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L'économie égyptienne risque d'être sous la tutelle des institutions financières internationales
A cause de l'arrêt de la production et de la baisse des revenus de l'Etat
Publié dans Le Maghreb le 11 - 06 - 2011


Responsables égyptiens et économistes sont unanimes à dire que l'économie égyptienne vit en ce moment une véritable crise dans tous les secteurs. Pour de nombreux analystes économiques, la persistance de la situation actuelle en Egypte, marquée par des tensions, des manifestations, l'arrêt de la production et la baisse des revenus de l'Etat, risque de placer l'économie égyptienne sous la tutelle des institutions financières internationales à travers les prêts et les aides accordés à l'Egypte. Ce risque est d'autant plus imminent que le budget continue d'être déficitaire et que les liquidités ne cessent de diminuer, préviennent les analystes. Le creusement du déficit nuit à l'économie nationale égyptienne et influe négativement sur le pouvoir de négociation en vue de l'obtention de prêts internationaux, a souligné l'ancien responsable du budget général au ministère des Finances, M. Mahmoud Chadhli, qui prévoit un déficit de près de 11 % du PIB. Le ministre égyptien des Finances, M. Samir Redouane, avait récemment prévenu, dans une déclaration à la presse, que le déficit (8,5% du PIB actuellement) risquait d'atteindre 10% du PIB. Le ministre s'attend aussi à un recul de la croissance économique à 3% durant l'exercice financier 2011-2012 contre 5,8% en 2010-2011. Le Conseil suprême des forces armées, chargé de la gestion des affaires du pays, avait, pour sa part, mis en garde contre la hausse de la pauvreté qui frôle les 70%. Les réserves de la Banque centrale sont estimées à 28 milliards de dollars contre 36 milliards de dollars avant les événements de la révolution de janvier, selon la même source. Un seuil sécuritaire situé entre 20 et 25 milliards de dollars de réserves suffit pour couvrir six (06) mois d'importations de marchandises, a estimé le gouverneur adjoint de la Banque centrale, M. Hicham Ramez. Mais l'ancien président exécutif adjoint du Fonds monétaire international (FMI), M. Fakhri Faqqi, a souligné que le recours persistant de l'Egypte à ses réserves de devises, accompagné de l'arrêt de la production, font craindre le pire. M. Faqqi a, dans ce cadre, appelé à des mécanismes à même de fructifier les sources de revenus en devises, notamment à travers le secteur du tourisme. L'Egypte qui a annoncé un déficit de 10 à 12 milliards de dollars en 2011, a demandé des aides financières à plusieurs parties. Elle a ainsi sollicité des prêts de 3 à 4 milliards de dollars auprès du FMI, dont la délégation est arrivée cette semaine au Caire. L'Egypte a aussi demandé un prêt de 2,2 milliards de dollars à la Banque mondiale. D'autres institutions financières telles que la Banque africaine et la Banque islamique, et certains pays arabes ont également été sollicités. Le président américain, Barack Obama, avait annoncé, dans son discours adressé au Moyen-Orient, avoir consacré 2 milliards de dollars à l'Egypte pour le soutien du budget de l'année 2011-2012 et l'appui des micros et moyens projets. Pour sa part, le souverain saoudien avait annoncé l'appui de l'économie égyptienne avec près de 4 milliards de dollars US. Cependant, le professeur universitaire, Rachad Abdou, a mis en garde contre les risques qu'impliquerait la contraction de crédits, auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), au cas où l'Egypte ne retrouverait pas sa santé économique. Ceci risquerait, a-t-il dit, de placer l'Egypte sous la tutelle de ces institutions qui pourraient, de ce fait, lui imposer leurs règles. "Nous avons notre propre programme spécial et nous n'accepterons pas de préalables", a affirmé, dans ce sens, le ministre égyptien des Finances, M. Samir Redouane. Le ministre de la Défense adjoint, chargé des Affaires financières, Mahmoud Nasser a relevé, lors d'une conférence intitulée "la Révolution de janvier et les perspectives de développement économique", un recul du flux des investissements directs étrangers (IDE) en Egypte au point "zéro". Il a, d'autre part, noté un recul de 80 % des revenus touristiques du pays, ajoutant que le taux moyen de croissance économique oscille entre 1 et 2 %. Bien que le rapport du le Conseil suprême des forces armées avait estimé la moyenne de chômage à 10 %, les prévisions des experts économiques pour les prochaines années prévoient, néanmoins, l'augmentation de ce taux, face au ralentissement de la croissance économique et la récession dans certains secteurs à forte main-d'œuvre, notamment le secteur touristique. De son côté, un économiste a mis en garde contre une éventuelle hausse du taux de chômage, se référant aux indicateurs économiques, selon lequel le nombre de citoyens à la recherche d'un emploi s'élève annuellement à 600 000 personnes, outre la main d'œuvre des ressortissants revenus de Libye et la fermeture de plusieurs usines. Selon lui, le véritable taux de chômage n'est pas moins de 25 %. Cependant et en dépit du niveau actuel de l'économie égyptienne, les experts ne désespèrent pas d'une amélioration de la situation, en cas de relance de la production, de recouvrement de la paix et de la stabilité et de fin des mouvements de protestation en Egypte. "La stabilité est la seule voie pour relancer l'économie en Egypte", a indiqué Rachad Abdou, soulignant que l'attractivité touristique du pays est tributaire de sa stabilité. Il a, dans ce contexte, exhorté le gouvernement à veiller à l'attractivité de nouveaux investissements et de rassurer les investisseurs actuels, appelant au jugement des responsables égyptiens impliqués dans des affaires de corruption.

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