L'Algérie s'est félicitée au nom du groupe africain, dont elle a assuré la coordination aux travaux de la conférence diplomatique de l'Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), de l'adoption jeudi à Marrakech (Maroc) du traité visant à améliorer l'accès des aveugles, des déficients visuels et des personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés aux oeuvres publiées protégées par le droit d'auteur. «Ce traité constitue le point exact de convergence des différents intérêts et positions exprimés au début de la Conférence. Le traité n'est qu'une première étape d'une longue marche conçue pour atteindre un système équilibré de la propriété intellectuelle à l'échelle internationale, un système qui a longuement pris en charge les intérêts privés des titulaires de droits tout en laissant de côté des intérêts publics plus large», a déclaré M. Ahmed Benyamina, ambassadeur d'Algérie à Rabat, chef de la délégation algérienne à l'issue de l'adoption du traité à l'unanimité des 186 Etats membres de l'OMPI. Il a, à cette occasion, exprimé son souhait de voir le traité rapidement mis en œuvre afin de permettre aux déficients visuels d'en tirer profit, estimant toutefois que «Beaucoup reste à entreprendre pour relever les défis liés à la mise en œuvre de ce Traité pour qu'il constitue une évolution réelle sur le terrain». Par ailleurs, il a insisté au nom de l'Algérie sur l'importance de la conclusion de ce traité pour les malvoyants pour accéder au savoir et à la connaissance. Il a, ainsi, souligné que ce «traité qui sera sans aucun doute considéré à l'avenir comme un jalon» allait promouvoir «un monde où la connaissance, la recherche et la culture soient rendus plus disponibles aux malvoyants». Il a estimé que «la Communauté internationale n'est pas en train de leur faire une faveur», mais se donne «la possibilité de développer pleinement le potentiel de créativité, d'inventivité et du rayonnement pour que les aveugles contribuent pleinement au développement de la société dans laquelle ils vivent et à l'humanité dans son ensemble». «Ce n'est pas une faveur, car ils n'attendent pas de nous un privilège, mais ils demandent plutôt l'exécution d'une obligation que nos Etats respectifs ont le devoir d'accomplir, pour leur offrir une égalité des chances de vivre leur vie et leur permettre ainsi de développer leur potentiel au mieux de leurs capacités», a-t-il affirmé.