Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans condamnent les attaques sionistes contre l'Iran    L'Iran condamne la "lâcheté" de l'attaque sioniste contre la télévision d'Etat    Iran: les frappes sionistes contre la télévision d'Etat ont fait trois martyrs    Ghaza: l'UNRWA met en garde contre l'arrêt complet des opérations humanitaires    La DG de la Communication dément la tenue de toute entrevue médiatique entre le Président de la République et des organes de presse étrangers    L'USMA stoppe l'hémorragie, l'USMK enchaîne    Vers une régulation moderne des importations et exportations    Quels impacts le classement du GAFI (Groupe d'action financière) sur la liste grise et noire dans la lutte contre la corruption ?    « Lorsque l'intérêt d'Israël est en jeu, l'Amérique oublie tous ses principes »    Le site nucléaire iranien de Natanz subit des dommages superficiels    La technologie Oled décryptée pour les journalistes algériens    Entre modernité et modalités d'accession et de relégation    Gattuso devient l'improbable homme providentiel    La première journée des épreuves marquée par une bonne organisation dans les wilayas de l'Est du pays    Une date célébrée à travers plusieurs wilayas de l'est du pays    APN: les textes adoptés renforcent l'assise législative et institutionnelle de secteurs stratégiques    Ligue 1 Mobilis: l'USMA stoppe l'hémorragie, l'USMK enchaîne    La nouvelle loi sur les mines, une avancée qualitative dans les réformes structurelles du secteur    Bentaleb reçoit le ministre jordanien de la Santé    Abaissement de l'âge de la retraite pour le personnel de l'Education, une "reconnaissance de son rôle central dans la formation des générations"    Futsal: dernier module de la formation fédérale du 28 juin au 2 juillet à Tipasa    La Direction générale des Archives nationales, un partenaire-clé de la stratégie nationale de transformation numérique    El-Oued: Quinze œuvres sélectionnées pour le 4e festival international du monodrame féminin    APN: adoption de la loi relative à la mobilisation générale    Sortie d'une nouvelle promotion du Centre de formation des troupes spéciales de Biskra    Journée mondiale de l'enfant africain: le ministère de la Solidarité nationale organise une cérémonie au Jardin d'essai du Hamma    Conseil supérieur de la Jeunesse: une caravane pour la préservation de la biodiversité fait une halte dans la wilaya d'Illizi    APN: adoption à la majorité du projet de loi portant règlement budgétaire pour l'exercice 2022    Festival national du théâtre comique: 7 pièces sélectionnées pour décrocher la "grappe d'Or"    Foot/CAN féminine 2024 (décalée à 2025) : début du stage des Algériennes à Oran    C'est parti !    Ghaghaa, la fontaine oubliée... ou l'art d'assoiffer la mémoire    Les lauréats de l'édition 2025 couronnés    Des chercheurs ont créé un outil pour repérer les ouvrages toxiques    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'euro fête ses dix ans : Quel avenir pour la monnaie unique dans un climat de crise ?
Publié dans Le Maghreb le 27 - 12 - 2011

L'euro s'est imposé depuis dix ans dans les porte-monnaie de millions d'Européens sans pour autant réussir à conquérir les cœurs, ni les marchés, qui, aujourd'hui, remettent en question jusqu'à son existence. Utilisée dès 1999 par les marchés financiers, la monnaie unique a fait irruption dans la vie de tous les jours dans 12 Etats européens le 1er janvier 2002, date à laquelle les francs, deutschemark et autres lires ont tiré leur révérence. Aujourd'hui la zone euro englobe 332 millions de personnes dans 17 pays. Mi-2011, 14,2 milliards de billets et 95,6 milliards de pièces étaient en circulation pour une valeur de près de 870 milliards d'euros, selon des chiffres de la Banque centrale européenne (BCE).
Responsables politiques et cercles économiques ne cessent de souligner les bienfaits de la monnaie unique: "Un choix accru et des prix stables pour les consommateurs, plus de sécurité et d'opportunité pour les entreprises et les marchés" ou encore un "signe tangible d'une identité européenne", vante ainsi le site internet de la Commission européenne.
