Quand on dit que le système actuel n'est pas favorable au développement de l'entreprise, cela ne voudrait pas dire qu'il faudrait retourner à celui des années 70. L'annonce de la priorisation des entreprises publiques par l'octroi de plans de charge peut être interprétée comme procédant d'un retour aux années d'avant l'adoption, d'un retour à l'époque des "injonctions". Cela pourrait également être interprétée par la volonté étatique de considérer, comme au temps du parti unique et du socialisme, que le secteur privé est un secteur parasite. Non pas que cela pourrait être vrai, mais en tout cas, le secteur privé représenté par le Forum des chefs d'entreprises exclusivement privées, penserait que de telles questions seraient légitimes à poser. La plus grande d'entre ces questions concerne la place du secteur privé dans l'économie nationale ou alors de savoir ce que le gouvernement prévoit pour l'avenir du secteur privé. A la recherche d'un nouvel ordre économique et social qui ferait du secteur public l'acteur principal ? Un nouvel ordre national ou régional sachant que ce qui a été entrepris dans le cadre national ne fournit pas les réponses désirées alors qu'il n'y a pas d'espace d'intégration de toutes les économies voisines ? Serait-il logique que l'entreprise se donne également pour vocation de se substituer au " politique ", ou plutôt, l'entreprise privée se serait-elle arrogée ce "droit" quand le chef du Forum semble s'en défendre en affirmant qu'il faudrait entretenir un minimum de débat ? Le retrait du secteur public de ce Forum, signifierait-il que le gouvernement perçoit la critique économique de celui-ci comme procédant d'une position politique ? Une révision des options économiques à la base du retrait des entreprises économiques sachant que ce sont les entreprises privées qui, selon les règles de l'économie de marché, entrent en concurrence internationale ?