Un arrangement administratif, formalisant la coopération, des deux côtés, dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes, a été signé mardi à Bruxelles, entre la direction générale de la Protection civile algérienne et la direction générale de la Protection civile et des opérations d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO). L'arrangement administratif signé ce mardi a pour objectif de "créer une synergie d'interopérabilité" nécessaire aux intervenants pour mener à bien leur mission, a affirmé le directeur général de la protection civile, Lakhdar El Habiri qui a expliqué que l'accent sera mis sur le volet formation pour rehausser, encore, le niveau des équipes d'intervention de la protection civile algérienne. L'accord conclu entre les deux parties permettra également de coordonner et de planifier rapidement et efficacement la réponse à apporter lorsqu'une catastrophe survient, selon M. El Habiri qui s'est félicité de l'aboutissement du processus de certification de la protection civile algérienne. "Nous sommes le seul pays d'Afrique à bénéficier de cette reconnaissance. Avec cette certification, on peut intervenir dans le monde entier", a-t-il souligné en marge de la cérémonie organisée au siège de l'ECHO. Le DG de la protection civile algérienne a invité, à l'occasion, les responsables de l'ECHO à se rendre en Algérie pour procéder à l'élaboration d'un "canevas" de travail et d'une "feuille de route" qui fixera les priorités et les actions à mener. La signature d'un arrangement administratif "marque une nouvelle étape" pour le travail commun de l'UE et de l'Algérie en matière de protection civile, a déclaré la directrice générale ECHO de la Commission européenne, Monique Pariat lors de cette cérémonie. L'arrangement administratif reconnaît que face à l'augmentation du nombre de catastrophes et de leurs impacts, l'Algérie et l'UE ont un intérêt mutuel à renforcer leurs liens pour mieux gérer les risques. "La coopération portera beaucoup sur la prévention des catastrophes et de l'analyse des risques pour avoir une approche commune de manière à mieux travailler de concert sur des mesures conjointes de prévention de ces risques", a indiqué Monique Pariat. Il s'agit, a-t-elle poursuivi, d'assurer une coopération "plus régulière" et "plus efficace". "L'idée est d'intégrer dans le fonctionnement du Mécanisme européen de protection civile, des pays de voisinage", a-t-elle ajouté, relevant que l'accord signé avec l'Algérie, le premier que la Commission européenne conclut avec l'un de ces voisins du Sud, "arrive à point nommé" eu égard aux "défis communs à relever". Le mécanisme européen de protection civile a été créé en 2001 pour favoriser la coopération entre les autorités nationales de protection civile des différents pays européens. Le mécanisme regroupe actuellement les 28 Etats membres de l'UE ainsi que l'Islande, le Monténégro, la Norvège, la Serbie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine et la Turquie. Le mécanisme a été mis en place pour coordonner l'aide apportée par les Etats participants aux victimes des catastrophes d'origine naturelle et humaine frappant l'Europe et le reste du monde. L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani a estimé que la structuration de la coopération traditionnelle entre la protection civile algérienne et européenne "va donner un caractère pérenne" à cette relation, se félicitant des avancées enregistrées en 2016 en matière de coopération bilatérale. "Nous avons réussi à adopter des textes fondamentaux aussi bien en ce qui concerne l'évaluation de l'Accord d'association que les priorités du partenariat Algérie-UE pour les trois prochaines années", a-t-il ajouté. La délégation algérienne a effectué, par la suite, une visite du centre de coordination des interventions d'urgence (ERCC) qui dirige les opérations du mécanisme.