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Fin des travaux de la réunion gouvernement-walis : Développer l'attractivité des territoires et contribuer à la diversification de l'économie
Publié dans Le Maghreb le 01 - 12 - 2018

La réunion gouvernement-walis a été sanctionnée par un ensemble de recommandations relatives au développement socioéconomique des territoires à même de satisfaire les besoins du citoyen, de garantir son bien-être et de créer des territoires à attractivité économique et sociale et créateurs de la richesse, ce qui contribuera au développement et à la diversification de l'économie nationale.
Parmi ces recommandations formulées par les 5 ateliers organisés dans le cadre de la réunion tenue les 28 et 29 novembre, il y lieu de citer celles relatives aux systèmes d'incitation à l'amélioration de l'attractivité des territoires au niveau national, notamment l'amélioration des mesures incitatives d'encouragement de l'investissement et de son attractivité. Ces recommandations portent, entre autres, sur la nécessité du soutien au développement des petites entreprises et des entreprises innovantes au niveau des zones d'activités, et ce à travers la mise en place des mécanismes nécessaires en vue d'inciter à l'innovation en déployant des incubateurs de projets innovants.
Les recommandations ont incité à l'encouragement de la création de filières nécessaires à même de contribuer à la relance du mouvement économique local et la mise en place de nouvelles activités intégrées avec les spécificités de chaque territoire.
En matière de formation et renforcement des potentialités, les ateliers ont recommandé la nécessité de doter les Collectivités locales de cadres spécialisés dans le marketing territorial à travers l'introduction de cette approche dans le programme de formation de base continue des cadres et la mise en place d'une stratégie sectorielle pour l'accompagnement des Collectivités locales en vue de mettre en place des plans de communication. En matière de modernisation des structures de base des travaux publics, des transports, de la logistique et de la communication, il a été préconisé la nécessité de poursuivre les efforts visant le développement et le renforcement des structures de bases des routes, des autoroutes, des lignes ferroviaires, des ports et des aéroports dans le cadre des capacités financières disponibles.

Nécessité de contenir les marchés parallèles
En matière de l'initiative et de partenariat pour l'émergence de l'économie locale, ils ont souligné la nécessité de permettre aux Collectivités locales de régulariser ses biens dépourvus de titres juridiques de propriété ainsi que la promotion des compétences entrepreneuriales des Collectivités locales à travers un programme spécial et global de formation sur les techniques de gestion.
Les recommandations ont préconisé également la nécessité de contenir le marché parallèle.
Ils ont proposé la prolongation des échéanciers de règlement de crédits octroyés aux jeunes porteurs de projets octroyés dans le cadre des mécanismes de soutien ainsi que l'exonération fiscale des produits récupérés dans le cadre des activités de recyclage des déchets.
Les recommandations ont porté, en outre, sur la nécessité d'alléger les procédures du guichet unique de délivrance de permis de construire au niveau des zones d'activités et des zones industrielles et l'accélération de délivrance des permis au niveau local, conformément à des dispositions simples ainsi que l'élaboration de lois relatives à l'exploitation économique des terres vacantes.
Ils ont préconisé également l'élaboration et l'adoption d'un texte juridique conférant aux walis l'autorité de recouvrer le foncier industriel octroyé et non exploité par les investisseurs. Les participants ont également recommandé d'asseoir des ponts solides entre l'université, les centres de formation et les instituts d'une part, et le monde de l'entreprenariat d'une autre, tout en adaptant le travail des organismes de recherche conformément aux besoins et aux spécificités des territoires locaux. Concernant les recommandations au profit des zones frontalières, il a été suggéré la création de bases logistiques d'exportation au niveau des zones frontalières du Grand Sud et la prise en charge de l'aménagement du foncier industriel dans le Grand Sud.
Il a été question, en outre, de généraliser l'opération d'octroi de subventions relatives à la promotion des exportations du Nord vers le Sud du pays, lesquelles seront financées par le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) englobant celle en provenance du sud allant vers le nord tout en l'augmentant à un taux de 80%. Les participants ont recommandé, en outre, l'exonération fiscale et parafiscale, sur une durée de 15 ans prolongeable, pour chaque investissement générateur d`emplois dans les wilayas du Sud.

