Depuis quelque temps, un grand nombre de clients d'Algérie Poste (AP) trouvent des difficultés à obtenir les carnets de chèques (CCP). Les chéquiers ou carnets de chèques leur parviennent deux mois, trois mois, voire plus, après en avoir fait la demande au niveau des bureaux de poste. Ce qui les empêche d'effectuer les opérations de retrait pour satisfaire leurs besoins. M. Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, qui était l'invité samedi soir du Forum de l'ENTV, s'est exprimé sur la pénurie des carnets de chèques en expliquant qu' " elle est due à la volonté d'encourager l'utilisation par le citoyen, de la carte magnétique au niveau des distributeurs automatiques de billets qui sont mis à disposition ", ajoutant, cependant, que " la production de ces carnets se poursuivra tout de même ". Cette déclaration vient d'éclaircir la situation qui, à maintes fois, a révolté les clients de la poste. Il faut rappeler aussi qu'Algérie Poste a expliqué, il y a de cela quelques mois, que la pénurie des carnets de chèques est du à des problèmes dans le réseau de distribution du courrier. Sur un autre chapitre, M. Haïchour a estimé que le taux de malversations enregistrées dans le secteur de la poste a "largement" diminué en comparaison avec la période précédant le lancement des réformes en 1999, relevant qu'"il ne dépasse pas actuellement 0,000013%". Il a souligné, toutefois, que des mesures de contrôle ont été prises afin d'endiguer ce phénomène, citant à cet effet, le renforcement de l'effectif des contrôleurs qui sont passés de 70 agents en 1999 à 400 en 2007. Mettant en exergue "l'avancée" réalisée par l'entreprise Algérie Poste en matière de prestation et de gestion, il a expliqué que le problème de manque de liquidités enregistré par moment, au niveau des bureaux de poste, "n'incombe pas à l'entreprise elle-même, mais plutôt à la Banque d'Algérie". Le ministre qui a évoqué plusieurs, questions d'ordre d'actualité, a souligné que " le projet de la e-gouvernance, visant la création d'un portail électronique reliant les institutions de l'Etat aucitoyen, est à plus de 80% de sa maturation ", et de préciser que " nous sommes, actuellement, prêt à mettre en application la e-gouvernance. C'est une opération qui avance progressivement et soigneusement ", a-t-il affirmé. M. Haïchour a, par ailleurs, indiqué que le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (UMTS) se fera dès que le bureau d'étude français, chargé du dossier, remettra, au mois de février au ministère, son rapport sur la planification de l'opération, soulignant "les pas de géants" franchis par l'Algérie dans le domaine de la téléphonie. "A ce moment-là, on verra s'il faudra délivrer une licence d'exploitation à un nouvel opérateur de téléphonie ou se limiter aux trois opérateurs que compte actuellement le marché national de la téléphonie mobile", a-t-il jugé, précisant que la troisième génération est une nouvelle technologie permettant d'avoir, à la fois, du son de la vidéo et du data. S'agissant du programme du ministère en matière de vulgarisation de l'Internet au niveau national, M. Haïchour a annoncé que "l'ensemble des communes du pays disposeront de connexions à l'Internet à haut débit (ADSL) avant la fin du premier trimestre de l'année en cours". Il a indiqué, par là même, avoir demandé aux fournisseurs de l'Internet en Algérie de baisser leurs prix et de les rendre plus abordables. En matière de lutte contre la cybercriminalité, M. Haïchour a rappelé avoir sommé, par le biais de l'Autorité de régulation de la poste et télécommunication (ARPT), l'ensemble des opérateurs d'enregistrer les coordonnées de tout acquéreur d'une puce téléphonique, ajoutant qu'une législation est "en cours de réalisation" dans le but de lutter contre ce fléau des temps modernes.