Les dirigeants de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) étaient réunis, avant-hier après-midi, à Washington pour faire le point sur la politique monétaire américaine après les nouvelles mesures d'exception qu'ils ont entérinées le mois précédent. Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) s'est retrouvé comme prévu à 19H00 GMT au siège de la Réserve fédérale, a indiqué un porte-parole de la banque centrale. La session devait s'achever hier à la mi-journée. Le communiqué final rendant compte des décisions de la réunion est attendu pour 19H15 GMT. Les économistes estiment dans l'ensemble que la Fed devrait confirmer le cap de politique monétaire qu'elle a fixé lors du précédent FOMC. Le Comité avait surpris son monde le 12 décembre en décidant de racheter sur les marchés des titres adossés à des créances immobilières et des obligations d'Etat américaines pour un montant total de 85 milliards de dollars par mois jusqu'à nouvel ordre, et en liant l'évolution de son taux directeur, quasi nul depuis quatre ans, à celle du chômage. Le Comité avait précisé qu'il continuerait ces achats exceptionnels "tant que la perspective du marché du travail ne s'améliorerait pas nettement" et que son taux directeur resterait bloqué entre 0 à 0,25% tant que le taux de chômage officiel resterait au-dessus de 6,5%, que les perspectives d'inflation à moyen terme ne dévieraient pas plus d'un demi-point par rapport à l'objectif de la Fed (2,0%) et que les attentes d'inflation à long terme resteraient stables. En un mois et demi, la situation économique des Etats-Unis n'a guère changé. Le taux de chômage officiel est resté en décembre à son niveau de novembre (7,8%) et le dernier rapport de conjoncture de la Fed a noté le 16 janvier que la progression de l'activité restait poussive. La première estimation officielle du produit intérieur brut (PIB) d'automne devrait par ailleurs confirmé que la croissance économique américaine a nettement ralenti au quatrième trimestre. Pour les analystes, la Fed devrait laisser au public le temps de digérer ses annonces de décembre, d'autant plus que les minutes du dernier FOMC ont montré au début du mois que les membres du Comité ne voyaient dans l'ensemble aucune raison de modifier quoi que ce soit à leur politique au premier semestre. Chute du moral des ménages en janvier, à 58,6 Le moral des ménages a chuté fortement aux Etats-Unis en janvier pour tomber à son niveau le plus bas en un peu plus d'un an, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié la veille par le Conference Board. En baisse pour le troisième mois d'affilée, cet indice a perdu 8,1 points par rapport à décembre, pour s'établir à 58,6, en données corrigées des variations saisonnières. La prévision médiane des analystes le donnait à 65,1. Le recul de l'indice a été tiré par une baisse tant de sa composante mesurant les attentes des consommateurs pour les six mois à venir que de celle mesurant leur appréciation de la conjoncture présente, indique le Conference Board dans un communiqué. "Les consommateurs sont plus pessimistes qu'auparavant en ce qui concerne leurs perspectives économiques, et en particulier leur situation financière", écrit cet institut spécialisé dans les enquêtes de conjoncture. "La hausse des cotisations sociales salariales (entrée en vigueur en janvier) a sans aucun doute affecté leur humeur et il pourrait s'écouler un certain temps avant qu'ils ne retrouvent confiance et ne se remettent de ce choc touchant leur portefeuille", ajoute le Conference Board. Dans le cadre de l'accord conclu au Congrès pour permettre au pays d'éviter le "mur budgétaire", les taux des cotisations sociales salariales est revenu en janvier à 6,2% après avoir été abaissé pendant deux ans à 4,2% afin de relancer l'économie américaine. Les prix des logements ont augmenté de 0,6% en novembre Les prix des logements ont augmenté en novembre pour le dixième mois d'affilée aux Etats-Unis, selon l'enquête Case-Shiller publiée par Standard and Poor's. Les prix des logements à la vente dans les 20 plus grandes métropoles du pays ont progressé de 0,6% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, soit autant qu'en octobre, indique l'agence de notation dans un communiqué. En glissement annuel, l'indice S&P Case-Shiller a progressé de 5,5% en novembre, soit un peu plus que la prévision médiane des analystes (5,2%). La hausse des prix a été quasiment généralisée: en glissement annuel comme en glissement mensuel, les prix n'ont baissé que dans l'agglomération de New York, indique l'étude."La reprise du marché du logement est évidente. Les prix augmentent, tout comme les ventes dans le neuf et l'ancien", notent les auteurs.