Accélération du développement des systèmes du e-paiement et de la modernisation des établissements financiers
S'agissant du domaine du numérique et de la modernisation des services publics, les recommandations de l'atelier consacré à ce domaine ont porté sur la nécessité d'accélérer le développement des systèmes du e-paiement permettant d'effectuer les transactions financières, fiscales et commerciales via des supports numériques, et d'accélérer la modernisation des établissements financiers, outre d'encourager les établissements financiers à accélérer la diversification de leur services électroniques en direction des habitants à travers un calendrier et de mettre en place un mécanisme gouvernemental chargé du suivie de l'application de ce calendrier.
Il s'agit également de faire du numérique le catalyseur principal du service public en l'accompagnant à un système efficace pour réduire et simplifier les mesures et mettre en place un mécanisme qui valorise les idées et les projets innovants en vue de les généraliser aux collectivités locales et partant, assurer des services publics de qualité.
Les participants ont mis l'accent sur l'impératif d'accélérer la généralisation de l'utilisation du numéro d'identification national, l'adoption d'un numéro d'identification national unique pour les personnes physiques et la mise en place d'un mécanisme de coordination entre les secteurs concernés pour la généralisation de son utilisation dans le secteur économique et d'accélérer le lien entre les bases de données et les systèmes d'information au sein d'une stratégie coordonnée.
Les recommandations prévoient également l'exploitation des opportunités offertes par la numérisation pour renforcer la mise en œuvre de la politique sociale en mettant un portail numérique au sein de cet espace pour prendre en charge les besoins des différentes catégories de la société notamment celles vulnérables ainsi que de développer les services publics via internet en prêtant de simples services instantanés et optimaux pouvant être accédés via les supports intelligents. Les intervenant ont appelé à la nécessité de moderniser la gestion des services sectoriels qui continuent à attirer nombre d'usagers à l'image du système des impôts, du cadastre, de la conservation foncière et ce pour réduire la pression et mieux maîtriser et développer les applications relatives à la gestions des biens publics (domaines de l'Etat, de wilaya et de la commune).
Il a été question également de la mise en place d'une plateforme gouvernementale numérique intégrée pour la gestion des marchés des opérateurs publics et des délégations du service public et d'un schéma directeur global gouvernemental global pour la numérisation en faisant appel à des spécialistes dans ce domaine, l'incitation à la similitude des moyens mobilisés pour la réception les bases de données numériques du gouvernement conformément aux normes internationales en vigueur et l'accélération de la relance de la signature et la certification électroniques tout en ouvrant la voie aux services à distance dans les plus brefs délais.

Rationalisation des dépenses de l'Etat
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé jeudi à Alger que l'aboutissement des efforts de l'Etat relatifs à la rationalisation de ses dépenses reposait sur l'efficacité de la gestion des programmes de développement au niveau local.
Dans une allocution à la clôture de la réunion gouvernement-walis, M. Ouyahia a précisé qu'il était nécessaire de maîtriser le programme actuel de développement d'une valeur globale de 13,500 milliards de dinars, en évitant les retards qui induisent la réévaluation.
M. Ouyahia a fait savoir que la loi de finances 2019 prévoyait un montant de 500 milliards de dinars consacrés à la réévaluation des projets en raison du retard cumulé dans les projets.
"Si nous voulons maîtriser les situations financières et promouvoir la rationalisation des dépenses, j'appelle les walis au même titre que les ministres à se contenter actuellement de la mise en œuvre de ce qui est inscrit et à veiller à l'appliquer au meilleur rythme" (Ouyahia)
Il a plaidé également pour la prise en charge de la maintenance des structures et des infrastructures réalisées dans le cadre des programmes de développement quinquennaux.
"Il est attendu de vous à titre d'exemple de visiter les hôpitaux qui souvent manquent de quelques équipements. Avec ce petit effort mais substantiel, nous pouvons améliorer l'exploitation des structures publiques et répondre aux aspirations des citoyens", poursuit le Premier ministre.

