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La solidarité nationale s'impose L'économie algérienne fortement impactée par la crise
Publié dans Le Maghreb le 16 - 04 - 2020


Par : Abderrahmane Mebtoul

L'Algérie fortement connectée à l'économie mondiale à travers sa rente d'hydrocarbures qui lui procure directement et indirectement 98% de ses ressources en devises, et fortement impactée par cette crise, doit éviter des discours contraires à la dure réalité qui provoquent une névrose collective au niveau de la population.

Concernant la réunion OPEP/non OPEP, après la décision de réduire de 10 millions de barils/j, le marché n'a pas réagi pour l'instant favorablement, le Brent étant coté le 14 avril 2019 à 31,14 dollars pour le Brent et à 21,80 dollars pour le Wit. Car la réduction décidée .qui débutera du 1er mai, jusqu'au 30 juin pour 9,7 millions de barils/jour , (la second tranche de 8 millions de barils/j du mois de juillet jusqu'à fin décembre, et une troisième, d'un volume de 6 millions de baril/jour courant du 1er janvier 2021 au 1er avril de 2022).où l'Algérie verra une réduction de 240.000 barils/jour pour la première tranche, de 193.000 barils/jour pour la seconde tranche et une réduction de 145.000 barils/jour pour la dernière tranche repose sur l'hypothèse que la demande mondiale a baissé seulement de 10/11%, alors que l'épidémie de coronavirus a provoqué une chute drastique de la demande mondiale, de 33%, environ 30 millions de barils par jour (bpj), certains experts l'estimant à plus de 40 millions de barils/j, les gros consommateurs d'hydrocarbures dont le transport étant en hibernation. L'évolution du cours du pétrole dépendra de la durée de l'épidémie et du retour à la croissance de l'économie mondiale sachant qu'avant la crise seulement pour la Chine, ses importations étaient de 11 millions de barils/j. Par ailleurs, le cadrage macro-économique de la loi de finances 2020 a été établi sur la base d'un baril de pétrole à 50 dollars et un prix de marché à 60 dollars, un taux de change de 123 DA/dollar, un taux d'inflation de 4,08 % et un taux de croissance de 1,8%. Selon le FMI dans son rapport du 14 avril 2020, le produit intérieur brut réel (PIB) de l'Algérie devrait se contracter de 5,2% durant l'année 2020 et suite à cette baisse PIB réel devrait se redresser en 2021 de 6,2%, taux calculé en référence à l'années 2020 ( taux de croissance négatif) donnant globalement, à taux constant, un taux de croissance entre 1 et 2% termes réel , le FMI estimant la croissance économique à 0,7% en 2019.
Cela a un impact négatif sur le taux de chômage, ,en raison du ralentissement du taux de croissance, dominée par l'impact de la dépense publique via la rente Sonatrach, avant la crise, prévoyait 12% de taux de chômage en 2020 , et l'estimant dans son dernier rapport d'avril à 15 ;5% pour 2020 , les prévisions pour 2021 étant inchangées à 13,5% et ce sous réserve, autant pour le PIB de profondes réformes , ce taux ne tenant pas compte des emplois rente, faire et refaire les trottoirs et des sureffectifs dans l'administration.
La sphère informelle contrôle selon la banque d'Algérie plus de 33% de la masse monétaire en circulation, plus de 40/45% de l'emploi concentré dans le commerce, les services , les saisonniers dans l'agriculture, et plus de 50% de la valeur ajoutée hoirs hydrocarbures.
Les mesures autoritaires bureaucratiques produisent l'effet inverse et lorsqu'un gouvernement agit administrativement et loin des mécanismes transparents et de la concertation social, la société enfante ses propres règles pour fonctionner qui ont valeur de droit puisque reposant sur un contrat entre les citoyens, s'éloignant ainsi des règles que le pouvoir veut imposer reposant sur LA CONFIANCE. A cela s'ajoute, selon certaines organisations patronales qui évoquent entre 1,5 /1,7 million de pertes d'emplois dans la sphère réelle et sur environ 12,5 millions de la population active sur plus de 44 millions d'habitant en mars 2020 environ 40/45% de la population active, environ 5/6 millions sont sans protection sociale rendant difficile leurs prises en charge Ils sont sans revenus pour bon nombre qui ont cessé leurs activités, sans compter que bon nombres de ménages vivent dans deux trois pièces plus de 5/8 personnes avec des impacts psychologiques avec le confinement. Et l'on devra prendre en compte, à l'avenir la réforme du système des retraites qui sera le grand défi des années à venir ; le vieillissement de la population, où la moyenne d'âge des deux sexes selon le rapport de l'ONU, 2018, est à environ 78 ans de durée de vie. Cela pose d'ailleurs la problématique des subventions qui ne profitent pas toujours aux plus défavorisées (parce généralisables à toutes les couches) rendant opaques la gestion de certaines entreprises publiques et nécessitant à l'avenir que ces subventions soient prises en charges non plus par les entreprises mais budgétisées au niveau du parlement pour plus de transparence..
En plus de la baisse de son quota entre 145.000 /240.000 barils jour avec un manque à gagner en moyenne annuelle entre 3/ 4 milliards de dollars pour 2020, dans ce cas de récession économique, les prévisions de recettes de Sonatrach de 35 milliards de dollars pour 2020 ainsi que d'un montant des réserves de change de 51,6 milliards de dollars fin 2020 seront difficiles à atteindre avec la crise actuelle qui a vu le cours de pétrole et du gaz s'effondrer de plus de 50% Car, comment avec une entrée en devises de plus de 1000 milliards de dollars ( sans compter les dépenses en dinars) entre 2000/2019 dont pour Sonatrach avec ses dérivées 98% et une sorties de devises concernant les biens et les services (entre 9/11 milliards de dollars/an entre 2010/2019) , ayant dépassé 935 milliards de dollars n'ont permis qu'un taux de croissance, moyenne annuelle, entre 2,5 et 3% montrant un divorce entre la dépense et les impacts économiques et sociaux : mauvaise gestion ou corruption ou les deux à la fois. La pression démographique souvent oublié est une véritable bombe à retardement (plus d'un million de naissances chaque année entre 2015/2019 contre environ 600.000 vers les années 2000).Comment dès lors, avec un taux de croissance réel inférieur au taux de croissance démographique créer entre 350.000/400.000 empois par an entre 2020/2025, ( encore que le taux de chômage officiel sous-estime la demande d'emplois féminins ) qui s'ajoutent au taux de chômage actuel nécessitant un taux de croissance de 8/9% par an pour éviter de vives tensions sociales ?
L'Algérie doit donc se préparer à de nombreux défis, avec les tensions internes inévitables sur les réserves de change (moins de 60 milliards de dollars fin mars 2020) et budgétaires entre 2020/2022. En ces moments difficiles, la solidarité nationale s'impose et les différentes composantes de notre société doivent transcender leurs différends afin de trouver les raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, ensemble, le destin d'une Algérie nouvelle fondée sur les deux fondamentaux du XXIème siècle :la bonne gouvernance reposant sur la moralité et la valorisation du savoir.


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