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L'Opep sous pression permanente
Marché mondial de l'énergie
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2008

La réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), prévue mercredi prochain à Oran, occupe les devants de la scène médiatique internationale depuis plusieurs jours. La baisse des cours de l'or noir, conséquemment à la crise économique mondiale, en est le principal point inscrit à l'ordre du jour.
A quelques heures de l'ouverture de cette conférence dans la capitale de l'Ouest algérien, les producteurs sont presque unanimes à plaider pour une réduction conséquente des quotas afin de stopper l'effondrement continuel des prix. Le baril a, pour rappel, perdu plus de 100 dollars depuis le mois de juillet dernier. Une bonne partie des membres de l'Organisation estiment, en effet, qu'il y a en ce moment une offre excédentaire évidente sur le marché. Les 13 pays de l'Opep, dont les économies dépendent généralement des revenus énergétiques avec une part de marché qui frôle à peine les 40%, semblent cette fois bien décidés à peser de tout leur poids pour mettre un peu d'ordre dans le système. Chakib Khalil, ministre algérien de l'Energie et des Mines et président en exercice de l'Opep, appelle les membres de l'organisation à opter pour «une coupe sévère de la production» pour stabiliser les prix à un seuil équitable qui se situeraient entre 70 et 90 dollars le baril. Un point de vue que partage la Libye, également membre de l'organisation. «L'Opep doit procéder à une baisse substantielle de son offre pour résorber les déséquilibre du marché», a déclaré Choukri Ghanem, le chef de la délégation libyenne. Le Nigeria, autre membre influent du groupe, promet aussi de se prononcer «pour que les prix remontent par rapport à leur niveau actuel». L'Equateur, le Venezuela, l'Iran et les monarchies du Golfe affichent visiblement une prédisposition à cautionner ce choix. Même les pays non Opep attendent beaucoup de cette réunion d'Oran. La Russie, l'Azerbaïdjan, la Syrie et Oman sont, a priori, acquis à l'idée d'une forte baisse de l'offre. Les majors, ces multinationales du pétrole, appuient cette démarche pour sauver les lourds investissements engagés dans le secteur. «S'ils ne font pas passer un message clair cette fois-ci, les prix vont continuer à baisser et ils seront les premiers à en souffrir», dira le directeur général du géant français Total à l'adresse des membres de l'Opep, en ajoutant que les prix doivent remonter lentement, pour se stabiliser autour de 80 à 90 dollars. En définitive, un solide consensus semble se dégager, d'ores et déjà, entre tous les producteurs, pour retirer progressivement un excédent quotidien évalué à 2 millions de barils. D'autre part, les consommateurs exercent, comme toujours, leur pression sur l'Opep afin de maintenir les prix à un niveau accessible.
Depuis sa création, en 1960, l'organisation pétrolière subit un tas d'influences -notamment, occidentales- pour servir de gros intérêts géostratégiques. Energie dominante depuis la Seconde Guerre mondiale, le pétrole est évidemment au centre d'enjeux géopolitiques hyper-importants. Cette ressource non renouvelable est au cœur même des relations internationales. Les rapports «conflictuels» entre producteurs et consommateurs, la dépendance de l'or noir pour de larges secteurs de l'industrie mondiale et la course des grandes puissances au contrôle des sources d'approvisionnement sont autant d'éléments qui aiguisent les appétits des grands de ce monde. Les spécialistes, qui analysent les fluctuations du marché énergétique, soulignent, tous, le rôle de premier plan que jouent les Occidentaux dans ce dossier stratégique pour maintenir leur supériorité économique. Le choc pétrolier de 1973, la chute programmée des cours durant les années 1980 et la maximisation des profits durant les années 2000 sont autant d'événements, lesquels, avec le recul, ont servi des intérêts géostratégiques occidentaux. L'embargo de 1973, loin de libérer la Palestine, avait accentué la dépendance de l'organisation vis-à-vis des Américains et des Anglais, via des alliés de poids comme l'Arabie saoudite et le Koweït. La chute «provoquée» des prix durant la décennie 1980 s'est soldée, quant à elle, par le démembrement de l'empire soviétique et la faillite de ses alliés les plus proches comme l'Irak. L'embellie de ces dernières années a surtout profité aux majors (essentiellement occidentales), désormais, présentes partout à travers le monde. Aujourd'hui, la course est encore plus serrée avec l'émergence de nouvelles puissances rivales comme l'Inde et la Chine. «Nous sommes entrés dans une logique de guerre des ressources partout à travers le monde. L'accès à l'énergie va conditionner de plus en plus les conflits, les guerres, les déstabilisations et les manœuvres géopolitiques», prévoit Eric Laurent, auteur de la célèbre enquête la Face cachée du pétrole (2006). Le développement des énergies alternatives étant trop lent et trop coùteux pour répondre aux besoins immédiats, l'Opep restera, encore et pour longtemps, sujette aux pressions et aux influences qui, souvent, dépassent le poids de ses adhérents. C'est dire que les enjeux du marché pétrolier
sont tellement énormes et conditionnent l'avenir de grandes puissances économiques et militaires.
K. A.


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