Protéger les deniers publics
Le Premier ministre a estimé nécessaire d'exploiter les clauses des marchés publics pour réduire les coûts des offres des entreprises en charge des projets publics, estimant qu'il était inadmissible de réduire les prix des matières premières comme le ciment et le rond à béton alors que les coûts des contrats demeuraient en leur état.
"Nous devons être convaincus que notre destin à tous en tant qu'Etat, gouvernement, entrepreneurs est commun. Nous devons être solidaires les uns les autres pour préserver les deniers publics" (Ouyahia)
"Les walis sont invités à proposer des programmes locaux qui s'intéressent aux préoccupations quotidiennes du citoyen et assurent d'importants projets à l'image des chemins communaux et des infrastructures sportives, culturelles et approximatives", a soutenu le premier ministre.
A ce propos, M. Ouyahia a affirmé que cette démarche était traduite par les affectations des programmes du développement local de 60 à 100 milliards de dinars.
Aussi, il a appelé à formuler des propositions relatives aux projets de développement destinés aux wilayas du sud, des Hauts Plateaux et de la bande frontalière, lesquelles nécessitent davantage d'efforts eu égard à leurs spécificités géographiques et aux enjeux stratégiques.
Le premier ministre a mis l'accent, également, sur le rôle des walis dans la promotion des investissements en promouvant le potentiel économique que recèlent chaque wilaya et éliminant tout obstacle bureaucratique entravant les projets d'investissements, faisant savoir que l'Etat a décidé de transférer la gestion d'investissements aux walis en ce qui concerne les projets dont la valeur ne dépasse pas les 10 milliards de dinars tout en les chargeant, aussi, de la réalisation des zones industrielles et de la gestion du foncier industriel.
Evoquant la croissance démographique, M. Ouyahia a affirmé que l'augmentation du nombre des habitants en Algérie d'un million d'habitant/an requérait le déploiement davantage d'efforts pour assurer les conditions de scolarisation, d'emploi des jeunes et de promotion du logement rural.
Au sujet de la scolarisation, le premier ministre a annoncé la poursuite du dégel des projets de réalisation des écoles outre l'interdiction de construction des cités sans structures scolaires.
Quant à l'emploi, il a exhorté les walis à faciliter le lancement des projets des jeunes en consacrant des espaces pour leurs investissements au niveau des zones industrielles en cours de réalisation.
Concernant le logement, M. Ouyahia a mis l'accent sur l'impératif d'orienter la densité démographique, concentrée actuellement au niveau des villes (70%), vers les régions rurales notamment à travers la promotion du logement rural.
Aussi, il a appelé à afficher d'avantage d'intérêt à l'urbanisme tout en recourant aux promoteurs immobiliers privés dans la réalisation des projets de logement.
"Nous devons être disposés psychologiquement pour traiter avec les promoteurs privés de la même manière que nous traitons avec les entreprises publiques pour leur permettre de réaliser des projets avec un cahier des charge, des facilitations et d'un prix acceptable".

"S'adapter aux développements sociaux"
Les travaux de la réunion gouvernement-walis ont pris fin jeudi après-midi par l'adoption de plusieurs recommandations devant servir de feuille de route dans la réalisation des objectifs de développement économique et social des collectivités locales.
La cérémonie de clôture de cette réunion de deux jours, placée sous le thème "gouvernance décentralisée: pour une collectivité territoriale résiliente, innovante et entreprenante", s'est déroulée en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia, et de membres du gouvernement.
Cette réunion qui a traité des thématiques liées au développement local, dont la stimulation de la culture entrepreneuriale chez les collectivités locales, est devenue une tradition instaurée par le président de la République et se veut aussi une opportunité pour les différents services de l'Etat au niveau central pour se réunir avec les walis et examiner les orientations stratégiques du gouvernement, ainsi que les voies et moyens de leur mise en œuvre sur le terrain.
En ce sens, les travaux de la rencontre ont porté sur l'examen de cinq axes en ateliers liés essentiellement à l'approfondissement de la décentralisation, l'attractivité du territoire, la promotion du partenariat public-privé, le service public de proximité, ainsi que la modernisation des services et prestations via la numérisation.
