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Du spectacle à l'écriture…
" Le Mécano du vendredi " de Fellag chez Lattès
Publié dans Le Maghreb le 11 - 12 - 2010

Du spectacle à l'écriture y a qu'un pas. Car pour faire un spectacle, il faut d'abord l'écrire, l'ordonner, y mettre des dialogues, une cohérence. C'est vice versa qu'a fait Fellag, l'homme des planche qui a cartonné à la fin des années 80 avec ces spectacles loufoques qui rassemblaient alors des centaines de personnes.
Des semaines de suite, Fellag faisait le plein à la salle Ibn Zeidoun de Raid Et Feth, car les algériens y avaient découvert une expression plus libérée, un humour noir qui cadrait très bien avec les profonds sentiments des gens, l'humour étant toujours cette soupape qui sécurise. Le 27 octobre dernier a paru " Le Mécano du vendredi " signé Fellag. L'ouvrage illustré par Jacques Ferrandez est paru à Paris chez Jean-Claude Lattès. Tout neuf donc ! Comme tout le monde peut se l'imaginer, cet ouvrage est un roman album écrit dans la veine de son mémorable spectacle " Tous les Algériens sont des mécaniciens plusieurs fois joué en France mais jamais en Algérie.
Année 80, symbole d'une période charnière, fin d'époque et de siècle, aux antipodes du déchainement de violence de la décennie suivante. Avec la chute des prix du pétrole en 1986 et plus encore au tournant 88, -le livre s'ouvre sur cette année-, l'Algérie découvrait la crise et son corollaire habituel au plan social : la débrouille. Nous étions alors loin du parc automobile rutilant d'aujourd'hui et pour la plupart dépendants de l'hypothétique "bon" Sonacome qui valait récépissé pour une Zastava ou une Ritmo importées au compte-gouttes par l'Etat.
Au rayon voiture donc, tout comme le chroniqueur de ces lignes, Fellag possédait une R4 ou 4L qui compte aujourd'hui encore de nombreux aficionados. Ce qui lui a inspiré cette boutade dans l'un de ses tout premiers spectacles, sur la floraison de partis politiques en Algérie : "échange parti socialiste + R4 74 en bon état contre un logement !". Si elle distinguait d'abord son heureux propriétaire du simple piéton, la 4L était surtout la voie royale pour pénétrer les arcanes de la mécanique. Car, pour faire face à la pénurie de pièces sur le marché, il fallait régulièrement soulever son capot et ferrailler contre la mauvaise fortune. Et souvent demander de l'aide pour la démarrer en poussant. Sans compter que pour draguer les filles, la 4L n'a jamais vraiment fait recette. Sur ce fond de décor et d'époque, Fellag brosse l'histoire colorée de Youcef, de ses tribulations et déboires pour maintenir Zoubida, sa précieuse 4L, en état de marche, à commencer par les sempiternelles défections de la batterie (de production nationale) Sonelec. Ajoutez à cela les histoires d'une myriade de compagnons rencontrés au bar ou montés à bord, les routes arpentées à la recherche de providentielles pièces détachées, les tentatives improbables d'attirer l'attention de la gent féminine et le "Concerto d'Aranjuez" diffusé en boucle jusqu'à la mort (de la K7), cela donne Le mécano du vendredi, une chronique douce-amère en forme d'album-souvenir, rehaussée par les dessins délicatement passés de Jacques Ferrandez. Ça peut sans doute paraître dépassé mais cet album si riche peut révéler et c'est ça son intérêt, les mécanismes de toute une époque.
Un comédien futé et drôle
Parti à l'étranger au début des années 90 alors qu'il était en plein e ascension artistique avec des spectacles à guichet fermé, Fellag semble garder intact son cordon ombilical pour l'Algérie, dont il puise encore et toujours ses principaux thèmes. Acteur, metteur en scène, dramaturge, Fellag a fait son balluchon en 1995, après l'explosion d'une bombe lors d'une représentation, événement tragique qui l'a poussé vers l'exil, d'abord en Tunisie puis en France. En 2008 il a fait une tournée dans les salles françaises avec son spectacle "Tous les Algériens sont des mécaniciens. il partageait alors son plateau pour la première fois avec Marianne Epin. Paraphé en 2007, son dernier spectacle s'appelle " L'ère des Ninjas et Djurdjurassic (Les Dinosaures duquel est tiré d'ailleurs un DVD. Dans son actuelle œuvre, Fellag met en scène deux chômeurs dans l'ère de l'arabisation, Salim et sa femme Shéhérazade devant quitter leur logement de fonction. Les voilà dans un faubourg de la périphérie d'Alger où l'ancien intendant de lycée, passionné de mécanique comme tout Algérien qui se respecte ", décide d'ouvrir un atelier de réparation automobile. Fidèle à une manière d'amuseur public qui continue de déchaîner l'enthousiasme en jouant du burlesque à la frontière du politique et de la poésie ", comme il le confiait au journal Les Echos (13 juin), Fellag fait observer que " le moteur d'une voiture est le seul endroit du pays où la démocratie s'exerce en toute liberté, égalité, fraternité. Chaque citoyen, quelle que soit sa tendance politique ou religieuse, est libre d'émettre, sans risque, son avis et le confronter à ceux des autres. Vous pouvez être démocrate, apostat, islamiste, évangéliste, athée, hindouiste, scientologue, blanc, jaune, noir, un idiot international, un imbécile du Djurdjura ou un crétin des Alpes... devant un carburateur grippé, une batterie à plat, un radiateur qui fuit, la nature humaine renoue avec la fraternité originelle.
"Voici, ajoute l'humoriste, comment de simples pannes de voiture et des coupures d'eau plongent une rue d'Alger dans un délire mécanique, hydraulique, hertzien, politique, social, existentiel... "


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