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Verón:«Il reste toujours des choses à gagner»
Publié dans Le Buteur le 09 - 02 - 2009

A 33 ans, Juan Sebastián Verón s'épanouit toujours sur les terrains de football. Depuis son retour en Argentine, la Brujita (la petite sorcière) confirme qu'il est resté le grand footballeur connu sur les terrains européens, de l'Italie à l'Angleterre. Il s'est même offert le luxe de décrocher le titre national en 2006 avec le club de son cœur, celui qui l'a vu naître, Estudiantes de La Plata. Mieux encore, l'ancien joueur de la Lazio a retrouvé la sélection par la grande porte. Diego Maradona vient en effet de confirmer qu'il le convoquera pour le match amical face à la France, le 11 février...
Avez-vous toujours voulu jouer milieu de terrain ou aviez-vous d'autres envies à un certain stade de votre carrière ?
Chez les jeunes, j'ai commencé à jouer attaquant, puis défenseur. Mon positionnement en milieu de terrain s'est fait progressivement, au fur et en mesure que mes qualités se sont révélées. Pour tout dire, à ce stade de ma carrière, je ne crois pas que je vais changer de poste car je l'aime beaucoup ! (rires).
De tous les championnats dans lesquels vous avez évolué, lequel préférez-vous et pour quelles raisons ?
Mon préféré, ç'a été le championnat italien, car c'est là-bas que je me suis construit en tant que joueur. Je ne sais pas si c'est le plus beau en termes de spectacle, beaucoup de monde préfère d'autres championnats. Par exemple, la Premier League est peut-être plus agréable à regarder, mais moi, j'ai toujours un faible pour la Serie A. Les sept années que j'y ai passées ont marqué ma carrière.
Dans quel club avez-vous vécu la rivalité la plus acerbe ?
Ici, à La Plata. En tant que fervent supporter d'Estudiantes, je ressens cette rivalité au jour le jour, en ville. Sinon, parmi les autres clásicos que j'ai eu l'occasion de disputer, j'ai été marqué par les Lazio - AS Roma car la passion et la ferveur qu'ils déclenchent sont très similaires à ce que l'on peut vivre en Argentine.
Beaucoup de gens estiment que le style de jeu anglais ne convient pas aux footballeurs sud-américains. Qu'en pensez-vous, vous qui avez évolué en Premier League ?
Je ne partage pas cette opinion. Selon moi, cela dépend beaucoup du moment où le joueur découvre ce championnat et des conditions dans lesquelles il arrive en Angleterre. Carlos Tévez, par exemple, s'est très bien adapté. C'est vrai que là-bas, la préparation des matches, la façon d'aborder les rencontres sont très différentes. Mais quand un joueur s'y sent bien, peu importe d'où il vient, il peut très bien réussir.
Pourquoi n'avez-vous jamais joué en Espagne ?
Parce que je n'en ai jamais eu l'occasion. Il y a eu beaucoup de rumeurs et de discussions, mais jamais rien de concret. Pourtant, j'aurais aimé jouer à Barcelone ou au Real Madrid. Ça ne m'empêche pas de dormir, mais ça aurait été quelque chose d'important pour ma carrière.
Selon vous, pourquoi l'Argentine éprouve-t-elle autant de difficultés dans les éliminatoires mondialistes ?
C'est parce que les cadres de toutes les autres équipes évoluent aujourd'hui à l'étranger. Même le Venezuela, qui était le pays le plus faible, possède aujourd'hui deux ou trois internationaux qui jouent à l'étranger. Ça se ressent sur le terrain. On a assisté à un nivellement des valeurs, par le haut et non par le bas comme j'ai pu l'entendre en Amérique du Sud. Même le Brésil a du mal...
Qu'est-ce qui vous procure le plus de fierté : jouer sous la direction de Diego Maradona ou avoir été à ses côtés sur le terrain ?
Avoir joué avec lui. Il ne m'a pas encore entraîné, mais les matches joués à ses côtés font partie des meilleurs moments de ma carrière. Ses phrases, le vestiaire, les stages, les déplacements... Aux côtés de Diego, tout prend une dimension incroyable. J'ai le sentiment qu'il restera à jamais le joueur le plus représentatif de l'histoire du football argentin.
Selon vous, l'Argentine était-elle assez forte pour gagner les Coupes du Monde 1998 et 2002? Si oui, comment expliquez-vous ses échecs ?
Difficile de répondre par «oui» ou «non» à la première partie de la question. Dans les deux cas, il y avait un effectif de grande qualité. En 1998, nous avons manqué de chance, car le match contre les Pays-Bas aurait pu basculer d'un côté ou de l'autre. Et à partir des demi-finales, tout devient possible. En 2002, en revanche, il ne nous manquait pas grand-chose, mais nous sommes passés à côté.
Certaines personnes vous ont attribué la responsabilité de l'élimination de l'Argentine à la Coupe du Monde 2002. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ?
Rien du tout, je n'ai jamais prêté attention à ce genre de commentaires, je ne le ferai jamais. J'ai appris à relativiser aussi bien les louanges que les critiques. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, pour moi, ça n'a pas d'importance. Parfois, le nombrilisme du football est assez difficile à supporter ; c'est pour ça que j'essaie de garder une certaine distance.

