Dans l'actuelle assemblée nationale, élue en 2009, les sunnites disposent de 27 sièges, en égalité avec les chiites. Les Druzes ont 8 sièges, les Alaouites ont seulement deux sièges, alors que les Maronites ont obtenu 34 sièges. Les Grecs orthodoxes sont représentés par 14 députés au Parlement élu en 2009, contrairement à leurs concitoyens catholiques qui n'ont pu obtenir que 8 sièges. Les Arméniens orthodoxes ont quant à eux cinq députés, contre un seul représentant des Arméniens catholiques. Les minorités chrétiennes et les protestants se sont partagés un sièges chacun. Si les prochaines législatives ne sont pas reportées à cause de la loi électorale qui a été proposée par la Rencontre orthodoxe et votée le 19 février dernier par l'actuel Parlement, les futurs députés qui devraient être élus en juin prochain pour un mandat de quatre ans devront élire le prochain président de la République au cours du printemps 2014.


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