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La bataille des positions
La révolution libyenne à son 18e jour
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 03 - 2011

Des affrontements ont eu lieu à Tripoli entre les manifestants et les forces de sécurité libyennes qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation anti-Kadhafi. Des coups de feu ont été tirés. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier Tadjoura.
Des affrontements ont eu lieu à Tripoli entre les manifestants et les forces de sécurité libyennes qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation anti-Kadhafi. Des coups de feu ont été tirés. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier Tadjoura.
"Kadhafi est l'ennemi de Dieu", ont scandé les opposants à la sortie d'une mosquée dans le centre de Tadjoura, en l'absence des forces de sécurité. Selon une agence de presse, qui cite des témoins, les combats ont repris à Zaouïa et Misrata. A Zaouïa, d'importantes troupes, menées par l'un des fils de Kadhafi, ont mené une nouvelle attaque. Cette offensive des troupes loyales au numéro 1 libyen se déroule alors que les habitants de la ville s'inquiètent d'une pénurie de vivres et de médicaments. Au moins 13 personnes ont été tuées dans ces affrontements, selon un témoin. Un autre témoin a parlé, lui, de plus de 50 tués et de 300 blessés.
Les forces fidèles au guide de la Révolution libyenne se sont déployées en masse ces dernières 72 heures, ce qui prélude à d'importants combats dans les heures qui suivent. "Nous estimons qu'ils sont 2.000 sur le flanc sud de la ville et qu'ils ont regroupé 80 véhicules blindés depuis l'Est", témoigne un habitant qui fait également état d'un bataillon en marche depuis l'Ouest. "La victoire ou la mort", a lancé à ses partisans le président du Conseil national libyen, qui représente l'opposition dans l'est du pays. Des combats acharnés opposent les insurgés et les forces loyales au guide de la Jamahiria à l'est du pays qui échappe à son contrôle. Les opposants sont déterminés à poursuivre leur «révolution» pour chasser Kadhafi du pouvoir. "Nous sommes des combattants, nous ne nous rendrons pas. La victoire ou la mort ! Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas libéré l'ensemble de ce pays", a déclaré Moustafa Abdeldjeïl à Al Baïda, une ville de Cyrénaïque entre Benghazi et Tobrouk.
Des témoignages font état de l'avancée des forces de l'opposition qui arrivées jusqu'à Uqayla, un petit village à 280 km au sud-ouest de leur fief à Benghazi et à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Brega, important site pétrolier théâtre de violents combats entre forces pro-Kadhafi et insurgés. Le président du Conseil national libyen, qui représente l'opposition dans l'est du pays, met en garde les insurgés contre la présence éventuels agents du régime infiltrés dans leurs rangs et a demandé l'arrêt des destructions de bâtiments. À Misrata, des forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi ont mené, jeudi soir, une offensive à l'arme lourde à Misrata, à l'est de Tripoli, dans une tentative de récupérer le contrôle de la ville, faisant un mort.
La ville Brega a été, de nouveau, bombardée hier matin, par les forces loyales à Mouammar Kadhafi, rapporte une chaîne de télévision arabe . Saïf al-Islam, un des fils du colonel Kadhafi, a déclaré à la télévision Sky news que la frappe aérienne de jeudi, sur le site pétrolier de Brega "était destinée à effrayer". Selon lui, Brega est "le nœud gazier et pétrolier de la Libye." "Sans Brega, six millions de personnes n'auraient pas d'avenir, parce que c'est de là que nous exportons notre pétrole", a-t-il assuré.
La ville, terminal pétrolier situé sur le golfe de Syrte, à 800 km à l'est de Tripoli, avait déjà été la cible de bombardements aériens mercredi et jeudi derniers. Des bombardements sont entendus dans le fief des pro-Kadhafi à Ras Lanouf, une ville pétrolière de Ras Lanouf aux mains des pro-Kadhafi, qui l'avaient reprise en début de semaine aux rebelles. "Des accrochages ont commencé. Nous sommes à l'extérieur de Ras Lanouf, à environ 10 km. Il y a en ce moment des tirs à l'arme lourde. L'infanterie arrivera plus tard", explique un volontaire intégré à une force insurrectionnelle en marche pour chasser Kadhafi du pouvoir. "Oui, il y a des accrochages. Nos roquettes et missiles prennent pour cible une base militaire qui protège le terminal pétrolier de Ras Lanouf. Ça se passe hors de Ras Lanouf", a dit Adel Yahya, autre insurgé armé. La situation reste confuse sur l'évolution de la révolution en cours dans le pays. Les informations en provenance de Libye restent parcellaires et les moyens de communications sont aléatoires.