Avez-vous réussi tout ce que vous vouliez dans le football ? Si ce n'est pas le cas, que vous reste-t-il à accomplir ?
Là où je suis passé, j'ai pratiquement tout réussi. Mais il reste toujours des choses à gagner, même s'il est impossible de tout réussir. Je pense que j'ai fait une très belle carrière.
Que signifie la bande que vous portez sous le genou droit ? Est-ce un porte-bonheur ?
Tout a commencé par une blessure, en 1997. Ensuite, c'est vrai que je l'ai gardée par superstition. Je ne pense pas que je vais l'abandonner maintenant, car elle m'a plutôt bien réussi ! (rires).
Que conseillez-vous aux enfants comme nous, qui débutons tout juste et qui voulons passer pro pour connaître les plus grands championnats du monde, comme vous ?
Tout d'abord, il faut être heureux dans ce que l'on fait. Ensuite, il faut suivre ses rêves. Enfin, il faut travailler dur et beaucoup s'investir. Le plus important, c'est de ne jamais se croire arrivé. Car c'est quand on commence à se la raconter qu'on régresse.
J'ai lu que vous êtes un admirateur du Che Guevara (tout comme moi). Quelles relations entreteniez-vous avec les supporters de la Lazio durant votre passage dans ce club ?
Au début, ça ne s'est pas très bien passé. Ils m'ont demandé de retirer le tatouage du Che que je porte sur l'épaule. Mais quand on a gagné le championnat, certains d'entre eux sont entrés dans le vestiaire ; ils me l'embrassaient ! Pour moi, ce n'était qu'un détail, mais à partir de là, notre relation s'est améliorée
Pourriez-vous résumer votre carrière en un mot ?
Un seul mot : vertigineuse.
Après vous avoir vu sur le terrain, après avoir regardé ou lu vos interviews, on a le sentiment que vous possédez toutes les qualités pour devenir entraîneur. N'aimeriez-vous pas devenir l'Alex Ferguson d'Estudiantes ?
Non, jamais de la vie. Je ne suis pas attiré par une carrière d'entraîneur. Ce n'est pas que je n'aime pas "enseigner", c'est que ça ne me permettra jamais de vivre ce que j'ai vécu en tant que joueur. Pour moi, ça reviendrait à prolonger ma carrière dans un domaine où je ne me sentirai pas à l'aise.
Quels projets avez-vous pour votre après-football ?
J'aimerais devenir dirigeant dans le football. En Europe, c'est fréquent de voir d'anciens footballeurs occuper des postes de dirigeant, mais ici, c'est encore assez rare. Vélez Sarsfield a fait quelque chose avec Christian Bassedas, Boca Juniors a Carlos Bianchi, mais ça s'arrête là. C'est quelque chose d'important et en Argentine, il y a un manque de ce côté. La relation dirigeant - footballeur est essentielle. Quand on a déjà connu le terrain, on est mieux placé pour comprendre et maîtriser ce que pense un joueur, ce dont il a besoin
Pensez-vous avoir marqué l'Histoire du football ?
Drôle de question ! L'Histoire, c'est un grand mot... Je ne sais pas, je ne me suis jamais posé la question. J'ai écrit ma propre histoire, mais je ne sais pas si j'ai marqué l'Histoire... Rares sont les personnes à l'avoir fait, quel que soit le domaine. Il faudrait peut-être poser la question à quelqu'un d'autre ou y réfléchir une fois ma carrière terminée. Seul le temps le dira.


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