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Il refuse de l'épouser, elle le défigure
Passion et Vengeance
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 08 - 2011

Quand deux jeunes gens se fréquentent, même pendant très longtemps, cela ne veut pas dire forcément qu'ils se marieront. Souad, 35 ans, vivait un calvaire permanent. Chaque fois qu'elle rentrait de son travail, elle trouvait en face d'elle le regard silencieux et désapprobateur de sa mère qui lui reprochait de ne s'être toujours pas mariée. Quand elle avait 27 ou 28 ans, elle répondait à sa mère et lui expliquait que le mariage était une sorte de loterie.
Quand deux jeunes gens se fréquentent, même pendant très longtemps, cela ne veut pas dire forcément qu'ils se marieront. Souad, 35 ans, vivait un calvaire permanent. Chaque fois qu'elle rentrait de son travail, elle trouvait en face d'elle le regard silencieux et désapprobateur de sa mère qui lui reprochait de ne s'être toujours pas mariée. Quand elle avait 27 ou 28 ans, elle répondait à sa mère et lui expliquait que le mariage était une sorte de loterie.
Il y a les filles qui se mariaient et celles qui demeuraient célibataires jusqu'à un âge avancé quand ce n'est pas toute leur vie. Il y a celles qui tombent sur un bon mari et celles qui, dès la fête terminée, découvrent qu'elles ont lié leur destin à celui d'un ivrogne ou d'un voyou qui était fait pour tout sauf pour être un père de famille. Mais depuis quelques années, elle ne lui répondait plus. Elle n'avait pas envie de parler. Mais elle s'était promis d'aller à la chasse d'un mari. C'est ce que beaucoup de filles qu'elle connaissait avaient fait. Elles trouvaient quelqu'un de célibataire et elles s'accrochaient à lui. Certaines avaient même épousé des chômeurs ! L'essentiel est qu'il soit un homme ! Souad pendant très longtemps avait trouvé la conduite de ses amies condamnable mais avec le temps, elle se dit qu'elles avaient raison. Elles n'avaient fait que s'adapter aux conditions d'une situation qui était loin de leur plaire mais qu'elles se devaient d'accepter sinon c'est toute la société qui les regarderait avec suspicion et hostilité.
Souad depuis quelque temps, sortait avec Chaabane, un jeune de… 25 ans. Ils s'étaient connus presque par hasard comme la plupart des couples qui se fréquentent un moment avant de se défaire. Il avait fini ses études de droit et elle lui avait promis de l'aider à trouver un emploi. Lui, il n'avait qu'à dire « oui » à leur union sacrée. Il savait qu'elle le dépassait de dix ans. Ils avaient abordé une fois cette question et le jeune homme avait considéré que « l'âge n'était pas important pour deux êtres qui s'aimaient. ». Une phrase qu'il avait entendue quelque part apparemment et qu'il avait servie à Souad sur le ton de la sagesse et de la passion, pour mieux l'endormir. La pauvre Souad. Elle entretenait le jeune homme en lui donnant de l'argent de poche et lui il entretenait ses illusions de jeune fille éreintée par le chagrin d'une solitude qui perdurait. Souad avait fini par trouver du travail pour son
bien-aimé et le jour où il avait perçu son premier salaire, il l'avait invitée dans un restaurant où ils s'étaient offert des brochettes à profusion.
Ils sortirent encore ensemble plusieurs fois et quand Souad lui demandait ce qu'il attendait pour aller demander sa main auprès de ses parents, il lui répondait toujours comme au début de leur idylle. A savoir qu'il était encore trop tôt pour s'avancer sur l'union de toute une vie alors qu'ils ne se connaissaient pas encore suffisamment.
Souad et Chaabane se connaissaient maintenant depuis deux ans. Ils s'étaient retrouvés cet après-midi-là dans un salon de thé et cette fois-ci ce fut Chaabane qui aborda la question de leur mariage.
- Souad, tu sais, j'ai bien réfléchi à nous deux ces derniers jours. J'ai tellement réfléchi que j'en ai perdu le sommeil.
