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Poussée des extrêmes aux élections européennes
Publié dans Le Maghreb le 27 - 05 - 2014

Les élections européennes ont été marquées avant-hier par une forte poussée des extrêmes. En témoigne le triomphe du Front national en France, où il a provoqué un séisme politique en devenant le premier parti du pays. En Grèce, la gauche radicale Syriza arrive en tête, alors que le parti néonazi Aube dorée devrait entrer au Parlement européen.
En France, le Front national (FN) de Marine Le Pen, est arrivé largement en tête avec un score historique de 25,4%, selon des résultats quasi définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur et portant sur 42 millions d'inscrits sur 46. Il décrocherait 23 à 25 sièges sur les 74 accordés à la France. Le parti d'extrême droite devance largement l'UMP (20,8%), alors que le Parti socialiste subit une nouvelle déroute avec moins de 13,97% des suffrages, ce qui constitue son plus bas niveau historique.
En Grèce, le parti de la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras arrivait en tête avec 26,7% des voix, selon des projections officielles. Il devance la Nouvelle-Démocratie au pouvoir (droite, 22,8%). A l'autre bout de l'échiquier politique, le parti néonazi Aube dorée obtiendrait 9,3% des voix. Le parti d'extrême droite autrichien FPÖ progresse lui aussi et arrive en troisième position, avec 20,5% des suffrages, en hausse de près de huit points par rapport à 2009. Les chrétiens-démocrates de l'ÖVP sont en tête (27,3%), devant les sociaux-démocrates (24,2%), selon les résultats définitifs compilés par l'agence de presse APA.

Anti-euros allemands au Parlement
En Grande-Bretagne, l'Ukip europhobe était largement en tête des européennes, devant les trois partis traditionnels après dépouillement dimanche soir des résultats dans 8 des 12 régions, avec un score historique de 29%. A ce stade, l'Ukip comptait 18 sièges, devant les conservateurs 13 (23,9%) et le Labour 13 (23,8)%. L'Allemagne envoie le plus fort contingent d'élus au Parlement européen (96). Sans surprise, les conservateurs (CDU/CSU) de la chancelière Angela Merkel sont arrivés en tête avec 35,3% des voix, après dépouillement dans toutes les circonscriptions, un score en baisse par rapport à 2009. Mais le nouveau parti anti-euro AfD, qui plaide pour une dissolution de la monnaie unique européenne, fera son entrée au Parlement avec un score de 7%. Les sociaux-démocrates enregistrent une forte progression, à 27,3%. En Pologne (51) aussi, un petit parti europhobe, le Congrès de la nouvelle droite (KNP), est sur le point de décrocher ses premiers mandats d'eurodéputés en obtenant 7,2% des voix, selon un sondage de sortie des urnes. Le parti de centre-droit au pouvoir est arrivé en tête avec 32,8% des voix.
Le parti anti-islam PVV a subi un échec aux Pays-Bas, en n'obtenant que 12% des voix contre près de 18% il y a cinq ans. Mais la défiance vis-à-vis de l'Europe pourrait aussi s'exprimer en Italie (73 élus), à travers le mouvement du populiste Beppe Grillo.

Bousculer les partis traditionnels
La participation est estimée à 43,09% dans l'ensemble des Vingt-Huit, annonce le Parlement européen dimanche soir sur son site internet. Cette mobilisation est sensiblement équivalente à celle des précédentes élections européennes en 2009 (43%). Au total, les forces anti-européennes décrocheraient 140 sièges. Pas assez pour bloquer la construction européenne, mais suffisamment pour donner de la voix et bousculer les partis traditionnels.

Ecart entre socialistes et conservateurs
L'écart se resserre entre les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) et les socialistes au Parlement européen. Une participation faible (43,1% à l'échelle de l'Union) a favorisé les partis d'extrême droite et de la gauche radicale dans maints Etats de l'UE. Sur la base de la dernière projection officielle, le Parti populaire européen (PPE) arrive en tête avec 212 des 751 sièges du futur Parlement, soit 61 de moins que dans le Parlement sortant. Les députés européens de l'UMP française, de la CDU allemande et du Parti populaire espagnol y siègent notamment.

Néo-nazis au Parlement
En Allemagne, l'AfD, un mouvement créé l'an dernier qui milite pour l'abandon de l'euro, a remporté ses premiers sièges de députés avec environ 6,5% des voix. Mais il reste loin de la CDU-CSU d'Angela Merkel, créditée de 36%, et des sociaux-démocrates du SPD, à 27,5%. Par ailleurs, les néo-nazis du NPD (Parti national-démocrate) recueillent 1% des suffrages et entreront au Parlement européen pour la première fois.

Victoire du FN en France: signal grave
La victoire du Front national aux élections européennes en France est un signal grave, a estimé hier le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, à la télévision allemande. De nombreux partis populistes, eurosceptiques ou même nationalistes font leur entrée au Parlement européen. Dans certains pays, peut-être pas autant qu'on le craignait. Mais la France est naturellement un signal grave avec le Front national, a déclaré le ministre social-démocrate (SPD) à la chaîne de télévision NTV. Je suis horrifié qu'un (élu du parti néonazi allemand) NPD soit représenté au Parlement, a-t-il aussi souligné. J'espère que les forces démocratiques vont trouver une forme de travail en commun pour que le grand nombre de partis nationalistes de gauche ou de droite ne réussissent pas à influencer la politique européenne, a ajouté le ministre. L'Europe était hier sous le choc après le séisme politique provoqué par le triomphe du Front national en France et des europhobes de l'Ukip en Grande-Bretagne qui témoignaient d'un rejet des institutions de Bruxelles et des élites nationales au pouvoir. Le Premier ministre français, Manuel Valls, a réagi lundi matin en se disant convaincu que l'Europe peut être réorientée pour soutenir davantage la croissance et l'emploi, ce qu'elle ne fait pas depuis des années. Le thème d'une réorientation de l'Europe vers plus de croissance a été en 2012 une pomme de discorde entre le président socialiste français François Hollande, alors fraîchement élu, et la chancelière conservatrice allemande Angela Merkel. Mais Paris et Berlin ont trouvé un ton plus conciliant ces derniers mois, après l'annonce de réformes en France et l'adoption d'une ligne de rigueur budgétaire par M. Hollande qui ont été bien accueillies en Allemagne. L'arrivée au pouvoir des sociaux-démocrates allemands aux côtés de Mme Merkel au gouvernement a aussi facilité le dialogue entre les deux poids lourds de l'UE.


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