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En cas d'échec de l'oléoduc Keystone XL : Ottawa cherche une sortie pour son pétrole
Publié dans Le Maghreb le 26 - 02 - 2015

Depuis 2008 qu'ils attendent que l'oléoduc Keystone XL soit autorisé à traverser les Etats-Unis, les pétroliers canadiens ont lancé des projets à l'ouest et à l'est pour exporter leurs barils, mais sont en butte là aussi à des oppositions tenaces.
Barack Obama a opposé mardi son veto à la loi votée par le Congrès à majorité républicaine, autorisant la construction de l'oléoduc controversé oléoduc. Le président ne s'est pas encore prononcé sur le fond, mais pour Ottawa le manque de débouchés demeure.
Cinquième producteur mondial de brut, le Canada extrait chaque jour l'équivalent de 4 millions de baril, dont 1,6 million sont acheminés sur les marchés étrangers, en priorité aux Etats-Unis voisins.
Traditionnellement, le pétrole canadien remplace le pétrole importé par les Etats-Unis du Mexique et du Venezuela, relève Charles St-Arnaud, chef économiste pour le Canada à la banque Nomura à New York.
Mais avec la hausse de la production intérieure de pétrole non conventionnel, en particulier avec les schistes du Dakota, la première puissance de la planète a moins d'appétit pour l'or noir canadien, comme le démontre la décision du président américain.
Devenu un sujet de querelle entre Ottawa et Washington, le projet d'oléoduc transfrontalier Keystone XL, devait permettre de transporter du pétrole brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta (ouest canadien) jusqu'au Nebraska (centre des Etats-Unis) d'où il pourrait rejoindre les raffineries du golfe du Mexique via un réseau existant.
Depuis que le groupe TransCanada a présenté son projet aux autorités fédérales américaines en 2008, le président Barack Obama y a toujours été opposé.
Quand bien même son successeur à la Maison-Blanche en 2017 devait être favorable à l'oléoduc, sa mise en service n'interviendrait pas avant l'horizon 2020 au moins, souligne M. St-Arnaud.
C'est dans ce contexte que l'industrie énergétique canadienne, représentant 10% du PIB national, a exploré les alternatives pour trouver d'autres débouchés au pétrole des sables bitumineux de l'Alberta.

Pétrole par rail
De par sa proximité géographique, le littoral de Colombie-Britannique, tourné vers l'Asie, apparaît comme une évidence, mais le gouvernement de cette province n'a pas encore donné son aval au transit du pétrole albertain.
D'ores et déjà, les autorités fédérales ont donné leur accord en juin dernier au projet d'oléoduc Northern Gateway, mais en le soumettant à 209 conditions. Evalué à 7,9 milliards de dollars canadiens, l'oléoduc devrait être opérationnel à partir de 2017 et doit transporter 525 000 barils de pétrole par jour sur une distance de 1 177 km dans une région sauvage et montagneuse, où abondent les rivières à saumons.
Mais en plus de la réticence des dirigeants provinciaux, l'opérateur Enbridge, promoteur du projet, est confronté à la résistance de communautés autochtones qui refusent que leurs terres ancestrales permettent le passage du brut.
Ainsi, la piste de l'est, donc des marchés européens, a pris du poids ces derniers temps. TransCanada a ainsi lancé un autre projet d'envergure: l'oléoduc Energie Est qui, avec un débit de 1,1 million de barils par jour doit permettre d'écouler du brut dans un ou deux terminaux pétroliers sur le littoral atlantique et dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent.
Là encore, les plans de TransCanada ont pris du retard: la présence d'une colonie en péril de bélugas (des cétacés polaires) à l'emplacement prévu du terminal pétrolier sur le Saint-Laurent, a contraint l'opérateur d'oléoduc à retourner à sa planche à dessin. Une version amendée de son projet est attendue fin mars.
En attendant l'éventuelle mise en service d'Energie Est, le pétrole est déjà acheminé sur la côte atlantique, mais par train. Face au manque d'oléoducs, le transport de brut par rail devrait ainsi poursuivre son développement exponentiel: il a été multiplié par 320 entre 2009 et 2013 au Canada.
La catastrophe de Lac-Mégantic en juillet 2013 avait toutefois mis en lumière la vétusté des voies ferrées et le manque de contrôles: 47 personnes avaient perdu la vie dans cette bourgade québécoise lors du déraillement d'un convoi ferroviaire chargé de pétrole. Pour la seule année 2014, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a recensé 1.225 accidents ferroviaires dans tout le pays.