La première journée des travaux de la réunion gouvernement-walis a été marquée par le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé aux participants et dans lequel il a exhorté les walis à adopter un nouveau mode de gouvernance, "basé sur l'initiative, l'anticipation, la gestion par objectif et l'approche par résultats", appelant en même temps les collectivités locales à s'acquitter pleinement de leur rôle dans le développement national.
De son côté, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a appelé les collectivités locales "auxquelles incombe l'application des politiques publiques, à s'ouvrir sur la société et à s'adapter aux développements qui y sont opérés".
Plusieurs partenaires, dont des experts, des universitaires, des chefs de daïra et des présidents d'Assemblées populaires communale (APC) et de wilaya (APW) ainsi que des associations de la société civile ont pris part aux travaux de cette réunion.
Le ministre de l'Intérieur, a appelé mercredi à Alger les collectivités locales "auxquelles incombe l'application des politiques publiques, à s'ouvrir sur la société et à s'adapter aux développements qui y sont opérés".
Dans son allocution à l'occasion de la réunion Gouvernement-walis, M. Bedoui a indiqué que les collectivités locales étaient "au cœur des politiques publiques dont la mise en œuvre leur incombe, d'où l'impératif de leur ouverture et adaptation au développement de la société et de ses mécanismes de communication", appelant les responsables des affaires locales "à faire le terrain et à être à l'écoute du citoyen et de ses préoccupations pour en faire une force de proposition, notamment en matière d'hygiène et de prévention contre les catastrophes naturelles qui ont coûté à l'Etat 48 milliards de dinars depuis le début de l'année en cours".
Après avoir rappelé la création d'une commission spécialisée qui "s'attèle actuellement à proposer des stratégies locales adaptées à la stratégie nationale de prévention contre les grandes catastrophes à l'horizon 2030", le ministre a mis en avant l'importance de "donner au citoyen l'occasion d'évaluer les travaux réalisés, car étant le premier concerné". Il a préconisé, en outre, d'accorder l'intérêt nécessaire à l'action de proximité pour prévenir les maladies transmissibles résultant de la pollution de l'environnement et du dépôt anarchique d'ordures.
Placée sous le thème "gouvernance décentralisée: pour une collectivité territoriale résiliente, innovante et entreprenante", la réunion Gouvernement-walis qui a débuté ce matin a été ponctuée par la diffusion d'un film documentaire sur les réalisations accomplies par les collectivités locales, à la faveur des différents programmes de développement décidés par le président, Abdelaziz Bouteflika.
Les travaux de cette rencontre se poursuivront en ateliers qui se dérouleront à huis-clos, avant la clôture prévue jeudi.

Le développement local renforcé dans le sud et les hauts - plateaux
M. Bedoui, a affirmé par ailleurs, que le développement local serait renforcé par des programmes "palliatifs spécifiques", décidés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika au profit des régions du Sud, des Hauts Plateaux et des zones montagneuses.
Dans son allocution aux travaux de la rencontre gouvernement-walis, M. Bedoui a indiqué que "le développement local sera renforcé par des programmes palliatifs spécifiques décidés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au profit des régions du sud, des hauts plateaux et des zones montagneuses", affirmant "la finalisation des études relatives à ces programmes avec la participation de tous les secteurs, en prévision de leur application début 2019 conformément à un programme bien défini, ce qui permettra un traitement effectif des dysfonctionnements".
Les régions frontalières "jouissent d'un intérêt particulier de la part du président Abdelaziz Bouteflika et du gouvernement qui œuvre à mettre en place un programme d'action pour leur développement et la création de nouveaux postes d'emploi, à travers le financement de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales de plusieurs programmes communaux relevant de 12 wilayas frontalières pour une enveloppe de l'ordre de 4,4 milliards de dinars et des plans communaux de développement (PCD)".
Le gouvernement aspire, selon le ministre, à lancer des études sur le développement et l'aménagement des wilayas déléguées, situées dans le grand sud, rappelant le renforcement des prérogatives des walis délégués pour leur permettre "d'accomplir pleinement leur mission".
