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L'Algérie, au cœur de la Méditerranée
Projet d'Union méditerranéenne
Publié dans Le Maghreb le 13 - 12 - 2007

En arrivant à Alger pour sa première visite d'État en Algérie, le président Nicolas Sarkozy savait qu'il foulait le sol d'un pays se trouvant au cœur de la Méditerranée. Nicolas Sarkozy a de nouveau plaidé, lors de sa dernière visite en Algérie, pour la création d'une Union méditerranéenne, son projet phare en politique extérieure depuis son accession à la présidence française en mai 2007. Le ton n'a pas changé, le contenu non plus. A Alger, comme dans les autres capitales de l'Union européenne (UE) surprises par la soudaine conversion méditerranéenne du nouveau patron de l'Élysée, personne n'a été dupe.
"L'objectif stratégique clairement affiché est de faire passer auprès des Turcs l'amère pilule du refus catégorique de Paris d'envisager, fut ce à terme, l'intégration de leur pays aux partenariats privilégiés", rapporte le magazine "Afrique Asie" dans sa dernière édition.
Une telle instrumentalisation, selon le magazine, à l'insu de ses partenaires du Nord et du Sud au service de la diplomatie française seule en Europe, a rejeté d'emblée "toute intégration de la Turquie à l'Union européenne, même à l'issue d'une période probatoire de quinze à vingt ans, avait fait grincer bien des dents".
Pris de court par les gesticulations électoralistes puis post-présidentielles de Sarkozy, ces mêmes partenaires avaient émis leurs réserves, sans s'opposer formellement au projet. "Il leur fallait plus que des professions de foi pour adhérer à un discours brillant, certes, mais comportant de grandes lacunes. En Algérie comme à Bruxelles, les dirigeants concernés étaient restés à l'écoute, en attendant plus de concret", rajoute le magazine.
La vice-présidente de l'UE, chargée des relations extérieures, Benita Ferrero- Waldner, s'était interrogée sur le peu de sérieux du projet et s'était inquiétée de la propension de Sarkozy à jouer cavalier seul. Le discours du président français, quoique fort bien tourné dans la forme et plein de formules alléchantes, reste, en effet, opaque. Il proclame une chose et son contraire, loin de clarifier le débat sur l'avenir de l'Europe et ses relations avec le reste du monde, il le rend illisible, incertain et parfois risqué. Rares sont ceux qui sont tenus au fait du contenu de l'Union méditerranéenne. Tantôt, Sarkozy laisse entendre qu'elle serait fondée sur de solides institutions de coopération entre les deux rives de la Mare nostrum, tantôt il laisse dire par ses porte-parole qu'il s'agirait plutôt d'une construction plus symbolique que réelle, avec un secrétariat léger gérant des projets ponctuels. Malgré ce flou et les remous qu'il a provoqués, l'Algérie s'est déclarée, a priori intéressée par le projet méditerranéen de Sarkozy, sans cependant lui donner sa caution, et seulement s'il s'agit d'insuffler une nouvelle dynamique à tous les mécanismes existants de coopération entre l'UE et les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Le président français avait proposé, lors de sa visite en Algérie et depuis Constantine, à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika de "bâtir l'Union méditerranéenne sur l'amitié franco-algérienne (...) comme la France offrit jadis à l'Allemagne de construire l'Union de l'Europe sur l'amitié franco-allemande". "C'est parce qu'il y avait tant de douleurs à surmonter que ce que firent le chancelier Adenauer et le général de Gaulle eut une telle importance pour l'Europe. C'est parce qu'il y a tant de douleurs à surmonter que ce que vont faire ensemble l'Algérie et la France a tant d'importance pour ce qui va advenir de la Méditerranée", a-t-il ajouté.
"L'Union de la Méditerranée, c'est un pari (...) dicté par l'idéal autant que par la raison. Un pari qui n'est ni plus, ni moins raisonnable que celui de l'Europe il y a soixante ans", a également jugé le chef de l'Etat français, relevant que "les sceptiques doutent qu'une telle entreprise puisse réussir". Ceux qui font la promotion du projet Sarkozy le qualifient de "démarche pragmatique qui s'appuie sur des projets concrets dans les infrastructures, l'écologie, l'industrie et autres" et affirment n'avoir plus "d'illusion sur le processus de Barcelone, qui a eu sa chance depuis 1995, sans rien donner". C'est le cas du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a estimé, au mois de novembre dernier, qu'il est évident que si le projet de l'Union méditerranéenne consiste à initier des projets de codéveloppement méditerranéen, "l'Algérie ne peut qu'être d'accord". Cette déclaration intervenait la veille de la tournée de président français pour son projet portant Union
méditerranéenne. En outre, M. Medelci a affirmé, également, avoir perçu, lors de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui s'est tenue le mois dernier, à Lisbonne, plus d'avis favorables que de critiques. Il prône une approche proactive des pays du sud de la Méditerranée, notamment des pays membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA, Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) car, selon le chef de la diplomatie algérienne, "nous sommes tous interpellés des deux bords de la Méditerranée pour apporter quelque chose et construire ce projet". Cependant, l'Union méditerranéenne présente-telle une valeur ajoutée par rapport au processus de Barcelone ? Pour l'expert international Amokrane Cherifi, " les parties prenantes sont les mêmes, alors que les contraintes de la coopération entre le Sud et le Nord de la Méditerranée sont toujours là : faibles progrès du processus de paix au Proche-Orient, libéralisation des échanges des produits industriels et des services d'un côté, difficulté d'accès au marché des produits agricoles de l'autre, rejet de la libre circulation des personnes avec priorité à la sécurité et au contrôle de l'immigration". Le projet d'Union méditerranéenne parle de codéveloppement, mais les investissements du Nord restent concentrés sur les matières premières et aucune Union ne peut contraindre des entreprises, largement autonomes, à investir dans l'industrie du Sud. Le risque est que cette Union méditerranéenne "apparaisse comme porteuse d'hégémonie politique, économique et culturelle et, à terme, de conflits, tant il est vrai que l'espace méditerranéen reste un enjeu stratégique pour l'Europe comme pour les Etats-Unis" souligne enfin Afrique-Asie.


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