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C'est devenu un tradition
Publié dans Le Maghreb le 26 - 04 - 2010


Faudrait-il construire leur vision par l'intégration de la donnée selon laquelle le prix du baril va remonter pour permettre de continuer à compter sur la dépense publique ou bien sur la donnée selon laquelle il n'y aurait plus à compter sur le pétrole, et dans ces conditions, va-t-il leur falloir préciser quelles ressources financer le développement ? C'est devenu une tradition qu'en dehors des recettes pétrolières les accords de libre-échange ou plutôt des échanges commerciaux se traduisent plus particulièrement pour nous par la sortie des capitaux et par l'entrée des marchandises. Il ne peut bien sûr en être que ça, compte tenu que la production intérieure ne réagit pas conformément aux aspirations exprimées. Alors, autant le gouvernement a eu raison en prenant la décision de réduire considérablement les importations par le biais de la suppression des crédits "consommation" et autant les populations peuvent estimer que ce n'est pas une décision équitable car elles achètent ce qui n'est pas produit sur le territoire national. Nos fournisseurs étrangers, par le biais des Algériens qui "investissent" dans les importations, peuvent exprimer leur déception tout comme nos populations mais pas pour les mêmes raisons. Les premiers perdent leurs plans de charge et les seconds leurs frustrations de ne pas disposer de crédits, c'est-à-dire de facilités, n'ayant pas les moyens de "payer cash". Si les réserves en devises ainsi que la variation des cours du baril de pétrole sont approchées par l'Algérie sous l'angle de sa capacité à continuer à financer le programme à mettre en œuvre par les dépenses publiques et il en est de même pour la capacité à maintenir le même rythme pour ce qui concerne les importations, nos fournisseurs étrangers penseront pouvoir vibrer en phase avec nos importateurs nationaux car les intérêts sont pratiquement les mêmes. Les deux ont tissé assez de liens entre eux pour envisager des accords mutuels de longue durée, car dans les deux cas il y a de l'agent à ramasser. Le fait que la décision de réduire les importations se soit traduite par l'interdiction des crédits consommation et plus particulièrement les crédits véhicules, les populations qui sont concernées au premier chef donnent plusieurs lectures à celle-ci et pas toujours favorables au gouvernement car les populations ne perçoivent "la chose" qu'en fonction de leur marge de manœuvre financière. Du fait que les explications qui leur sont données en dehors de tout cadre organisé, les populations éprouvent une certaine inquiétude, car il leur apparaît que leur sort ainsi que celui des générations futures reste suspendu à l'évolution d'une variable dont la maîtrise échappe aux pouvoirs publics. Dès lors, d'anciens reprochent refont surface. Comment cela se fait-il que notre économie continue à dépendre totalement d'une variable aléatoire ? L'impression est grande qu'il y a une sorte de résignation. Quelle consistance à donner au programme à mettre en œuvre en fonction de la disponibilité des réserves en devises ? Quelle quantité d'argent posséder pour la traduire en chantiers ? Le Président, dans un de ses discours répercutés par la TV, a dit aux populations que c'est avec leur aide qu'il pourra combattre la bureaucratie, la corruption, réussir à construire des logements, créer des emplois, etc. On sait bien que la lutte contre tous ces maux devrait être de longue haleine , que les résultats n'apparaissent en évidence qu'après la maturation de la lutte, ce qui nécessite, là encore, une durée car rien ne peut être instantané. Les balises pour ce genre de lutte sont mises en place ainsi que le processus juridique qui encadre celle-ci. Comment combattre la corruption ? Comment combattre la bureaucratie ? Il semble bien que la réponse devrait être unique, la même pour combattre ces deux fléaux. Mais, il est vrai que la parade s'inscrit dans la durée et qu'elle est liée impérativement à la démocratisation et à la construction de l'Etat de droit, c'est-à-dire en fin de compte à l'édification de l'Etat dans un contexte où il est bien compris que la corruption et les autres maux affaiblissent l'Etat et posent des obstacles à la remise sur rails de l'économie. La corruption, tout comme le terrorisme, peuvent certainement entrer dans un processus d'entraide mutuelle, car le non-respect de la loi leur est un fondement partagé. Sur quel socle le Président veut-il fonder sa vision du futur algérien ? En se référant aux mots-clés contenus dans tous ses discours, il y bien un futur pour la politique interne et un futur pour nos relations internationales. Il y a comme cible du programme présidentiel la réconciliation entre tous les Algériens, et entre les populations et les institutions. Pratiquement tout est subordonné au retour de la paix, et celle-ci n'est pas fatalement celle qui est instaurée par l'usage des moyens de force. Une telle paix qui ne passe pas par la réconciliation nationale n'est pas durable et ne subsiste que tant que les moyens de force s'exercent en permanence. Il y aura certainement l'expression pour tous d'une volonté de construire, de développer, de créer des emplois, d'améliorer le pouvoir d'achat des ménages, de densifier le tissu industriel par la promotion des PMI/PME, mais la question du comment sera de celle qui sera évitée car pratiquement tout aura été essayé dans le cadre du système actuel. N'eût été la manne créée par les envolées du prix du baril de pétrole, ce qui avait permis de rembourser par anticipation une grande partie de la dette extérieure et une augmentation appréciable des réserves en devises, le choc aurait ressemblé à celui enregistré en 1986.

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