Le cœur de Souad s'était mis à battre la chamade. Allait-il enfin lui annoncer qu'il allait demander sa main ?
- Et alors qu'ont donné tes longues nuits de réflexion ? lui demanda d'une voix langoureuse.
- Elles m'ont donné la conviction que toi et moi, nous ne pouvons pas nous marier… Nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre… Il y a d'abord cette question d'âge. Oh ! Oui, je sais ce que je t'ai dit à ce sujet…mais dans la vie, on finit toujours par voir les choses sous un autre angle…
- Non… non… arrête Chaâbane… Je sais ce qui s'est passé dans ta tête. Pendant ces deux années tu m'as laissé entendre que tu m'aimais et que tu voulais de moi comme épouse parce que tu n'avais même pas de quoi t'acheter un paquet de cigarettes. Tu m'as bercée avec des illusions parce que je t'entretenais… Ah ! Je reconnais que tu es un fin comédien…Tu m'as eue… J'étais naïve…je t'ai fait confiance…
- Ah ! Tu vois ? Tu es en train de reconnaître tes faiblesses... et moi j'ai réfléchi et je me suis dit que je ne pouvais pas épouser une femme faible…
- Moi aussi j'ai réfléchi et je me suis dit que je ne te laisserai pas partir comme ça avec ton visage d'ange…
- Que veux-tu dire, par-là ?
- Je vais te montrer…
Elle sortit de son sac à main un petit miroir et elle le frappa au visage. Le miroir se brisa en deux. Une partie était tombée sur la table et l'autre était restée dans sa main. Elle le frappa une seconde fois, puis une troisième fois, toujours au visage avec le second morceau de miroir. Ramdane hurla sous l'effet de la douleur. Il porta ses deux mains sur son visage et elles se remplirent de sang. Souad se leva et prit la fuite, tandis que quelqu'un se chargea d'emmener le jeune homme à l'hôpital Mustapha où il avait reçu pas moins de douze points de suture pour refermer ses blessures. Des blessures dont il portera la marque toute sa vie. Le médecin qui l'avait soigné lui avait donné, en outre, un certificat d'incapacité de travail pendant 21 jours. Souad a été arrêtée et s'est retrouvée le 17 juillet dernier au tribunal de Sidi M'hamed pour répondre de son agression. Elle est condamnée à 18 mois de prison et à 20.000 DA d'amende. Nul doute que maintenant personne ne voudra de Souad… En voulant améliorer son sort, elle l'a considérablement aggravé.
Il y a les filles qui se mariaient et celles qui demeuraient célibataires jusqu'à un âge avancé quand ce n'est pas toute leur vie. Il y a celles qui tombent sur un bon mari et celles qui, dès la fête terminée, découvrent qu'elles ont lié leur destin à celui d'un ivrogne ou d'un voyou qui était fait pour tout sauf pour être un père de famille. Mais depuis quelques années, elle ne lui répondait plus. Elle n'avait pas envie de parler. Mais elle s'était promis d'aller à la chasse d'un mari. C'est ce que beaucoup de filles qu'elle connaissait avaient fait. Elles trouvaient quelqu'un de célibataire et elles s'accrochaient à lui. Certaines avaient même épousé des chômeurs ! L'essentiel est qu'il soit un homme ! Souad pendant très longtemps avait trouvé la conduite de ses amies condamnable mais avec le temps, elle se dit qu'elles avaient raison. Elles n'avaient fait que s'adapter aux conditions d'une situation qui était loin de leur plaire mais qu'elles se devaient d'accepter sinon c'est toute la société qui les regarderait avec suspicion et hostilité.