Mais avec la crise de la dette, qui a démarré en Grèce en 2010 avant de gagner progressivement toute la zone euro, les vieilles rancœurs ont refait surface, les eurosceptiques sont redevenus tendance et la méfiance entre pays du nord et du sud de la région n'a jamais été aussi vive. En dépit de ses avantages indéniables pour voyager, "les consommateurs n'ont jamais été très heureux avec l'euro, ils ont toujours gardé cette perception initiale qu'il signifiait une augmentation des prix", constate André Sapir, économiste du centre Bruegel de recherche sur les politiques économiques en Europe. Si la BCE a effectivement veillé à la stabilité des prix, avec une inflation limitée à 2% par an en moyenne depuis 1999, la focalisation des consommateurs sur leurs achats quotidiens comme le pain ou l'essence a provoqué un phénomène d'inflation ressentie dans tous les pays où l'euro a été introduit. Et ceux qui font toujours la conversion dans leur monnaie nationale "la font fatalement avec les prix d'il y a 10 ans", d'où le sentiment de forte inflation qu'éprouvent de nombreux Européens encore aujourd'hui, explique M. Sapir. Quant à l'identité européenne que l'euro devait cimenter, elle a pris un coup sérieux depuis la crise de la dette et les interminables tractations pour en sortir, les Allemands vilipendant la supposée "fainéantise" des Grecs ou des Italiens et les Français retrouvant récemment des accents de germanophobie.
"Pas de plan B"
Les entreprises soulignent plus volontiers les bénéfices de l'euro, notamment en Allemagne. Sa puissante industrie automobile par exemple économiserait entre 300 et 500 millions d'euros par an sur les coûts de transactions depuis l'arrivée de la monnaie unique, selon Jürgen Pieper, analyste de la banque allemande Metzler. Mais l'euro n'a été qu'un "vecteur parmi d'autres" de l'économie européenne, déjà largement intégrée depuis le Traité de Maastricht et l'ouverture des frontières dans l'espace Schengen en 1993, l'élargissement de l'Union à l'Europe de l'Est à partir de 2004 et la mondialisation, tempère M. Sapir. "Tout semblait aller pour le mieux jusqu'à la crise financière, qui a mis en lumière les failles institutionnelles de la zone euro", selon Philip Whyte, chercheur au Centre for European Reform de Londres. L'absence d'intégration budgétaire et le manque de supervision bancaire ont conduit au fil des ans à d'importants déséquilibres financiers. Car la forte baisse des taux d'intérêt en Europe du Sud après l'arrivée de la monnaie unique a incité les gouvernements mais aussi les entreprises et les ménages à s'endetter démesurément, et tout le monde, y compris les pays du Nord, a "sous-estimé les risques", selon le chercheur britannique. Les Etats de la zone euro se sont mis d'accord en décembre pour renforcer la discipline budgétaire dans les traités européens, sans pour autant franchir le pas du fédéralisme. Personne ne songe toutefois sérieusement à un retour aux anciennes monnaies nationales même si la nostalgie gagne du terrain, notamment chez les Allemands, qui étaient très attachés au deutschemark synonyme du miracle économique d'après-guerre et qui ont l'impression de devoir toujours passer à la caisse pour leurs voisins. Une fin de l'euro serait catastrophique pour les banques européennes, à cause de la dépréciation prévisible des monnaies des pays d'Europe du Sud dont elles sont créancières, selon les économistes. Et l'Allemagne, dont la monnaie s'apprécierait considérablement, verrait fondre sa compétitivité à l'export, avec des pertes d'emplois massives à la clé. Le président de la Banque centrale allemande Jens Weidmann a récemment ironisé sur des rumeurs d'impression secrète de l'ancienne monnaie de la République fédérale: "Il n'y a pas de plan B, pas d'imprimante dans les caves de la Bundesbank", a-t-il dit.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.