Avec son veto, Obama garde la main mais n'abat pas ses cartes
Barack Obama a affiché mardi sa détermination à garder la main sur le dossier de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis mais n'a toujours pas dévoilé ses intentions sur ce projet contre lequel les écologistes sont vent debout.
La Maison-Blanche n'a donné aucune indication de calendrier pour sa décision sur le fond.
Ce veto a provoqué la colère des républicains qui ont dénoncé une décision purement politique. Les adversaires de M. Obama, appuyés par le gouvernement canadien conservateur de Stephen Harper, vantent depuis plusieurs années le potentiel de création d'emplois du chantier et le renforcement de l'indépendance énergétique nord-américaine.
L'opérateur TransCanada a déposé en 2008 puis en 2012, une demande de construction de Keystone XL, qui servirait en fait de raccourci à l'oléoduc Keystone, et permettra d'augmenter de 40% la capacité de transport.
Les associations environnementales et nombre de démocrates jugent que ce projet va à l'encontre des efforts engagés dans la lutte contre le changement climatique et mettent en garde contre les risques de fuite posés par l'oléoduc.
Il s'agit du premier veto de M. Obama depuis que les républicains ont pris le contrôle total du Congrès en janvier et de son troisième seulement depuis son arrivée à la Maison-Blanche en 2009.
Dans sa lettre au Sénat expliquant sa démarche, le président américain souligne que le Congrès a tenté, par cette loi, de contourner un processus de décision établi de longue date.
Les républicains ont annoncé leur volonté de demander un nouveau vote, mais il leur faudrait une majorité de deux tiers pour que le texte passe en dépit du veto présidentiel. Cette hypothèse, qui impliquerait le soutien de nombreux démocrates, apparait hautement improbable.

Bureaucrates et écologistes extrémistes
Après cet affrontement avec les républicains, est-il encore possible que M. Obama donne son feu vert à ce projet ?
Oui, a répondu mardi son porte-parole Josh Earnest. Le département d'Etat est en train d'examiner les différents impacts, à la fois positifs et négatifs, que cet oléoduc pourrait avoir sur notre pays (...) Le président garde un esprit ouvert, a-t-il assuré. Est-ce que ce projet augmentera sensiblement les émissions de CO2 dans l'atmosphère ? M. Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités, a toujours affirmé que cette question serait centrale au moment du choix final. Le président américain a, au passage, appelé de ses vœux une plus grande implication du Canada dans la lutte contre le réchauffement de la planète: Il est certain que le Canada, qui est à la source de l'exploitation des sables bitumineux, pourrait faire plus pour limiter les émissions, déclarait-il au “New York Times” en 2013.
Réagissant au veto de M. Obama, TransCanada a affiché sa détermination à continuer à pousser le projet. Les oléoducs restent, de loin, le moyen de transport le plus sûr et le plus sensé d'un point de vue environnemental pour acheminer les millions de barils de pétrole que les Américains consomment tous les jours, a indiqué le groupe. Nous continuerons à défendre vigoureusement ce projet créateur d'emplois, a pour sa part déclaré le ministre canadien des Ressources naturelles, Greg Rickford, jugeant qu'il s'agissait désormais d'un débat entre le Président et la population américaine, qui appuie le projet. Dans une tribune publiée dans le quotidien “USA Today”, les leaders républicains de la Chambre des représentants et du Sénat, John Boehner et Mitch McConnell, ont dénoncé une décision dont les grands bénéficiaires seront, selon eux, les bureaucrates, les écologistes extrémistes et les Chinois.


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