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Quelle sera la réponse au gouvernement algérien, de l'Europe pour la révision de l'Accord d'association applicable depuis le 01 septembre 2005 ?
Publié dans Le Maghreb le 26 - 12 - 2010

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Unviersité Expert International Algérie
Après analyse je pense fermement que pour bénéficier des effets positifs de l'Accord avec l'Europe que d'une éventuelle adhésion à l'OMC, ( sinon les effets pervers l'emporteront) qu'il faille faire d'abord le ménage au sein de l'économie algérienne, et que ce sont les freins à la réforme globale du fait de déplacement des segments de pouvoir (les gagnants de demain n'étant pas ceux d'aujourd'hui) qui explique le manque de cohérence et de visibilité dans la politique économique, et par voie de conséquence le dépérissement du tissu productif. Toute analyse opérationnelle devra relier l'avancée ou le frein aux réformes, en analysant les stratégies des différentes forces sociales en présence, la politique gouvernementale se trouvant ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulée par les tenants de l'import (13.000 mais en réalité seulement une minorité contrôlant plus de 80% du total) et de la sphère informelle malheureusement dominante, et la logique entrepreneuriale minoritaire.
3. Paradoxe : dévaluation du dinar et baisse des exportations hors hydrocarbures
Bien que le système financier algérien soit déconnecté des réseaux internationaux et il ne faut pas s'en réjouir , les banques algériennes étant actuellement des guichets administratifs, et la bourse d Alger n'étant pas une véritable bourse des valeurs, Sonatrach qui représente la véritable richesse du pays n'étant pas cotée en bourse où souvent des entreprises publiques structurellement déficitaires représentant plus de 98% des cotations achètent des entreprises déficitaires, ayant été renflouées grâce au trésor via la rente des hydrocarbures et les banques publiques représentant plus de 90% des crédits octroyés à l'économie , malades de leurs clients, les entreprises publiques nécessitant des recapitalisations répétées, espérant que l'entrée récente de Alliance assurances puisse bouleverser ces comportements rentiers, la guerre des monnaies pourrait avoir de graves répercussions sur l'Algérie. Dans la mesure où une fraction des réserves de change qui selon le ministre des fiances devant l'APN en novembre 2009 80% des réserves sont placées à l'étranger dont 45% en euros, 45% en dollars, 5% en yen et 5%en livres sterling la banque d'Algérie pour ces placements ayant jouée, intelligemment , il faut le reconnaitre sur la loi des grands nombres. Encore faudrait-il être attentif au taux d'intérêt notamment la FED américaine et la banque centrale européenne variant entre 0,25% et 1,5%, pondéré par le taux d'inflation mondial donnant un taux négatif pour le rendement réel. Ces fluctuations monétaires ont un impact sur la balance des paiements car les importations algériennes sont libellées à environ 60% en euros et 98% des exportations représentées essentiellement par les hydrocarbures. D'où d'ailleurs l'urgence d'un débat national ouvert concernant tant la gestion de la rente des hydrocarbures afin de préparer l'après hydrocarbures qui vont à l'épuisement dans 16 ans pour le pétrole et 25 ans dans le cas le plus optimiste pour le gaz qui sera fonction des vecteurs couts/prix (14/15 dollars pour le GNL le million de BTU et 10/11 dollars pour les canalisations (GN), alors que le prix du gaz non conventionnel fluctue depuis plus d'une année entre 4/5 dollars), de la forte consommation intérieure qui représenterait environ 75% des exportations entre 2016/2020 et des possibilités d'autres énergies substitutioes, ainsi que la gestion des réserves de change. Aussi, engageant l'avenir de la Nation, les autorités algériennes doivent être très attentives tant aux nouvelles mutations énergétiques mondiales qu'à la guerre des monnaies vu l'impact qu'elles pourraient avoir sur l'économie algérienne. Par ailleurs, les dévaluations et c'est une loi économique qui constituent un dumping à l'exportation dynamisent donc les exportations comme le montrent actuellement la guerre des monnaies et ce dans une économie structurée. Or l'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l'avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar, les réformes depuis 1986 étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours s'élève ce qui explique que la dévaluation du dinar ,la monnaie la plus faible au Maghreb, a eu l'effet contraire en Algérie moins de 2/3 % hors hydrocarbures ce qui montre que le blocage est d'ordre systémique. Il faut se méfier des statistiques globales car 50% dans le produit intérieur brut 2007/2008 officiellement reviennent au segment hors hydrocarbures, mais en réalité sur ces 50% plus de 80% étant eux mêmes tirés par la dépense publique via les hydrocarbures ( BTPH et autres) ce qui donne aux entreprises créatrices de richesses publiques ou privées (souvent endettées vis à des banques publiques) une part négligeable, moins de 20% selon mes calculs. La baisse de la salarisation depuis plus de deux décennies au profit des emplois, rentes traduit la prédominance de l'économie rentière et la faiblesse de la dynamique de l'entreprise créatrice de valeur ajoutée. Les infrastructures ne sont qu'un moyen, ayant absorbé près de 200 milliards de dollars entre 2004/2009, avec des restes à réaliser de 130 milliards de dollars, restant au nouveau programme 2010/2014, 156 milliards de dollars toujours avec plus de 70% consacrés aux infrastructures. Outre que le bilan n'as été fait pour analyser les surcouts et les impacts, cette masse monétaire colossale déversée faute de capacité d'absorption, ne risque-t-elle pas-elle d'entrainer une amplification de l'inflation pour ne pas parler de la corruption sans mécanismes de contrôle appropriés passant par la mise en place des institutions démocratiques ?
Aussi, pour pouvoir attirer les investissements porteurs, le gouvernement algérien devrait éviter des changements périodiques de cadre juridique des actions administratives bureaucratiques non transparentes source de démobilisation et qui risque de faire fuir les investisseurs sérieux qu'ils soient locaux ou étrangers.
4. Quelles
perspectives?
L'Algérie de 2030, dépassera les 50 millions d'habitants au moment où il y aura progressivement épuisement des recettes d'hydrocarbures et les politiques économiques auront-elles préparé l'après hydrocarbures dans des segments s'inscrivant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux (coût/qualité) Pour cela il faudra s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire et dépasser l'ancienne culture administrative des années 1970 inopérante, nos responsables devant s'adapter à la mondialisation. L'efficacité de toutes les mesures gouvernementales du passage du Remdoc au Crédoc sans transition pénalisant le tissu majoritaire des PMI/PME, n'ayant aucun impact sur la réduction des importations qui risquent de se gonfler en 2011/2012 faute de production nationale, (le FMI annonçant plus de 50 milliards de dollars) le nouveau code des marchés publics , l' 'encadrement des investissements étrangers (chute de plus de 80% en 2010 par rapport à 2008/2009) alors qu'il faille privilégier la balance devises positive pour l'Algérie et l'apport managérial et technologique et non se limiter à des mesures bureaucratiques forcément de peu d'efficacité 49/51% . Lorsqu'un gouvernement agit administrativement et loin des mécanismes transparents et de la concertation sociale pour avoir l'adhésion, la société enfante ses propres règles pour fonctionner qui ont valeur de droit puisque reposant sur un contrat entre les citoyens, s'éloignant ainsi des règles que le pouvoir veut imposer. En ce XXIème siècle, les batailles économiques se remportent grâce à la bonne gouvernance et la valorisation du savoir impliquant une efficacité et la moralité des institutions et donc un Etat de droit. Concernant justement la révision de l'Accord d'association avec l'Europe après le revirement de l'Accord d'association avec la zone arabe et le peu d'empressement pour une zone de libre échange maghrébine par le gouvernement algérien, la réponse me semble hypothétique du fait de la teneur des accords. Et contrairement à ce qu'a avancé le ministre du commerce, l'adhésion à l'organisation mondiale du commerce (OMC) avec ces mesures n'est pas pour demain avec le risque, faute de l'approfondissement de la réforme globale, d'isoler de plus en plus l'Algérie des nouvelles mutations mondiales.
NB- A Mebtoul ancien président du conseil algérien des privatisations et auteur de nombreux ouvrages sur l'économie internationale et l'économie algérienne
[email protected]


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