A Benghazi, quelque 5.000 Libyens ont prié près du tribunal, après un prêche au cours duquel l'imam a promis que "la victoire était proche". Les envoyés spéciaux à Tripoli sont entièrement sous le contrôle du pouvoir libyen. Ils n'ont pas le droit de quitter leurs hôtels hors sortie organisée et n'ont pas accès à Internet. "Tout journaliste sortant dans la rue sans permission sera arrêté. C'est un jour spécial. Des éléments terroristes veulent provoquer des violences et la présence de journalistes ne peut qu'aggraver cette situation", a déclaré un porte-parole du gouvernement. Au sud de la ville à Zoueïtina, Des installations pétrolières étaient en feu, hier après-midi. Les images diffusées par une chaîne de TV arabe montraient une colonne de fumée s'élevant du site pétrolier.
La population de l'est rejette l'intervention étrangère
Sur le plan diplomatique, le dirigeant libyen accepte la médiation de Hugo Chavez le président vénézuélien qui a proposé, lundi, de créer une mission internationale de paix qui puisse faire office de médiateur entre le dirigeant libyen et les insurgés, selon Caracas ainsi que le journal libyen Yosberides.
L'opposition a, de son côté, catégoriquement refusé cette offre. "Nous avons une position très claire : c'est trop tard, beaucoup de sang a coulé", a déclaré un porte-parole. Une proposition que rejette aussi les Etats-Unis. "On n'a pas besoin d'une commission internationale pour dire au colonel Kadhafi ce qu'il doit faire pour le bien de son pays et de son peuple", c'est-à-dire s'en aller, a réagi Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine. La population est favorable à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, mais elle est en revanche catégoriquement opposée à une intervention militaire terrestre extérieure.
Elle estime que l'unité de l'Est libyen pourrait être remis en cause par une telle intervention. Le guide libyen Kadhafi, lui, est visé par une enquête pour crimes contre l'humanité. Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a ouvert une enquête pour "crimes contre l'humanité" visant huit personnes, dont le colonel Mouammar Kadhafi, trois de ses fils et le chef de la diplomatie libyenne. Assurant qu'"il n'y aura pas d'impunité en Libye", il a énuméré plusieurs "incidents", au cours desquels "des manifestants pacifiques auraient été attaqués par des forces de sécurité" à Benghazi le 15 février, à Aal-Bayda, Derna et Zenten le 16 février ainsi qu'à Tripoli le 20 février.
S. B.
"Kadhafi est l'ennemi de Dieu", ont scandé les opposants à la sortie d'une mosquée dans le centre de Tadjoura, en l'absence des forces de sécurité. Selon une agence de presse, qui cite des témoins, les combats ont repris à Zaouïa et Misrata. A Zaouïa, d'importantes troupes, menées par l'un des fils de Kadhafi, ont mené une nouvelle attaque. Cette offensive des troupes loyales au numéro 1 libyen se déroule alors que les habitants de la ville s'inquiètent d'une pénurie de vivres et de médicaments. Au moins 13 personnes ont été tuées dans ces affrontements, selon un témoin. Un autre témoin a parlé, lui, de plus de 50 tués et de 300 blessés.
Les forces fidèles au guide de la Révolution libyenne se sont déployées en masse ces dernières 72 heures, ce qui prélude à d'importants combats dans les heures qui suivent. "Nous estimons qu'ils sont 2.000 sur le flanc sud de la ville et qu'ils ont regroupé 80 véhicules blindés depuis l'Est", témoigne un habitant qui fait également état d'un bataillon en marche depuis l'Ouest. "La victoire ou la mort", a lancé à ses partisans le président du Conseil national libyen, qui représente l'opposition dans l'est du pays. Des combats acharnés opposent les insurgés et les forces loyales au guide de la Jamahiria à l'est du pays qui échappe à son contrôle. Les opposants sont déterminés à poursuivre leur «révolution» pour chasser Kadhafi du pouvoir. "Nous sommes des combattants, nous ne nous rendrons pas. La victoire ou la mort ! Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas libéré l'ensemble de ce pays", a déclaré Moustafa Abdeldjeïl à Al Baïda, une ville de Cyrénaïque entre Benghazi et Tobrouk.
