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«La politique de santé en Algérie n'est ni curative ni préventive»
Pr Abdelouahab Bengounia, spécialiste en épidémiologie et en médecine préventive :
Publié dans La Tribune le 07 - 04 - 2013


Par Karima Mokrani
Critique, depuis de longues années, envers ceux qui décident de la politique de santé en Algérie et de son application sur le terrain, le Pr Bengounia Abdelouahab, spécialiste en épidémiologie et en médecine préventive, est revenu hier, au forum d'El Moudjahid, sur la gestion qualifiée de chaotique du système de santé dans le pays.
«Notre politique de santé n'est ni curative ni préventive. On voit qu'ils refont les façades des structures hospitalières mais le malade est toujours mal pris en charge. Le malade est abandonné.» Evoquant, de façon particulière, les malades atteints du cancer, il dira: «C'est ce qu'on appelle non assistance aux personnes en danger. Je réitère mes remerciements pour le Pr Bouzidi qui n'arrête pas de dénoncer les conditions très difficiles de prise en charge des malades dans son service. Des rendez-vous qui s'étalent sur des mois. Je me demande s'ils (les responsables en haut lieu) acceptent un rendez-vous pour 2014 et 2015 comme ça a été annoncé récemment…J'aurai aimé que tous les professeurs en médecine en Algérie soient comme le Pr Bouzidi.» L'invité du quotidien El Moudjahid ne mâche pas ses mots et s'attaque ouvertement aux décideurs: «Messieurs les décideurs de notre droit à la vie, dites nous à quand la veille sanitaire et la prévention primaire en Algérie?» Une question qu'il n'a eu de cesse de se poser, depuis des années, sans jamais lui trouver la bonne réponse. «L'Algérie, au lendemain de l'indépendance, a eu une politique préventive. On a eu des acquis extraordinaires mais depuis les années 80, et pire encore, 90 et 2000, la situation ne cesse de se dégrader.» Le Pr Abdelouahab soutient que «plus de 50 milliards de dollars ont été consommés depuis la mise en œuvre des dernières réformes qui ont vu le passage de six ministres à la tête de ce même secteur. C'est une gestion chaotique. Une administration despotique qui viole facilement la Constitution. Ils ont mis des gestionnaires qui ne font pas le discernement entre ce qui est nécessaire et ce qui est indispensable. La responsabilité du ministère de la Santé est pleinement engagée». Et le spécialiste en médecine préventive de rappeler une déclaration de l'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, en 2005 : «En dépit des moyens importants alloués, le rendement reste faible. La qualité est encore défaillante…Les mauvaises conditions d'accueil et de séjour des malades, la pénurie des médicaments et les longues attentes au niveau des plateaux techniques…On parle beaucoup et on ne fait rien. Nous avons assisté à un effet de déplacement des ressources humaines informellement du public vers le privé. Il est temps de formaliser cette relation informelle. Notre système d'assurance est en crise… La gestion de ses caisses durant ces dernières années en dit long…En cinq années, de 1999 à 2005, les dépenses de santé ont connu un excédent de 100%. Sur les 5 milliards de dollars alloués à ce secteur en 2005, 65% sont destinés aux ressources humaines, 20% aux médicaments et 15% aux équipements… » Une réalité bien triste qui perdure jusqu'à présent si ce n'est le pire, affirme l'invité du forum d'El Moudjahid. Les dépenses pour la santé sont énormes quoi qu'elles restent en deçà des espérances. Malheureusement, accuse le professeur, «cet argent ne va pas à destination. Il y a de l'argent, donc détournement et malversations. Il faut rendre des comptes au citoyen». Et l'orateur de pointer du doigt ce qu'il appelle les lobbies : «Ce ne sont pas les ministres qui gèrent le secteur mais les lobbies. Les laboratoires et autres ordonnateurs.» Autre problème évoqué par le Pr Bengounia, l'activité complémentaire dans le privé: «En 1997, Guidoum a officialisé par un arrêté le pont complémentaire. La raison, à l'époque, c'est que ce n'était pas possible d'augmenter les salaires des médecins dans le public, alors, il les a donc autorisé à exercer en parallèle dans le privé. L'Etat qui fait cela doit avoir une justice forte. Malheureusement, ce n'est pas le cas chez nous. Le contrôle administratif n'existe pas. C'est vraiment la débandade. L'activité complémentaire est exercée dans le flou total au détriment du secteur public et au détriment du citoyen.» Autre «atteinte» à la santé en Algérie, considère le Pr Bengounia, la création des Epsp et des EPH : «Le coup de grâce a été donné en 2007 par la création des Epsp et des EPH. De nouvelles entités totalement coupées des hôpitaux. Plus d'administrateurs que de gens qui s'occupent des soins pour le malade.»
K. M.


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