Souad depuis quelque temps, sortait avec Chaabane, un jeune de… 25 ans. Ils s'étaient connus presque par hasard comme la plupart des couples qui se fréquentent un moment avant de se défaire. Il avait fini ses études de droit et elle lui avait promis de l'aider à trouver un emploi. Lui, il n'avait qu'à dire « oui » à leur union sacrée. Il savait qu'elle le dépassait de dix ans. Ils avaient abordé une fois cette question et le jeune homme avait considéré que « l'âge n'était pas important pour deux êtres qui s'aimaient. ». Une phrase qu'il avait entendue quelque part apparemment et qu'il avait servie à Souad sur le ton de la sagesse et de la passion, pour mieux l'endormir. La pauvre Souad. Elle entretenait le jeune homme en lui donnant de l'argent de poche et lui il entretenait ses illusions de jeune fille éreintée par le chagrin d'une solitude qui perdurait. Souad avait fini par trouver du travail pour son
bien-aimé et le jour où il avait perçu son premier salaire, il l'avait invitée dans un restaurant où ils s'étaient offert des brochettes à profusion.
Ils sortirent encore ensemble plusieurs fois et quand Souad lui demandait ce qu'il attendait pour aller demander sa main auprès de ses parents, il lui répondait toujours comme au début de leur idylle. A savoir qu'il était encore trop tôt pour s'avancer sur l'union de toute une vie alors qu'ils ne se connaissaient pas encore suffisamment.
Souad et Chaabane se connaissaient maintenant depuis deux ans. Ils s'étaient retrouvés cet après-midi-là dans un salon de thé et cette fois-ci ce fut Chaabane qui aborda la question de leur mariage.
- Souad, tu sais, j'ai bien réfléchi à nous deux ces derniers jours. J'ai tellement réfléchi que j'en ai perdu le sommeil.
Le cœur de Souad s'était mis à battre la chamade. Allait-il enfin lui annoncer qu'il allait demander sa main ?
- Et alors qu'ont donné tes longues nuits de réflexion ? lui demanda d'une voix langoureuse.
- Elles m'ont donné la conviction que toi et moi, nous ne pouvons pas nous marier… Nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre… Il y a d'abord cette question d'âge. Oh ! Oui, je sais ce que je t'ai dit à ce sujet…mais dans la vie, on finit toujours par voir les choses sous un autre angle…
- Non… non… arrête Chaâbane… Je sais ce qui s'est passé dans ta tête. Pendant ces deux années tu m'as laissé entendre que tu m'aimais et que tu voulais de moi comme épouse parce que tu n'avais même pas de quoi t'acheter un paquet de cigarettes. Tu m'as bercée avec des illusions parce que je t'entretenais… Ah ! Je reconnais que tu es un fin comédien…Tu m'as eue… J'étais naïve…je t'ai fait confiance…
- Ah ! Tu vois ? Tu es en train de reconnaître tes faiblesses... et moi j'ai réfléchi et je me suis dit que je ne pouvais pas épouser une femme faible…
- Moi aussi j'ai réfléchi et je me suis dit que je ne te laisserai pas partir comme ça avec ton visage d'ange…
- Que veux-tu dire, par-là ?
- Je vais te montrer…
Elle sortit de son sac à main un petit miroir et elle le frappa au visage. Le miroir se brisa en deux. Une partie était tombée sur la table et l'autre était restée dans sa main. Elle le frappa une seconde fois, puis une troisième fois, toujours au visage avec le second morceau de miroir. Ramdane hurla sous l'effet de la douleur. Il porta ses deux mains sur son visage et elles se remplirent de sang. Souad se leva et prit la fuite, tandis que quelqu'un se chargea d'emmener le jeune homme à l'hôpital Mustapha où il avait reçu pas moins de douze points de suture pour refermer ses blessures. Des blessures dont il portera la marque toute sa vie. Le médecin qui l'avait soigné lui avait donné, en outre, un certificat d'incapacité de travail pendant 21 jours. Souad a été arrêtée et s'est retrouvée le 17 juillet dernier au tribunal de Sidi M'hamed pour répondre de son agression. Elle est condamnée à 18 mois de prison et à 20.000 DA d'amende. Nul doute que maintenant personne ne voudra de Souad… En voulant améliorer son sort, elle l'a considérablement aggravé.


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