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Les chiffres effraient, pas la corruption
A un an de la présidentielle
Publié dans La Tribune le 29 - 03 - 2013

Au café du commerce, l'oreille indiscrète ne se fait plus crever le tympan. Les Algériens sont en proie à un sentiment de révolte mâtiné de résignation face à ce qu'ils lisent et entendent dire sur l'ampleur de la corruption dans leur pays. Et d'abord cette relativisation qui hisse le phénomène au rang de pratique d'Etat à laquelle il ne manquerait que d'être gravée dans le marbre constitutionnel. Si ses chiffres et niveaux suscitent le dégoût parce qu'ils sont trop élevés -à ce qu'on en sait pour le moment-, c'est le caractère de plus en plus outrancier de la corruption qui scandalise.
On savait Sonatrach incontrôlée et incontrôlable et, à la limite, l'opacité qui entourait sa gestion ne gênait pas outre mesure tant que la compagnie pétrolière remplissait ses deux missions essentielles dans une certaine discrétion : permettre au pouvoir de distribuer la rente à ses clientèles et s'acheter une paix sociale, fût-ce au prix d'une hypothèque sur l'avenir qui sera chèrement payée. Celui par qui le scandale est arrivé n'est pas perçu comme un problème par le citoyen Lambda, en dehors de la nausée que son insatiabilité provoque. Chakib Khellil, «présumé» innocent (une présomption d'innocence que nous envieraient les nations les plus avancées) a, par contre, provoqué un effet dévastateur dans sa propre sphère d'intérêts dont il a gravement perturbé le mode de fonctionnement. N'avait-il pas dit, à très haute voix, dès que son nom avait commencé à circuler, qu'il «appartenait au clan présidentiel» ? Son message était d'une redoutable clarté : si vous me lâchez, je pourrais parler.
Un scandale en cachant un autre, jusqu'où iront les révélations ? Quand même des pays comme l'Italie et le Canada se mettent à traquer les corrupteurs-corrompus organisateurs du système des commissions et rétrocommissions versées, les milieux des «récipiendaires» algériens doivent avoir bien des inquiétudes à nourrir. D'abord parce que, à en croire certaines indiscrétions, les montants révélés jusqu'à présent pourraient n'être que la partie visible de l'iceberg, ensuite parce que le pouvoir algérien se retrouve, de ce fait, dans l'obligation impérative de ralentir au moins la grande machine de la prédation.
Autre effet imprévu et «ramificateur» du système mis en place par l'ancien ministre de l'Energie, son ombre va planer sur l'élection présidentielle d'avril 2014. C'est en ce sens, il faut le souligner encore une fois, qu'il est plus un problème pour ceux dont il se réclamait de l'amitié et du soutien que pour le commun des mortels algérien qui ne croit ni aux larmes ni aux discours. Le président Bouteflika, qui avait placé en lui une totale confiance, n'a pas tardé à se démarquer de l'homme et du système qu'il avait cyniquement bâti en entourant la forteresse Sonatrach d'un glacis anti-intrusion qui a permis toutes les avanies, des crimes économiques qui ont atteint les cimes de la démesure .
Signal fort de cette distanciation, l'appareil judiciaire communique sur l'affaire et laisse «fuiter» des noms. A moins que ce ne soit un simple effet d'annonce, le temps de passer la présidentielle, tout est fait pour renvoyer de la Justice l'image d'une institution capable de se montrer résistante et capable d'investiguer sans bride. Mais les procès de ce genre, par leur complexité et contraintes, sont longs et celui à venir de Sonatrach-Khellil ne servira certainement pas d'exemple à transformer en argument pour la prochaine présidentielle. Il y a toujours le procès en appel de l'affaire Khalifa, qui s'ouvre ce 2 avril, mais il pourrait n'autoriser que de petites comparaisons avec les scandales qui l'ont suivi, à l'image de celui de l'autoroute Est-Ouest.
Pourtant, si le président Bouteflika veut rempiler pour un autre mandat, aventure qui le tente toujours selon des informations venues de son proche entourage, le cheval de bataille le plus sûr qu'il pourrait enfourcher est celui des résultats qu'il aura engrangés dans la lutte contre la corruption et la neutralisation des milieux de la rente et de la prédation. Il lui reste un an pour le faire. C'est peu mais suffisant pour des mesures fortes et courageuses.
A. S.


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