Il a souligné que "les résultats de la politique judicieuse du président de la République depuis 1999 sont palpables, car ayant permis de recouvrer l'autorité de l'Etat, d'ancrer les principes de paix et de tolérance et de construire un édifice institutionnel, fondé sur l'Etat de droit et la réalisation d'importants taux de croissance", ce qui a "permis de rétablir le rééquilibre et de combler le manque de structures pour améliorer qualitativement le niveau de vie du citoyen".
Il a souligné, dans ce sens, que ces réformes "ont constitué une plateforme approprié pour d'autres réformes afin d'approfondir le processus démocratique et la lutte contre la bureaucratie et la modernisation en inscrivant le citoyen au cœur des programmes des autorités publiques".
Rappelant l'amendement constitutionnel de 2016, M. Bedoui a précisé que son département ministériel, en coordination avec les autres secteurs "a traduit les valeurs et les grands principes de la constitution par des projets de lois organiques et autres ayant trait au renforcement des libertés et des pratiques politiques dont les projets de lois relatifs aux associations, aux partis politiques, aux manifestations pacifiques et aux réunions ainsi que le projet du code unifié des collectivités territoriales". "L'Algérie s'apprête aujourd'hui à s'élever au rang des Etats et des économies développés. Elle a fondé ses institutions sur des bases fortes et solides sous la direction éclairée du Président Bouteflika, passant des années de destruction à celles de la reconstruction et de l'édification en faveur d'une Algérie stable et sereine", a-t-il dit.
Il a ajouté que la politique de la réconciliation nationale "a porté ses fruits et véhicule des valeurs universelles de paix et de sécurité".
Par ailleurs, M. Bedoui a fait savoir que ses services œuvraient à la révision des statuts de l'Agence locale de gestion et de régulation foncière urbaine pour lui permettre de "jouer un nouveau rôle dans la valorisation et la gestion efficace des biens locaux".

Une étape importante
Les participants aux travaux de la réunion gouvernement-wali ont souligné jeudi, à Alger, l'importance de ce rendez-vous pour situer les entraves au développement local, préconisant notamment une implication de la jeunesse et de la société civile dans la gestion des affaires publiques.
Dans une déclaration à l'APS, Le wali de Tindouf, Mermouri Amoumene, a estimé, à cet effet, que cette rencontre entre le gouvernement et les walis, visait "à procéder à une évaluation de la gestion territoriale et de définir les entraves réelles empêchant l'essor économique des collectivités locales".
Le même responsable a relevé que l'ouverture récemment d'un poste frontalier à Tindouf entre l'Algérie et la Mauritanie est de nature à donner une nouvelle dynamique de développement au niveau local avec des répercussions sur l'économie nationale. Pour sa part, le wali d'Annaba, Toufik Mezhoud, a mis en évidence, la nécessité pour les dirigeants locaux d'être à "l'écoute de la société civile et du mouvement associatif", faisant remarquer que "le rôle conféré au wali actuellement n'est pas celui d'antan".
Mettant en avant l'impact positif de la communication entre le dirigeant local et le citoyen pour un meilleur service public, M. Mezhoud a souligné l'impératif d'arriver à "une adhésion de la société civile" à l'acte de gestion de la chose publique.
Le président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Rélizane Mokadem Mohamed, a mis en exergue la nécessité de fructifier le travail des ressources humaines disponibles et de convaincre les opérateurs à investir, notamment dans les régions frontalières et dans les wilayas du Sud.
M. Mokadem qui participe au 5ème atelier intitulé "l'entreprenariat et le partenariat, nouvelle approche pour l'émergence d'une économie locale", a plaidé pour "un élargissement des prérogatives des élus locaux et une révision des codes de la commune et de la wilaya, de façon à permettre au responsable local d'attirer des investissements à travers la création de zones d'activités ".
