Les Bourses européennes, sauf celle de Suisse, ont fini dans le vert lundi, premier jour d'une semaine écourtée à Wall Street pour cause de célébration du Thanksgiving jeudi, aidées principalement par le dynamisme du pétrole. Cette semaine s'annonce "surtout marquée par le manque de statistiques économiques", en particulier aux Etats-Unis "pour cause de Thanksgiving", ont résumé les experts de Mirabaud Securities Genève. Wall Street sera fermée jeudi et vendredi après-midi. Le pétrole a pour sa part progressé "après plusieurs déclarations positives durant le week-end de pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui doit se réunir la semaine prochaine", a expliqué Alexandre Baradez, un analyste de IG France. Les investisseurs devraient par ailleurs suivre le discours du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, devant le Parlement européen après la clôture des marchés. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,40% Paris a fini en hausse de 0,56%, soit 25,23 points, à 4.529,58 points dans un volume d'échanges faible de 2,7 milliards d'euros. Le secteur pétrolier a largement bénéficié de la bonne orientation des cours du pétrole. Vallourec a bondi de 8,28% à 4,95 euros, Total a gagné 2,04% à 44 euros et Technip 1,09% à 66,01 euros. Elior Group a gagné 3,85% à 19,55 euros et Solvay 1,41% à 101,20 euros. SFR Group a par contre reculé de 0,74% à 22,78 euros et Vivendi de 1,09% à 18,16 euros. Londres a terminé quasi stable - +0,03%, ou 2,19 points, à 6.777,96 points - avec une baisse de plusieurs multinationales du fait d'une remontée de la livre d'un côté et une hausse des valeurs pétrolières et minières de l'autre. Le fabricant de spiritueux Diageo a cédé 1,18% à 2.005 pence, le laboratoire pharmaceutique GSK 0,46% à 1.515,50 pence et le groupe de télévision Sky 2,15% à 750,50 pence. Le secteur financier a eu aussi une mauvaise journée: l'assureur Direct Line Insurance a cédé 2,48% à 346,50 pence et le London Stock Exchange 1,60% à 2.830 pence. La banque Lloyds a perdu de son côté 0,56% à 59,11 pence. A l'inverse, Le secteur des matières premières a fini en hausse, tiré par une progression des cours du brut. Anglo American s'est élevé de 3,03% à 1.122,50 pence et Rio Tinto de 1,21% à 2.969,50 pence, tandis que le spécialiste du cuivre Antofagasta gagnait 2,33% à 681,50 pence. Du côté des majors pétrolières, BP est montée de 1,92% à 456,25 pence et Royal Dutch Shell (action "B") de 1,47% à 2.100 pence. A Francfort, l'indice vedette Dax a gagné 0,19%, à 10.685,13 points, et le MDax 0,38%, à 20.598,52 points. Le poids lourd de la cote Volkswagen a bondi de 2,52% à 120,10 euros après une recommandation favorable. Par contagion, BMW s'est aussi distingué par une hausse de 1,69% à 82,37 euros de son action. Deutsche Bank a pris 0,33% à 15,01 euros. Bayer a en revanche cédé 0,50% à 91,00 euros. Dans l'indice des valeurs technologiques TecDax, l'industriel Aixtron, a chuté de 5,48% à 4,45 euros. Milan a fini en petite hausse de 0,19% à 16.27 points. La meilleure performance a été réalisée par Saipem, qui a gagné 3,44%, à 0,4031 euro. Suivaient Tenaris (+2,79% à 14,73 euros) et Luxottica (+2,31% à 49,64 euros). En revanche, Azimut était en queue de peloton (-6,65% à 14,75 euros). De nombreuses valeurs bancaires étaient également en berne, notamment BMPS (-4,65% à 0,2254 euro), BPM (-3,87% à 0,2934 euro) ou Banco popolare (-3,72% à 1,862 euro). Amsterdam a pris 0,52%, à 453,03 points. Le groupe de travail temporaire Randstad a grimpé de 3,44%, à 49,41 euros, et Shell de 2,27%, à 23,68 euros. Bruxelles a gagné 0,62% à 3.447,61 points. Parmi les 12 valeurs en hausse, le groupe énergétique Engie gagne 2,35% à 11,52 euros. Le groupe de métallurgie Bekaert perd 1,30% à 36,34 euros. Lisbonne a progressé de 0,41% à 4.438,52 points, portée notamment par ses valeurs énergétiques. Le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a progressé de 2,72% à 12,66 euros et l'électricien EDP s'est apprécié de 1,67% à 2,73 euros. La banque BCP a toutefois reculé de 0,72% à 1,24 euro et le groupe de grande distribution Jeronimo Martins s'est replié de 0,37% à 14,83 euros. La Bourse de Madrid a perdu 0,10% à 8614,60 points, sauvée notamment par le pétrole. Banco Popular, à la peine depuis plusieurs jours, a encore baissé de 0,93% à 85 centimes