Des témoignages font état de l'avancée des forces de l'opposition qui arrivées jusqu'à Uqayla, un petit village à 280 km au sud-ouest de leur fief à Benghazi et à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Brega, important site pétrolier théâtre de violents combats entre forces pro-Kadhafi et insurgés. Le président du Conseil national libyen, qui représente l'opposition dans l'est du pays, met en garde les insurgés contre la présence éventuels agents du régime infiltrés dans leurs rangs et a demandé l'arrêt des destructions de bâtiments. À Misrata, des forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi ont mené, jeudi soir, une offensive à l'arme lourde à Misrata, à l'est de Tripoli, dans une tentative de récupérer le contrôle de la ville, faisant un mort.
La ville Brega a été, de nouveau, bombardée hier matin, par les forces loyales à Mouammar Kadhafi, rapporte une chaîne de télévision arabe . Saïf al-Islam, un des fils du colonel Kadhafi, a déclaré à la télévision Sky news que la frappe aérienne de jeudi, sur le site pétrolier de Brega "était destinée à effrayer". Selon lui, Brega est "le nœud gazier et pétrolier de la Libye." "Sans Brega, six millions de personnes n'auraient pas d'avenir, parce que c'est de là que nous exportons notre pétrole", a-t-il assuré.
La ville, terminal pétrolier situé sur le golfe de Syrte, à 800 km à l'est de Tripoli, avait déjà été la cible de bombardements aériens mercredi et jeudi derniers. Des bombardements sont entendus dans le fief des pro-Kadhafi à Ras Lanouf, une ville pétrolière de Ras Lanouf aux mains des pro-Kadhafi, qui l'avaient reprise en début de semaine aux rebelles. "Des accrochages ont commencé. Nous sommes à l'extérieur de Ras Lanouf, à environ 10 km. Il y a en ce moment des tirs à l'arme lourde. L'infanterie arrivera plus tard", explique un volontaire intégré à une force insurrectionnelle en marche pour chasser Kadhafi du pouvoir. "Oui, il y a des accrochages. Nos roquettes et missiles prennent pour cible une base militaire qui protège le terminal pétrolier de Ras Lanouf. Ça se passe hors de Ras Lanouf", a dit Adel Yahya, autre insurgé armé. La situation reste confuse sur l'évolution de la révolution en cours dans le pays. Les informations en provenance de Libye restent parcellaires et les moyens de communications sont aléatoires.
A Benghazi, quelque 5.000 Libyens ont prié près du tribunal, après un prêche au cours duquel l'imam a promis que "la victoire était proche". Les envoyés spéciaux à Tripoli sont entièrement sous le contrôle du pouvoir libyen. Ils n'ont pas le droit de quitter leurs hôtels hors sortie organisée et n'ont pas accès à Internet. "Tout journaliste sortant dans la rue sans permission sera arrêté. C'est un jour spécial. Des éléments terroristes veulent provoquer des violences et la présence de journalistes ne peut qu'aggraver cette situation", a déclaré un porte-parole du gouvernement. Au sud de la ville à Zoueïtina, Des installations pétrolières étaient en feu, hier après-midi. Les images diffusées par une chaîne de TV arabe montraient une colonne de fumée s'élevant du site pétrolier.
La population de l'est rejette l'intervention étrangère
Sur le plan diplomatique, le dirigeant libyen accepte la médiation de Hugo Chavez le président vénézuélien qui a proposé, lundi, de créer une mission internationale de paix qui puisse faire office de médiateur entre le dirigeant libyen et les insurgés, selon Caracas ainsi que le journal libyen Yosberides.
L'opposition a, de son côté, catégoriquement refusé cette offre. "Nous avons une position très claire : c'est trop tard, beaucoup de sang a coulé", a déclaré un porte-parole. Une proposition que rejette aussi les Etats-Unis. "On n'a pas besoin d'une commission internationale pour dire au colonel Kadhafi ce qu'il doit faire pour le bien de son pays et de son peuple", c'est-à-dire s'en aller, a réagi Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine. La population est favorable à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, mais elle est en revanche catégoriquement opposée à une intervention militaire terrestre extérieure.
Elle estime que l'unité de l'Est libyen pourrait être remis en cause par une telle intervention. Le guide libyen Kadhafi, lui, est visé par une enquête pour crimes contre l'humanité. Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a ouvert une enquête pour "crimes contre l'humanité" visant huit personnes, dont le colonel Mouammar Kadhafi, trois de ses fils et le chef de la diplomatie libyenne. Assurant qu'"il n'y aura pas d'impunité en Libye", il a énuméré plusieurs "incidents", au cours desquels "des manifestants pacifiques auraient été attaqués par des forces de sécurité" à Benghazi le 15 février, à Aal-Bayda, Derna et Zenten le 16 février ainsi qu'à Tripoli le 20 février.
S. B.


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