Le même responsable a estimé que "la mission du maire ne se réduit pas à attendre le budget et les aides de l'Etat", relevant le premier magistrat de la commune "doit prendre de l'initiative afin de créer de la richesse surtout que la situation financière du pays n'est pas favorable". De son côté, la Directrice générale de la jeunesse au ministère de la
Jeunesse et des Sports, Samia Benmaghsoula, a plaidé pour "un rôle plus actif de la jeunesse dans le travail de proximité", estimant que la jeunesse constitue "la pierre angulaire dans la gestion de la chose publique".
Elle a ajouté, dans ce sens, que la jeunesse " doit être l'élément central dans la dynamique de développement aussi bien au niveau local que national ", relevant la portée positive de faire participer la jeunesse dans la prise de décision.
De son côté, le wali de Khenchela, Nouisser Kamel, a souligné à l'APS que cette rencontre atteste du rôle que doit tenir la collectivité dans le développement local en répondant aux aspirations du citoyen.
Pour le chef de la daïra d'Ain Safra (wilaya de Naama), Abdelwahab Zini, qui prend part aux travaux du cinquième atelier, a évoqué l'importance de l'investissement pour générer des postes d'emploi.
Le maire de Mascara, Ameur Sidi Ahmed, a indiqué que la réunion a offert aux responsables locaux l'opportunité d'exposer la réalité de la gestion locale, qui constitue un acteur central et actif de tout développement local.
Les travaux de la réunion se poursuivent en ateliers qui se tiennent à huis-clos et qui seront clôturés en fin de journée par la lecture de recommandations.
La réunion se déroule sous le thème "gouvernance décentralisée pour une collectivité territoriale résiliente, innovante et entreprenante".


Détermination à consacrer la gestion décentralisée
Les ministres prenant part à la réunion gouvernement-walis ont accueilli favorablement l'option de la gestion décentralisée qui devrait être consacrée à la faveur de l'amendement de la loi sur les collectivités locales, mettant en avant la disposition de leurs secteurs à concrétiser ce modèle de gestion.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane a estimé qu'il était désormais "nécessaire de libérer davantage les énergies et les initiatives au niveau local, partant du fait que les walis et les élus sont les traducteurs réels des politiques de l'Etat".
"Il est du devoir de l'administration centrale de déléguer localement toute mesure susceptible d'alléger la charge sur le citoyen et de traiter les affaires économiques et sociales sur le plan local rapidement et avec flexibilité", a estimé le ministre.
M. Zaâlane a exhorté les responsables locaux à encourager les opérateurs privés à investir dans les projets locaux relatifs au transport.
Il a plaidé également pour l'adoption des principes de gouvernance et de démocratie participative et la consultation des citoyens et des représentants de la société civile pour fixer les priorités du développement local et élaborer, mettre en œuvre et évaluer ses politiques.
Pour sa part, le ministre des Ressources en eau, Hocine Nessib, a indiqué que son département ministériel était sur le point de concrétiser un modèle spécifique dans la gestion qui va au-delà de l'organisation administrative du territoire pour englober des missions décentralisées sur le terrain à travers l'utilisation du bien public de l'eau, proposant de laisser l'administration centrale se charger de sa mission principale, celle de garantir la pérennité des ressources en eau dans le pays.
M. Necib a exprimé le soutien de son département ministériel à la proposition de la décentralisation de l'ensemble des études relatives aux demandes d'investissement dans le secteur qui seront tranché, a-t-il ajouté, au niveau des walis et de transférer toutes les opérations à caractère locale vers les programmes décentralisés.
Les Collectivités locales décentralisées qui seront chargées de nouvelles diverses missions bénéficieront de l'appui nécessaire de la part de son département, a-t-il promis affirmant que l'objectif de parvenir à "des Collectivités territoriales résilientes, innovantes et entreprenantes", thème de la rencontre Gouvernement-walis pour cette année, est un objectif à notre portée et réalisable vu nos capacités territoriales".
De son côté, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima-Zohra Zerouati a mis en avant le rôle des Collectivités locales pour faire face aux défis imposés par les changements climatiques et la consécration du principe de partage, se félicitant de l'orientation des wilayas vers l'amélioration de la gestion intégrée des déchets.
