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Missiles de l'armée française chez Haftar : Florence Parly tente de rassurer Tripoli
Publié dans Le Maghreb le 15 - 07 - 2019

La ministre des Armées a réagi à la lettre du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) dans laquelle il demande des explications "urgentes" après la découverte en Libye de missiles antichars français sur une base des combattants rivaux du maréchal Haftar. Selon Florence Parly, ces missiles étaient "endommagées et hors d'usage".

"Ces missiles étaient stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction. Ils n'ont jamais été transférés à quiconque", a déclaré vendredi 12 juillet sur Franceinfo Florence Parly, ministre des Armées, répondant à la demande du gouvernement d'Union nationale libyen (GNA). Le GNA a exigé des explications "urgentes" de la France après que le ministère des Armées avait confirmé l'appartenance à la France des armes découvertes en Libye aux mains des forces du général Haftar.
"Les propos que l'on peut lire ici ou là sur le fait que ces missiles étaient entre les mains libyennes sont des propos tout à fait faux, ce n'était pas le cas", a annoncé Mme Parly sur les ondes de la radio publique. "Ils n'avaient qu'un seul usage prévu, c'était de contribuer à la protection d'éléments français qui faisaient du renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", a-t-elle ajouté.
Selon les explications de la ministre, les missiles retrouvés ont été "mis hors d'usage" et "stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction", mais "pour des raisons qui tiennent aux événements qui se déroulent en Libye, ces missiles n'ont pas pu être détruits à temps".
Dans une lettre demandant des explications, Mohamad Tahar Siala, ministre des Affaires étrangères du GNA, a demandé à son homologue français Jean-Yves Le Drian "d'expliquer de manière urgente le mécanisme par lequel les armes françaises découvertes à Gharyan sont parvenues aux forces de Haftar, quand elles ont été livrées et comment".

Dévoilement du New York Times
Dans son édition du 9 juillet, Le New York Times révèle que plusieurs missiles anti-char Javelin, achetés par la France aux États-Unis, avaient été saisis en juin dans un camp de combattants pro-Haftar dans la ville de Gharian, située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli. Khalifa Haftar, commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL) qui contrôle l'Est libyen et s'apprête à conquérir la capitale, en avait fait une base arrière, précise Reuters.
L'Onu a renouvelé en juin pour un an l'opération européenne chargée du contrôle de l'embargo sur les armes pour la Libye, où des livraisons d'armements sont signalées depuis deux mois.

Armes françaises dans l'arsenal de Khalifa Haftar
Paris a confirmé mercredi la présence d'armes françaises découverts dans un QG près de Tripoli du général à la retraite Khalifa Haftar qui a lancé les hostilités contre la capitale, Tripoli, où siège le gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj.
La Libye est soumise à un embargo sur les armes, rappelle-t-on.
Le ministère français des Armées a reconnu ce mercredi que les missiles Javelin trouvés à Gharyan (nord-ouest de la Libye) "appartiennent effectivement aux armées françaises, qui les avaient achetés aux Etats-Unis".
C'est le journal américain The New York Times qui a mis, par ses révélations sur cette découverte, Paris dans une situation embarrassante alors que les autorités françaises ont toujours nié un quelconque soutien aux troupes de Khalifa Haftar qui veulent renverser le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale et soutenu par l'Onu. Même si la France a réitéré, à maintes occasions, qu'elle est favorable à une solution politique inclusive dans la crise libyenne réfutant toute action armée, il reste qu'elle a été soupçonnée par le gouvernement de Fayez al-Sarraj de son soutien aux troupes de Haftar.
La découverte de ces missiles, selon de nombreux analystes, risque d'enflammer davantage les relations entre al-Sarraj et Paris, en réconfortant les suspicions sur le soutien de la France à Haftar.
Dans les faits, selon New York Times, c'est l'armée du GNA qui a découvert quatre missiles antichars sur une base reprise fin juin au général à la retraite Haftar. Le ministère français des Armées a expliqué que "ces armes étaient destinées à l'autoprotection d'un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme", reconnaissant ainsi la présence de l'armée française dans le territoire libyen, information qui avait été infirmée à maintes reprises, malgré la mort de trois militaires français en Libye appartenant à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Le même ministère a précisé que ces missiles étaient "endommagés et hors d'usage" et se défend de les avoir fournies aux troupes de Haftar.
Officiellement, la France a toujours défendu l'option politique de la solution à la crise libyenne. Dans une interview au Point, en juin dernier, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait appelé à "faire taire les armes" en Libye, soutenant que la France est pour "une solution politique, durable, négociée dans le cadre des Nations unies".
"Un cessez-le-feu (en Libye) est donc nécessaire pour retrouver le chemin d'une négociation. Nous le disons à M. Fayez al-Sarraj, président du gouvernement provisoire ( ). Nous le disons au maréchal Haftar, qui commande l'armée nationale libyenne ( )", avait-il indiqué, affirmant qu'il est "urgent" de "faire taire les armes et de revenir maintenant aux initiatives politiques, car personne ne pourra s'imposer par la force seule". Il a indiqué par ailleurs que la France s'intéresse à la Libye parce que la situation dans ce pays concerne la sécurité de la France et celle de l'Europe, ajoutant que c'est aussi un moyen de maîtriser l'immigration.
Depuis le lancement des hostilités par les troupes de Haftar, il y a trois mois, plus de 1.000 personnes ont été tuées et plus de 5.000 autres blessées, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le 4 avril, les forces de Haftar ont entamé une opération militaire visant à prendre le contrôle de la capitale libyenne, dans un contexte de large condamnation internationale, alors que d'importants efforts diplomatiques avaient été déployés pour trouver une solution politique à la crise, rappelle-t-on.

