L'inventaire sans complaisance des problèmes de l'économie nationale ayant été dressé, il s'agit de rechercher des solutions durables et fécondes à la mesure des espérances de la société algérienne. Si cette économie veut survivre, se moderniser, le peut-elle, et à quelles conditions ? Cette question sert de base aux réflexions qui doivent aboutir à la concrétisation courant les cinq années à venir du Pacte de développement et de progrès arrêté par le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à savoir la création d'une nouvelle plateforme sociale et économique répondant aux exigences nouvelles des citoyens. En effet, dans la conjoncture économique mondiale incertaine, injecter l'économie nationale dans cette voie, signifie probablement l'incitation à d'autres formules de développement et à constituer de nouveaux portefeuilles économiques tirés des ressources nationales. En misant sur ce Pacte, le programme politique en question, dans son volet économique et social, semble avoir opté pour des solutions intermédiaires. Sans doute manifeste-t-il ainsi sa volonté de rétablir une situation normale, fiable, surtout que d'aucuns n'hésitent pas à confier que l'Algérie est économiquement très fragile au regard de ses déficits de production. On estime en tout cas au sein du gouvernement que cette politique ou ce Pacte de développement et de progrès débouchera sur la diversification de la production nationale et l'amélioration des prestations sociales en direction de la population, surtout que le chef de l'Etat a instruit le Premier ministre, M. Sellal, de chercher des réponses rassurantes aux questions économiques et que les membres du gouvernement soient sur ce sujet des hommes de terrain, car le citoyen piaffe d'impatience de bénéficier des fruits de la croissance. Cette ligne de conduite astreint l'exécutif à un temps bref pour se concerter et trouver une nouvelle formule, notamment avec ses partenaires économiques et sociaux, d'où l'ajout de l'adjectif de "bâtir une économie émergente" dans le cadre d'une approche de développement durable et de "renforcement des liens de solidarité ". Cela prouve la nécessité pour toute la "classe" économique de mieux s'imprégner à la continuité qui doit voir droit de cité à l'horizon 2019. En effet, face à ce Pacte, il s'agit de faire l'écho des aspirations de l'écrasante majorité de la société algérienne, qui réclame avec insistance une autre domination socioéconomique de son quotidien. De même, il s'agira d'encourager une nouvelle génération d'opérateurs économiques "propres" et "intègres" qui devra permettre une moralisation des activités économiques du pays, s'occupant des secteurs de production créateurs d'emplois et de richesses. Rien d'étonnant si cette nouvelle génération est constituée des secteurs public et privé et d'un partenariat sérieux avec des opérateurs étrangers.