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Les sous-produits traditionnels des élevages dévalorisés
M'sila
Publié dans Le Maghreb le 11 - 12 - 2008


Les élevages caprins dans la wilaya de M'sila, bien plus célèbre pour ses troupeaux ovins, fournissaient jusqu'il y a peu divers sous-produits jadis largement utilisés par les divers métiers artisanaux. Le cuir caprin se place en tête des produits de ces élevages confinés dans les zones montagneuses et subsahariennes de la vaste bande sablonneuse séparant les steppes du désert notamment à Boussaâda, Sidi Ameur et Zerzour. Léger, imperméable et excellent isolant thermique, il est très convoité pour la production de chaussures, gants et autres pardessus. Les artisans de Boussaâda l'ont toujours privilégié dans la confection de la célèbre chaussure "wazwaz" ainsi que les selles. Sa souplesse et sa jolie couleur naturelle qui permet de se passer de toute autre teinture en faisaient un matériau hautement demandé par les anciens maroquiniers qui, plus au sud de la wilaya, s'en servent pour fabriquer de beaux sacs à main et serviettes porte-documents. Le recul des métiers de chausseurs traditionnels et selliers a entraîné dans son sillage un recul de l'utilisation des maroquins et des traditions de son tannage dont les arcanes étaient jadis bien connus de la majorité des ménages hodnis.La préparation du cuir de chèvre ou de bouc passait alors par plusieurs phases. Immédiatement après le dépouillage, la peau était enduite de sel puis enroulée sur elle-même et laissée de côté. Le processus de putréfaction qui s'en suivait facilitait la seconde étape de pelage. La peau était ensuite enduite par une semoule d'orge humidifiée pour faciliter son séchage mais pas au point de durcir. L'ultime étape consistait à étirer la peau par ses côtés pour optimiser la surface utilisable puis la laisser pour bien sécher au soleil. Après quelques jours, le cuir sera ainsi prêt pour la fabrication de divers objets. Le lait de vache et de chèvre est utilisé dans la région pour fabriquer plusieurs sortes de formages aux goûts très délicats qui ne sont égalés par aucun des formages produits selon les procédés industriels. Les localités de Ouled Sidi Brahim, Maâdhar Boussaâda, Khebana et Sidi Ameur sont les plus connues pour leur production de fromages coupés en partie cubiques par de fins fils d'alfa et présenté dans des plats poreux pour mieux s'égoutter. Les producteurs de ces fromages les destinent à leurs propres besoins et nul, affirment-ils, n'a songé à en faire un usage commercial bien que la demande sur ces produits soit bien réelle loin des lieux traditionnels de sa production. Le lait de chèvre plus apprécié que celui des vaches reste aussi très demandé, selon les éleveurs caprins locaux qui trouvent dans la production de fromage de chèvre une activité très secondaire. A l'opposé, le lait de brebis qui sert sous d'autres cieux à la production de fromages qui se vendent à grande échelle est quasiment inemployé dans le Hodna dont les us et traditions culinaires locaux l'excluent de leur liste, au demeurant très longue, des ingrédients. La filière élevage produit en outre chaque année 24.000 quintaux de laine essentiellement utilisée pour la fabrication de matelas, selon les opérateurs du secteur qui notent que ce produit est surtout écoulé dans les grandes villes et même dans un pays voisin. Les éleveurs de la région estiment aussi que les dix dernières années ont connu un net recul sur la demande de la laine, expliqué, selon eux, par la régression du tissage traditionnel dont les principaux produits étaient les diverses sortes de tapis (hembel, houli, tapis proprement dit) et autres kachabia et burnous. Le repli de cet artisanat s'était notamment traduit par la remise de la clé sous le paillasson des multiples coopératives de tissage qui furent très actives durant les années 1980 à travers la wilaya. Il en va de même des poils de chameau entrant également dans le tissage de kachabia et burnous et constituant un sous-produit des élevages camelins dont le cheptel local se compose actuellement d'à peine 400 têtes selon les statistiques de la direction des services agricoles et moins de 300 selon les milieux des éleveurs qui affirment que cet élevage est en voie d'extinction. La même menace de disparition pèse sur les tisserandes spécialisées dans le tissage à base de poils de chameau dont le nombre se compterait, affirment certains artisans, sur les doigts d'une seule main. Seuls aujourd'hui demeurent demandés la viande des chamelons et le lait de chamelle recommandé tous deux, pour le traitement d'appoint à certains problèmes sanitaires notamment du tube digestif tels les constipations bien traitées par ce lait. Les cornes de bouc sont d'autre part utilisées comme poignées pour la fabrication de couteaux artisanaux surtout par les couteliers de Boussaâda qui soulignent que la dureté et l'épaisseur de ces cornes en font un matériau idéal surtout qu'elles sont jetées par les éleveurs qui n'ont jamais cherché à les vendre au grand bonheur des couteliers.

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