après avoir confirmé un plan de départs volontaires touchant 2.600 personnes. Banco Santander était inchangée à 0,09% à 4,27 euros, tandis que CaixaBank lâchait 0,49% à 2,82 euros. La hausse des prix du brut a profité à Repsol, qui a terminé en hausse de 1,03% à 12,29 euros. Enagas et Endesa (+0,56% à 23,24 euros et +1,20 à 18,16 euros) étaient aussi en hausse. La chaîne Dia, enregistrait la plus forte chute de 3,30 % à 4,45 euros, après un abaissement de recommandation. Seule la Bourse suisse a démarré la semaine en recul de 0,69%, à 7.849,86 points. Les valeurs bancaires ont été particulièrement malmenées: UBS a perdu 1,43% à 15,84 francs suisses et Credit Suisse 1,20% à 13,96 francs suisses. Novartis était également en bas du tableau (-1,33% à 70,65 francs suisses). Le géant pharmaceutique a annoncé le rachat du laboratoire biopharmaceutique américain Selexys Pharmaceuticals Corporation pour un montant total pouvant atteindre jusqu'à 665 millions de dollars (621 millions d'euros). Les deux autres poids lourds de l'indice étaient également en baisse, de 0,47% à 230,90 francs suisses pour Roche et de 0,44% à 68,15 francs suisses pour le géant de l'alimentation Nestlé. Encore des records à Wall Street Wall Street a monté lundi pour finir à des records, après avoir obtenu le coup de pouce d'un bond des cours du pétrole: le Dow Jones a gagné 0,47% et le Nasdaq 0,89%, terminant tous deux à des niveaux sans précédent. Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 88,76 points à 18.956,69 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 47,35 points à 5.368,86 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 16,28 points, soit 0,75%, à 2.198,18 points, là encore un niveau jamais vu à la clôture. "Ce qui a donné de l'élan au marché, (...) c'est une hausse de quelque 4% des cours du pétrole sur fond d'optimisme renouvelé quant à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole", a mis en avant Bill Lynch, de Hinsdale Associates. Les prix de l'or noir ont pris quelque deux dollars le baril, comme les investisseurs se remettent à croire non seulement que l'Opep va parvenir à mettre en œuvre un accord de baisse de sa production à la fin du mois, mais aussi que ce pacte puisse être rejoint par la Russie. En conséquence, à Wall Street, "tous les principaux secteurs sont en hausse, entraînés par celui du pétrole et du gaz", a remarqué Chris Low, de FTN. Cette hausse a eu lieu dans une actualité pour le reste très maigre, aucun indicateur n'ayant figuré au calendrier lundi aux Etats-Unis, sur un marché qui s'attend à passer une semaine calme avec un jour de clôture jeudi pour Thanksgiving (Action de grâce) et une séance raccourcie de moitié vendredi. Dans ce contexte, la Bourse continue simplement de profiter "d'une dynamique à la hausse dans le sillage des précédentes semaines", a conclu M. Lynch. Depuis l'élection inattendue du républicain Donald Trump à la présidence, le 8 novembre, la Bourse a bondi, alors que le marché de la dette a chuté et le dollar s'est renforcé au plus haut depuis le début des années 2000. Facebook monte Parmi les valeurs, les majors Chevron et ExxonMobil ont profité de l'embellie des cours de l'or noir, avançant respectivement de 0,90% à 110,18 dollars et 1,42% à 86,49 dollars. Facebook, qui a lancé un programme de rachat d'actions de 6 milliards de dollars, s'est adjugé 4,06% à 121,77 dollars. Parallèlement, le réseau social a fait part de l'ouverture d'un nouveau siège à Londres en 2017 et de l'augmentation de 50% de ses effectifs locaux. LifeLock, spécialiste de la protection contre l'usurpation d'identité sur internet, a pris 14,75% à 23,81 dollars, après l'annonce de son rachat pour 2,3 milliards de dollars par Symantec, qui a gagné 3,24% à 24,52 dollars. Headwaters, spécialiste des matériaux de construction, a bondi de 17,07% à 23,52 dollars, après l'annonce de son rachat pour 2,6 milliards de dollars par l'australien Boral. Le groupe informatique Oracle prenait 0,08% à 39,89 dollars, sans grande réaction à l'annonce du rachat de la société Dyn, non cotée, qui avait été la cible fin octobre d'une cyber-attaque massive. Le groupe agroalimentaire Tyson Foods a chuté de 14,49% à 57,60 dollars, après avoir fait état d'une nette baisse de ses ventes trimestrielles et annoncé un changement de directeur général.
