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2 340 harraga ont été interceptés en pleine mer en trois ans
émigration clandestine
Publié dans Le Maghreb le 29 - 09 - 2007

Le phénomène de l'émigration clandestine, plus connu en Algérie sous l'appellation locale de harraga, a fait l'objet d'un large débat organisé jeudi par le ministère de la Solidarité nationale en collaboration avec des représentants de différents ministères et de la société civile. Cette rencontre, animée par des responsables du ministère de la Solidarité nationale, de la Gendarmerie nationale et des gardes-côtes et présidée par M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, a été une occasion pour celui-ci pour plaider en faveur de l'intégration de la communication dans la stratégie nationale visant à la prise en charge du phénomène des "harraga". Selon le ministre, cette intégration devrait être couplée avec un ancrage juridique de lutte contre ce phénomène de manière à combler le vide juridique.
Dans ce contexte, on apprend qu'un projet de décret est en gestation pour mettre en place un office national de lutte contre l'immigration clandestine. Il aura pour mission la surveillance, le démantèlement des réseaux et sera doté de moyens nécessaires pour la surveillance des côtes et des frontières algériennes.
Les experts présents à cette rencontre-débat ont souligné le manque d'information et le vide juridique en matière de lutte contre ce phénomène autour des jeunes expulsés d'Europe. M. Ould Abbès a expliqué que des condamnations "doivent être prononcées pour empêcher, à titre d'exemple, la formation d'un effet d'entraînement difficilement maîtrisable et déplorable, tel que nous le vivons actuellement". "Embarquer clandestinement sur des navires marchands à destination de l'étranger est un délit, mais aucun texte de loi ne punit le fait de prendre une embarcation de fortune", comme c'est le cas pour la plupart des harraga, a expliqué, pour sa part, le lieutenant-colonel des forces navales Youcef Zrizer.
Un responsable de la direction générale de la Sûreté nationale a évoqué, de son côté, l'"insuffisance et la faiblesse" du dispositif juridique se rapportant à la lutte contre l'émigration clandestine, qu'il a jugé "assez clément" dans sa forme actuelle, soulignant l'impératif de son durcissement.
Le ministre de la Solidarité nationale a, dans ce contexte, souhaité un renforcement des capacités de détection, de démantèlement et d'arrestation des réseaux alimentant ces mouvements clandestins.
Il a aussi plaidé pour la mise en place d'une banque de données en mesure de refléter les statistiques liées au phénomène et au profil des jeunes "attirés par la fuite" et l'installation immédiate d'une commission intersectorielle chargée de l'élaboration du suivi et de l'évaluation d'un plan national d'action de prévention et de lutte contre l'émigration clandestine. L'émigration clandestine qui n'est pas l'apanage de l'Algérie ne cesse de prendre de l'ampleur entre l'Europe et l'Afrique. L'Algérie présente aujourd'hui un lieu de passage et à la fois d'accueil et de passage pour nombre de jeunes nationaux et Africains.
Selon le chargé d'étude et de synthèse au ministère de la Solidarité nationale, le ministère s'est impliqué depuis 2002 dans la prise en charge de ce problème au regard de sa mission d'intervenir là où il y a malaise au sein de la société algérienne. D'après lui, entre 2002 et 2007, 550 immigrants illégaux ont été accueillis. Il s'agit de jeunes qui ont atterri en Espagne notamment en Belgique, Italie, France et en Angleterre puis refoulés pour séjour illégal dans ces pays. Il rappelle que parmi les causes de ces départs, figure le sentiment d'exclusion, le chômage, le mal-vivre et le mal-être et surtout le manque de loisir. La motivation première de ces jeunes, c'est surtout ce désir d'améliorer leur situation, le besoin de changer de monde et de mode de vie. A ce sujet, les études faites par le ministère de la Solidarité nationale font ressortir que 54% de ces harraga sont âgés entre 18 et 28 ans, 36% entre 39 et 40 ans. Sur les 550 clandestins pris en charge, 89% ont un niveau d'instruction moyen et secondaire et 19% d'universitaires.
Des chiffres avancés à l'issue de cette rencontre-débat, on retiendra que 2.340 harraga ont été interceptés en pleine mer où sur les côtes algériennes durant les trois dernières années. L'exposé fait par le lieutenant-colonel Youcef Zrizer, montre que 1 302 de ces candidats ont été interceptés au large, tandis que les autres ont été appréhendés sur les côtes (plages ou ports) au moment où ils s'apprêtaient à embarquer. Ils ont été sauvés d'une mort certaine. Selon le même officier, pour l'année 2007 et jusqu'au mois de septembre en cours, 918 harraga ont été sauvés alors que 1 382 autres ont été interceptés par les forces navales en 2006 contre 336 en 2005. Il explique dans ce contexte, que l'émigration clandestine qui s'opérait avant septembre 2005 à partir de Béni-Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent, s'est étendue par la suite le long de la côte ouest du pays jusqu'à Mostaganem. La côte a, par la suite, connu le même phénomène avec comme destination l'Italie. A cet effet, le lieutenant-colonel Zrizer explique qu'en 2007, à Annaba, quelque 442 harraga ont été interceptés en mer au cours d'opérations de recherche et de sauvetage. Il indique par ailleurs que les décès ne sont pas nombreux. Révélant qu'un peu plus d'une dizaine, et en tout cas moins de vingt harraga trouvent la mort chaque année au large des côtes algériennes avant d'arriver à leur destination rêvée.
De son avis, malgré la vigilance des forces navales, le nombre de harraga interceptés en pleine mer a augmenté entre 2005 et 2006, ajoutant néanmoins que "grâce à la coopération des forces navales, de la Gendarmerie nationale et de la direction de la Sûreté nationale, le nombre de harraga interceptés en mer a baissé en 2007". Des propos qui révèlent que les autorités algériennes ont adopté une stratégie de lutte contre l'émigration clandestine pour en faire un axe central.
Il convient de rappeler que la côte algérienne présente 64 sites d'embarquement dont 32 ports, 23 plages d'échouage, 4 sites aménagés et 5 sites d'accueils naturel. Tous ces sites font face à l'Europe notamment à l'Espagne et l'Italie.
Désormais, en Algérie la solution du problème des harraga est tributaire de la création de postes de travail par le biais des investissements. Les opérateurs ont donc à leur charge l'investissement dans l'industrie lourde, et il est important d'investir dans le textile, l'agriculture, la pêche, l'élevage et le tourisme. Ce genre d'économie peut être adopté en Algérie pour amortir le danger que représente de facto le phénomène des harraga.
A titre d'exemple pour le cas justement de l'Algérie, on évoque l'industrie des loisirs, qui est l'un des secteurs qui peuvent résorber un nombre important de main-d'œuvre jeune surtout que l'Algérie est l'un des pays qui regorgent de potentialités et d'atouts naturels de valeurs et de ressources naturelles et humaines qui se prêtent au développement du tourisme, surtout d'évasion et d'aventure. La réflexion est donc au développement d'infrastructures de base à même d'accompagner l'épanouissement socio-économique du pays en créant des pôles d'activités, et des niches de proximité en définissant de nouveaux axes de priorité.


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