Les militaires français étaient engagés contre Daech
Le détachement de militaires français dont des missiles ont été retrouvés dans un poste de commandement du maréchal Khalifa Haftar se trouvaient en Libye dans le cadre de la lutte contre l'organisation Etat islamique, à la suite "de nombreuses attaques", a déclaré vendredi la ministre des Armées.
Les quatre missiles anti-char américains Javelin saisis fin juin par les troupes gouvernementales libyennes à Gharyan, ville à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, étaient "hors d'usage" et n'ont pu "être détruits à temps" pour "des raisons qui tiennent aux événements qui se déroulent en Libye", a ajouté sur franceinfo Florence Parly, sans plus de précisions.
A la suite d'une information du New York Times, la France a reconnu mardi que ces armements, achetés aux Américains, lui appartenaient, révélant par la même la présence d'éléments du renseignement extérieur sur le territoire libyen.
Le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al Sarraj, seul organe exécutif reconnu par la communauté internationale depuis 2015, a demandé des explications à la France sur "le mécanisme par lequel les armes françaises découvertes à Gharyan sont parvenues aux forces de Haftar".
Fayez al Sarraj accuse les autorités françaises de jouer double jeu en Libye de par leur proximité avec l'homme fort de l'Est (Cyrénaïque) - considéré comme un allié robuste dans la lutte antiterroriste -, qui a lancé début avril une offensive militaire sur Tripoli, siège du GNA.
"Les propos que l'on peut lire ici ou là sur le fait que ces missiles étaient entre les mains, quels que soient les belligérants d'ailleurs, libyennes, sont des propos tout à fait faux. Ce n'est pas le cas", a répondu Florence Parly.

Neuf attaques de Daech
La ministre a réaffirmé que cet armement coûteux était destiné à la protection d'un détachement français engagé dans "une mission de renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme."
"Il y a eu en Libye de nombreuses attaques, y compris de façon très récente, de Daech, et c'est dans ce cadre-là que ces missiles se trouvaient auprès d'éléments français", a-t-elle expliqué.
Interrogé à ce sujet, le ministère des Armées a précisé par la suite que "neuf attaques" avaient été revendiquées à sa connaissance par l'EI en Libye depuis le début de l'année, sans indiquer leur localisation. Le secteur de Gharyan n'est pas considéré à ce jour comme une zone d'action de l'EI.
L'instabilité qui a suivi la chute de Mouammar Khadafi en 2011 a favorisé l'expansion du djihadisme en Libye, devenue un point d'ancrage de Daech (acronyme arabe de l'EI) après l'Irak et la Syrie.
"Il se trouve que ces missiles ont été mis hors d'usage, ils étaient donc stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction. Pour des raisons qui tiennent aux événements qui se déroulent en Libye, ces missiles n'ont pas pu être détruits à temps", a poursuivi Florence Parly sur franceinfo.
Son entourage s'est refusé à préciser les causes de leur mise hors d'usage, de même que les circonstances qui ont conduit à leur découverte dans le QG de Gharyan déserté par les forces d'Haftar à la suite d'une attaque éclair des forces loyalistes.
"Ils n'ont jamais été transférés à quiconque, ils n'avaient qu'un seul usage, celui de contribuer à la protection d'éléments français qui faisaient du renseignement", a répété la ministre des Armées, laissant des questions en suspens.

Plus de 1000 morts depuis le début de l'offensive contre Tripoli
Plus de 1 000 personnes ont été tuées et plus de 5 000 autres blessées depuis le début, il y a trois mois, d'une offensive de troupes du général à la retraite Khalifa Haftar contre la capitale libyenne Tripoli, a indiqué mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'organisation onusienne a précisé, dans un communiqué, que 1 048 personnes ont été tuées en Libye, depuis le début de l'offensive des troupes de Haftar pour le contrôle de la capitale où siège le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale.
Selon l'OMS, ils sont aussi 5558 personnes, dont 289 civils, qui ont été blessées lors des combats entre les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) libyen et les troupes de Haftar.
Le 4 avril, les forces de Hafar ont entamé une opération militaire visant à prendre le contrôle de la capitale libyenne, dans un contexte de large condamnation internationale, alors que d'importants efforts diplomatiques avaient été déployés pour trouver une solution politique à la crise.
Mardi dernier, une frappe contre un centre d'hébergement de migrants près de Tripoli avait fait 53 morts et plusieurs blessés. Selon un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), six enfants figuraient parmi les victimes tuées dans le centre de détention de Tajoura, une banlieue est de Tripoli.
Le GNA a accusé alors les forces de Haftar d'avoir mené le raid contre le centre d'hébergement des migrants à Tajoura.


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