Pour sa part, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a estimé dans son intervention que "la décentralisation est devenue aujourd'hui une option incontournable", citant, dans ce cadre, l'adaptation de la nomenclature des investissements publics en vue de permettre aux
Collectivités locales d'adapter les programmes d'investissement public.
"34 clauses relatives aux services publics de base ont été amendées pour transférer son système de gestion centralisée à un système décentralisé", a fait savoir le ministre.
Se félicitant du choix du thème de la décentralisation dans la gestion pour la réunion gouvernement-walis, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a exprimé son souhait de voir la décentralisation se concrétiser sur le terrain.
Il a affirmé que "vu leur proximité des citoyens, les Collectivités locales sont aptes à créer une dynamique au niveau local à travers la rationalisation de la consommation de l'énergie et la généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables.

Rationaliser la consommation de l'énergie
Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a appelé, à l'occasion de la réunion gouvernement-walis, les communes à la rationalisation de la consommation de l'énergie et à l'encouragement de l'utilisation des énergies renouvelables.
Lors de cette réunion, organisée deux jours durant, sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M. Guitouni a indiqué que les factures de l'énergie représentaient une partie importante des budgets de consommation des communes, avec un total de 27 milliards DA en 2017.
Ce montant équivaut à 4.800 gigawatts de consommation d'électricité, soit 8% de la consommation nationale de cette énergie, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l'éclairage public représente plus de la moitié de la consommation électrique des communes, a-t-il poursuivi.
A ce titre, le ministre a appelé les municipalités à prôner l'efficience énergétique à travers l'utilisation des lampes économiques, ce qui permettra aux collectivités territoriales d'assurer un meilleur financement aux projets locaux, notamment en matière d'installation de l'éclairage public, d'aménagement des routes et de prise en charge des écoles.
Les responsables des collectivités locales, vu leur proximité des citoyens, sont habilités à impulser une nouvelle dynamique au niveau local, en œuvrant à la rationalisation de la consommation énergétique et à la généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables, a-t-il dit.
Le ministre a évoqué la circulaire signée conjointement par les ministères de l'Energie et de l'Intérieur, un document constituant une feuille de route des réalisations à concrétiser par les collectivités territoriales, afin de limiter la consommation de l'énergie et introduire les énergies renouvelables.
Il a rappelé, également, le mémorandum de coopération signé récemment entre son département et le ministère des Travaux Publics et des Transports visant à booster la transition énergétique, à poursuivre les efforts et à rationnaliser la consommation nationale d'énergie. Il a précisé, par ailleurs, que les collectivités locales étaient "au centre de la transition énergétique en Algérie".
Ce mémorandum, a poursuivi M. Guitouni, porte sur la promotion de produits énergétiques moins polluants à l'instar du GPL et du GNC, dans le souci de réduire l'usage du Diesel et de l'essence.
Le ministre a appelé les collectivités locales à encourager l'utilisation de ces deux gaz et à limiter l'utilisation de l'essence et du gazole, pour réduire ainsi les factures des carburants.
Par ailleurs, le ministre a fait état d'une série de propositions s'inscrivant dans le cadre des orientations du président de la République devant être présentées par son département ministériel consistant essentiellement à "collaborer avec les collectivités locales pour aider les citoyens à regagner leurs domiciles qu'ils avaient quitté durant la décennie noire, alimenter les écoles enclavées en gaz propane, chercher de nouveaux montages financiers entre Sonelgaz et les collectivités locales pour le raccordement des zones rurales en électricité et gaz naturel notamment pour les projets reportés".
Ces propositions qui seront examinées et enrichies durant la rencontre gouvernement-walis concernent le développement dans les régions frontalières, à travers la réalisation de nouveaux projets permettant de créer une activité économique et des postes d'emploi ainsi que le lancement d'un modèle économique pour la gestion des centres de conversion de véhicules au gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le gaz naturel comprimé (GNC) dans le but de soutenir les jeunes désirant exercer cette activité et d'encourager la réalisation de petites zones industrielles.
