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"Le fisc n'a jamais quantifié le déficit !"
Commerce informel
Publié dans Le Maghreb le 13 - 12 - 2010

Commerce illicite, mal qui ronge la société ou pain béni pour les grossistes et autres importateurs ? A la simple pensée de savoir que plus de 70.000 commerçants activent depuis des années en toute illégalement laisse pantois plus d'un. Mais qui payait donc les impôts à leur place ?
Leurs fournisseurs opéraient-ils sans factures et floueraient- ils aussi le fisc ? C'est donc à cette problématique que doit faire face le ministre du Commerce, M. Benbada, en décidant de s'attaquer à ce genre de commerce illicite et en éradiquant les 765 sites de commerces informels recensés à travers le territoire national. La prospérité offerte aura permis à plus de 70.000 commerçants de sévir dans une parfaite insouciance. Le ministère du Commerce, qui "a pris d'autres mesures pour venir à bout de ce problème, notamment à travers la mise en place de commissions de l'urbanisme commercial, qui devra participer à intégrer les commerçants informels dans des marchés organisés", aura fort à faire pour venir à bout des habitudes et casser cette forme de sous-culture de "souk" installée depuis dans les mœurs des Algériens. Au déboursement par l'Etat de quelque 6 milliards de dinars dans la mise à niveau de 35 marchés de gros et 215 marchés de détail, viendrait durement s'ajouter l'inflation et l'hémorragie subies tantôt par le Trésor public tantôt par le consommateur. Et cela se chiffrerait à coup de centaines de milliards de dinars. La problématique du pouvoir d'achat et l'anarchie dans l'affichage et l'application des prix poussent nos compatriotes à acheter chez les vendeurs à la sauvette. Il faut dire aussi que le pouvoir d'achat du citoyen, qui ne cesse de chuter, a encouragé le recours à ces étals affichant des prix tentants, contrairement à beaucoup de commerçants ayant pignon sur rue, de vitrines et d'enseignes où il ne fait pas bon s'y aventurer. D'ailleurs, les importateurs ont trouvé le filon et les grossistes ont suivi, obligeant parfois les opérateurs à leur livrer systématiquement des quantités supplémentaires qui n'apparaissent sur aucun compte. De la vente de pain, en passant par celle des pétards, d'armes faction ou de produits dangereux, tout se vend sur les marchés hebdomadaires ou quotidiens installés ça et là de façon sauvage. Une situation décriée par certains commerçants légaux qui ont fini par abdiquer et se soumettre à cette économie de bazar. D'ailleurs, "l'espace de fraude fiscale s'étend sur une chaîne démarrant du grossiste au détaillant en passant par les autres intervenants, dont les petits vendeurs à la sauvette", affirme un responsable de la direction de la concurrence et des prix. Il soutient que "le chiffre de 70 000 commerçants informels reste sous-évalué et mouvant".
Notre interlocuteur soutient que tous les commerçants "sont tous impliqués dans le marché informel" et qu'en termes d'incidences financières et de déficit chez le fisc, "ce dernier n'a jamais quantifié le déficit qui peut s'élever à plusieurs milliards si l'on considère que chaque commerçant doit payer un forfait annuel de 10.000 dinars". Du côté de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, UGCAA, M. Boulenouar qui soutient "la décision du ministre du Commerce" émet un "mais" en relevant quelques "anomalies" dans les chiffres annoncés par M. Benbada. L'UGCAA a "relevé un peu plus de 800 points de vente informels fixes" et estime "le nombre de marchands illicites à plus d'un million". M. Boulenouar s'adonne à un calcul arithmétique simple, à partir "des 1548 communes que compte le territoire algérien et à travers lesquelles il suffit de compter 50 commerçants agissant au "black", l'on pourra constater que le chiffre de l'informel est bien supérieur à celui indiqué par le ministre". D'ailleurs, "à elle seule la wilaya d'Alger compte 57 communes où il est aisé de compter une moyenne de cinquante commerces illicites par quartier". Les retombées financières sont faramineuses et s'élèveraient à des sommes colossales. A titre d'exemple, ce jeune vendeur de pain à la sauvette qui expliquait hier matin sur les ondes de la radio son "business" tout en reconnaissant parvenir "à écouler 1000 baguettes de pain quotidiennement".
A l'entendre parler, son chiffre d'affaires mensuel serait de 300.000 dinars nets d'impôt. Un gain facile qui n'aurait jamais été permis si un bon contrôle était de mise. En 2009, les importations ont atteint 39, 294 milliards de dollars selon les statistiques des douanes algériennes, qui évaluent ces mêmes opérations d'importations à 19,71 milliards de dollars pour le premier semestre 2010.


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