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Prise en charge d'un malade : Combien ça coûte?
Publié dans Le Financier le 01 - 11 - 2009

La propagation de la maladie de la grippe A/H1N1, au-delà de sa dimension sanitaire, pose, avec acuité, le problème des coûts d'une prise en charge d'un malade en Algérie.
S'il est vrai que l'Etat n'a jamais lésiné sur les moyens, financiers s'entend, dans les politiques de santé établies jusque là, il n'en demeure pas moins que le débat sur la facture des contribuables est, plus que jamais, ouvert. En effet, si l'on cite, pour l'exemple, le virus du moment, celui de la grippe porcine, les chiffres que nous avons pu avoir donnent à réfléchir sur les coûts d'une prise en charge. Selon des sources sanitaires crédibles, une simple analyse à l'Institut Pasteur d'Alger coûte 300 Euros par personne. Si l'on ajoute les frais d'hospitalisation, publics ou privés, qui tournent autour de 4000 à 5000 Dinars/ jour, la boucle devrait être bouclée. Quant aux traitements de prévention, rien que pour le seul Tamiflu, il est de l'ordre de 1000 Da l'unité. En ce sens, un simple calcul renseigne sur la cherté d'une prise en charge complète d'un malade. A la tendance actuelle, de 10 cas, suspects ou avérés, par jour, le total est vite établi. Ceci étant dit, le virus n'est qu'à ses premiers balbutiements ; quel serait donc le compte, lorsque qu'il s'installera à une large échelle ? Aussi, autre paramètre à prendre en considération celui de l'exposition «médiatique» de la maladie qui, engendrera, à coup sûr, un alarmisme, voire une panique chez la population. Une frayeur qui entrainera inexorablement un flux croissant de personnes vers les différents services de santé. Présentant les mêmes signes que la grippe classique, toute personne ressentant les symptômes de fièvre, de courbatures ou d'éternuements, l'hospitalisation se doit d'être faite pour évacuer toute suspicion. Question : quel serait donc le coût d'une prise en charge massive, à l'échelle nationale, s'il l'on se réfère aux chiffres annoncés plus haut? Effarant !
Aux environs de 40 000 dinars/jour et par personne, ajouté au fait qu'un cas suspect n'est déclaré négatif qu'au bout 48 heures, le soin d'apprécier le coût se fait de lui-même. L'Algérie étant un pays riche, la facture devrait, supposée, être supportable. Mais il est un secret de polichinelle, que le meilleur traitement et le moins couteux reste celui de la prévention. Bien que des moyens de détection ont été installés aux ports et aéroports, beaucoup reste à faire. Rien que pour l'exemple des ports, ces mesures ne sont destinées qu'aux voyageurs qui débarquent dans le pays. Le reste des transits,bateaux marchands s'entend, ne sont pas concernés. Jusqu'à preuve du contraire, la présence humaine est toujours présente dans ces navires !
Si débat devrait être entamé, il concernerait surtout les coûts engendrés entre une campagne de prévention et celle d'une prise en charge. Quelle serait donc le montant d'une efficace politique de prévention? Dix fois moins estiment les analystes financiers. L'exemple le plus probant nous vient des Etats-Unis ou plus près de nous de la Tunisie. Pour le premier pays cité, dès que la maladie s'était déclarée chez son voisin mexicain, 200 millions de dollars ont été dégagés pour faire face. Une enveloppe qui regroupe toute la panoplie de la prévention, en l'occurrence, campagne publicitaire, campagne de prévention et surtout commande des vaccins. Le budget étant conséquent eu égard à la densité démographique des USA (300 millions). Un simple calcul donne 0.50 Euro par personne. Pour la Tunisie (6 millions d'habitants), des mesures draconiennes ont été prises. Une campagne médiatique très large, interdiction du pèlerinage et vaste système de dépistage. Des mesures instaurées des le mois d'août dernier. Le budget consacré est de 15 millions de dollars. Pour le cas algérien, la démarche semble inversée. Avec une centaine de cas par jour, l'Algérie s'installe directement sur la phase de prise en charge de la maladie faute d'avoir anticipé sur la prévention nécessaire. Que seraient donc les incidences sociales et économiques d'une telle pandémie sur l'Algérie, habituée, qu'elle est, à être «prémunie de toutes les calamités mondiales»? Nos décideurs ne claironnent-ils pas, il ya tout juste une année, que la crise financière mondiale n'avait aucune chance d'atteindre la santé financière algérienne, «vaccinée» à la rente pétrolière, avant de faire machine arrière? Il y a tout juste quelques années, nos politiques ne s'étaient-ils pas reconvertis, l'espace d'une pandémie aviaire, en «ornithologues» pour nous dire que les oiseaux migrateurs porteurs de cette maladie avaient «la bienveillance» d'éviter le territoire algérien ? Pourtant, une simple « économie » sur le budget, habituellement consacré aux campagnes électorales et autres manifestation du genre, aurait largement suffi ; à l'Algérie à «prémunir», ou du moins à endiguer les effets de cette pandémie.


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