A travers un discours politique tout à fait outrancier, quatre à cinq politiques sont en train de tenter de rallumer la flamme d'un chauvinisme méprisable. Dans ce concert de chauvinisme, il est regrettable de constater le " silence-muet " des voix qui peuvent apporter de la lucidité, de la vérité politique pour parvenir un tant soit peu à ébranler cette chauvine campagne, à parler à contre-courant de la propagande partisane, à ébranler la citadelle de prestige que d'aucuns cherchent à se donner pour se positionner dans le futur. Les manifestations de cette audace se multiplient ces jours-ci. Certains sont allés dans leurs discours jusqu'à mettre la souveraineté du pays et des institutions en doute. N'a-t-on pas entendu deux sons de cloches avertir les institutions républicaines et les accuser de rapprochement avec Paris et Washington. C'est un délire politique exprimé par des " parasites " impatients de dépasser la phase actuelle et de refondre les structures politiques, économiques et sociales du pays à leur guise et sans aucune aspiration à la cohésion nationale afin d'ouvrir la voie à l'ascension de groupes d'intérêts ne servant en rien la nation. Il s'agit en fait pour ces groupes de la mise en sourdine de la Réconciliation nationale, et l'exutoire que s'offre ce monde politique tend à permettre aux yeux de ses stratèges de réaliser un double objectif. Il s'agit, en effet, tout à la fois de mettre un terme à la volonté populaire de stabilité du pays, catalyseur et stimulant du climat politique et social et, dans le même temps, d'écarter la classe républicaine et démocratique puisqu'on parle souvent de la présence de laïcs. A suivre ce qui se dit dans les meetings et les déclarations des uns et des autres, il est facile de découvrir, inspiré de ce qui se passe ailleurs, les " attachés " politiques à ce mouvement cherchent à travers leurs manœuvres et les artifices destinés à escamoter le fond de la stabilité du pays à réunir, à tout prix et sous n'importe quelle forme, les moyens d'un soulèvement populaire. Contre qui ? Et pourquoi ? La réponse on l'a trouvée dans cette déclaration d'un chef de parti politique qui a dit " le climat (situation) s'est transformé et il n'est plus possible d'assurer la stabilité du pays ". Ainsi, une nouvelle offensive est menée et s'identifie avec les " thèses " et les " calculs " secrets qui ciblent le pays. Après tout, ce discours politique, tout à fait outrancier, n'est-il pas en train de profiter de la convalescence du président Abdelaziz Bouteflika pour s'attaquer aux instituitons de l'Etat sans aucune exclusive Terrorisme verbal en tout genre, l'assaut contre le pays alterne agressions directes et pression psychologique pour séduire les nostalgiques de l'ingérence étrangère. Quoi qu'il en soit, cette spéculation politicienne, visant les institutions et les corps constitués de l'Etat, n'est qu'une tentative pour gagner du temps, un écran de fumée destiné à impressionner l'opinion publique et à détourner l'attention du fait central : la consolidation et la préservation de l'unité nationale. Ceux qui voudraient croire à la dislocation du peuple algérien ou l'espérer, se fiant au déferlement de chauvinisme orchestré par les apprentis sorciers de la politique politicienne, auront tout le temps de se détromper. Quant à l'argument si souvent évoqué ces dernières semaines sur le comportement des corps constitués face à la conjoncture actuelle, il constitue, à n'en point douter, le plus redoutable des " venins " distillés par les propagandistes d'une mouvance qui n'a plus la cote des années 90. En campant sur cette offensive, qui n'a d'ailleurs, aucune chance de réussir, cette mouvance risque très gros. Car si l'opinion nationale continue de fustiger et de dénoncer ces manœuvres pour un retour aux " années noires ", la réaction populaire ne manquera pas de surprendre profondément les " décideurs " du " printemps arabe ".