Les quatorze partis politiques qui viennent de se lancer dans le boycott du nouveau Parlement visent à créer un cercle informel et de substituer aux institutions les plus légitimes de la République. Ils se posent en " protecteurs " du champ démocratique. Ils se laissent entraîner dans un débat faussé au départ par les deux poids les deux mesures. Se faire champion de la démocratie et ignorer la souveraineté sortie des urnes, ne peut qu'égarer les moins avertis. Cette tactique est bien évidente au sein de ces partis. Une manière de contourner ce choix, car ils n'ont plus de possibilités de tirer profit de ces bouleversements politiques provoqués par les élections législatives. Les déclarations exprimées et rejetant de reconnaître la légitimité de ce scrutin, sont avancées pour créer un climat de tension, qui du reste n'en est pas. La réussite du scrutin législatif a été pour l'Algérie un sujet de satisfaction œuvrant à l'instauration, au développement et à l'élargissement du processus de concertation politique amorcé par le président Abdelaziz Bouteflika. Bien plus qu'une coïncidence, c'est là une heureuse circonstance qui a permis au peuple algérien de témoigner et l'intérêt qu'il a toujours porté en vue de tout mettre en œuvre pour confirmer la constance de sa démarche de progrès politiques et économiques et à instaurer un climat de confiance. En couvrant ces législatives de toute la légitimité grâce à la transparence de l'opération électorale, les Algériens ont prouvé à la face du monde, leur volonté et leur capacité à défendre leurs intérêts ainsi que ledit processus démocratique. Ces contestataires doivent comprendre que, s'ils méditent dans cette voie, les adversaires qu'ils trouveront sur leur chemin ne sauraient être que la majorité des Algériens ayant contribué à faire de ces élections législatives une référence et un modèle. Pour ceux-ci, il ne suffit pas, en effet, de s'assurer une minorité à l'APN, il faut aussi qu'ils jouissent d'une majorité pour oser changer les choses, mais en vain. Ces partis politiques qui réunissent 29 sièges à l'Assemblée nationale ont suffisamment dramatisé, par la surenchère la vérité du moment. Abdallah Djaballah est de ces rancuniers, allant jusqu'à mettre en doute la neutralité des observateurs européens. " L'Algérie a acheté le silence de l'Europe contre des avantages dans le gaz ". Ce politique en mal de médiatisation et de perte de vitesse, doute même de l'indépendance politique et économique du pays. Lui et ses alliés qui viennent de tout perdre s'inquiètent vivement de leur avenir politique tant les électrices et les électeurs ne leur ont réservé aucune place. Ils redoutent l'impact de ces élections législatives, surtout qu'à travers l'urne, les Algériens ont exprimé leur mécontentement grandissant à l'égard de ceux qui veulent torpiller leur rêve et leur espoir. Il est aujourd'hui parfaitement clair que la volonté populaire est indivisible. Le but de cette volonté, qui joue un rôle permanent pour la démocratisation de la vie nationale et l'élimination du désordre politique, est l'aspiration de tout un peuple et son vouloir à instaurer une philosophie politique conforme aux exigences du pays en profonde mutation continue. C'est là une question qui préoccupe la société algérienne et qui devrait être abordée sans l'arrière-fond de la politique politicienne versant dans la surenchère.