Dans ce contexte, le ministère de l'Energie proposera également aux collectivités locales, la mise en place, au niveau des communes, d'une instance composée de différents services (énergie, ressources en eau, communication etc.), afin d'assurer une intervention rapide concernant les travaux souterrains, a-t-il dit.

Les participants se penchent sur la question de la décentralisation
Les participants à la rencontre gouvernement-walis ont entamé leurs travaux par le débat autour de la question de la décentralisation, qualifiée de "choix incontournable" de l'action publique.
Cet axe, évoqué en atelier en présence du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, et d'autres membres du gouvernement, vise, notamment, un "recentrage du rôle de l'Etat et de ses démembrements territoriaux".
Un document du ministère de l'Intérieur relève, à cet effet, que de nombreuses procédures et décisions administratives demeurent centralisées, ce qui a fini par affecter la qualité du service public et freîner les dynamiques économique au niveau local.
Partant de ce constat, il est attendu de "clarifier les missions, les compétences et les responsabilités dévolues aux administrations centrales et locales", de "lever les contraintes qui continuent de peser sur le développement local" et "faire émerger une dynamique territoriale basée sur un développement intrinsèque", en soutenant les initiatives locales susceptibles de "libérer toutes les potentialités que recèlent les territoires".
Dans un message adressé aux participants, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé les représentants de l'Etat au niveau local à "sortir du cadre routinier et monotone" de mise en œuvre de programmes publics et de politiques développées et décidées au niveau central, et à "adopter un nouveau mode de gouvernance basé sur l'initiative, l'anticipation, la gestion par objectif et l'approche par résultats".
"J'ai donné des instructions claires pour le renforcement de la décentralisation, la promotion du service public, et pour vous permettre d'assumer pleinement vos responsabilités en matière de gestion des affaires publiques locales", a affirmé le chef de l'Etat, exhortant les responsables des collectivités locales à s'acquitter pleinement de leur rôle dans le développement national.
Le président de la République a, d'autre part, appelé les walis et les élus locaux à combattre sans relâche des "pratiques répréhensibles et condamnables par la loi et la morale, à l'image de la corruption, le clientélisme et la bureaucratie".
Ces pratiques, a-t-il dit, sont "les plus grands défis auxquels notre pays fait face à l'heure actuelle. Des pratiques face auxquelles il faut rester intransigeants et que chacun de vous doit combattre de toutes ses forces et par tous les moyens de dissuasion", a-t-il soutenu.
La rencontre gouvernement-walis porte sur l'examen de cinq axes relatifs à l'approfondissement de la décentralisation, à l'attractivité du territoire, à la promotion du partenariat public-privé, au service public de proximité, ainsi qu'à la modernisation des services et prestations via la numérisation.
Les travaux de cette première journée de la réunion ont été marqués aussi par l'intervention du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, qui a observé la faible utilisation des Fonds d'investissement et des deux Fonds du Sud et des Hauts-Plateaux, annonçant la prise de mesures pour intensifier et améliorer l'utilisation de leurs ressources.
Quarante-huit (48) fonds d'investissement ont été institués en vertu de la Loi de finances complémentaire 2009 et doté chacun d'un (01) milliards DA.
Le ministre a annoncé que deux amendements ont été introduits au projet de Loi de finances 2019 visant à élargir l'utilisation de ces Fonds et à prendre en charge des dépenses liées au développement humain en vue d'améliorer les conditions de vies dans les wilayas du Sud et des Hauts plateaux.
Le ministre a indiqué que jusqu'au mois de septembre 2018, les ressources du Fonds de développement du Sud s'élevaient à 118 milliards DA et celles du Fonds du développement des Hauts plateaux à 205 milliards DA.
Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, a, de son côté, appelé l'ensemble des walis à veiller personnellement sur les conditions de scolarisation des élèves du primaire, et à placer cette question "en tête des priorités", notamment après l'injection de 83 milliards DA pour la réhabilitation des établissements scolaires.
Plusieurs partenaires, dont des experts, des universitaires, des chefs de daïras et d'Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) ainsi que des associations de la société civile prennent part aux travaux de cette réunion.


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