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La mauvaise mère (2e partie et fin)
Dépravation
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 04 - 2012

Résumé : Djamel, un mécanicien de 28 ans, résidant à Rouiba mais travaillant au sud du pays, rencontre Abdallah, un de ses amis d'enfance, qui lui apprend que des «choses graves se passent» chez lui.
Résumé : Djamel, un mécanicien de 28 ans, résidant à Rouiba mais travaillant au sud du pays, rencontre Abdallah, un de ses amis d'enfance, qui lui apprend que des «choses graves se passent» chez lui.
Finalement, les deux amis s'arrêtèrent à Dar El-Beida, entrèrent dans un café et Abdallah commanda une bouteille d'eau et un café. Djamel ne voulut rien prendre.
- Bon, tu peux parler maintenant, Abdallah ? fit Djamel.
- Oui, ici nous sommes relativement loin ; même si tu ne me crois pas et que tu casses une chaise sur moi, les gens ne nous connaissent pas.
- Allez, vas-y, parle, ne me torture pas…
- Je vais te dire ce que j'ai vu… Il y a de cela quatre mois environ, je suis sorti de la maison vers minuit pour chercher un médicament pour mon père… et en passant devant votre petite maison j'ai vu une femme y entrer… Une femme entrer chez vous à minuit passé… je me suis dit qu'il devait se passer des choses. Puis, juste après, j'ai vu un homme…puis une autre femme. A un moment donné, j'ai cru que c'était ta mère qui était très malade et que des parents à toi lui rendaient visite. Et comme je n'ai pas vu dans les parages le camion de ton père et que toi tu étais très probablement absent, je me suis approché pour voir en quoi je pourrais être utile. Et c'est là que je réalise que les gens qui entraient chez toi avaient l'air de tout sauf de personnes qui s'apprêtent à tendre visite à une parente malade.
Les muscles du visage de Djamel se mirent à trembler, ses lèvres à écumer et il voulut crier. Mais son ami posa sa main sur son avant-bras.
- S'il te plaît, Djamel, reste calme. Je ne suis pas en train de te raconter des bobards.
- Mais tu te rends compte de la gravité de ce que tu viens de me dire ?
- Oui, bien sûr… cela fait quatre mois que je me tais et que je n'ose pas te le dire justement en raison de la gravité de la situation. Mais j'ai bien réfléchi et je me suis dit que tu devais l'apprendre en premier… parce que si c'est ton père qui l'apprend, il risque de ne pas se contrôler et de commettre l'irréparable. Il ne faut pas réparer une blessure par une autre blessure encore plus grave… Là, maintenant que tu sais, lorsque tu constateras de visu ce que je viens de t'apprendre, le choc sera moins douloureux.
Djamel prit la bouteille d'eau qui se trouvait sur la table et en but une gorgée…
Une fois qu'il eut retrouvé son souffle, il leva sur son ami un regard noyé de larmes.
- Tu sais, Abdallah… je ne te crois pas…
- Je savais que tu ne me croirais pas…
- Il faut que je voie ça… Je dois partir la semaine prochaine au Sud… mais je vais faire croire à ma mère que je pars aujourd'hui… Je lui dirai qu'on m'a appelé et qu'il y a un travail urgent à faire.
- Voilà… Je serai avec toi…
Djamel prit son cabas, l'emplit de ses effets vestimentaires et s'en alla. Sa mère de 48 ans l'accompagna jusqu'à la porte pour lui prodiguer les ultimes conseils maternels, inévitables dans les moments de séparation.
A une heure du matin, il revint aux abords de la maison, dans la voiture du père d'Abdallah.
Au bout d'un quart-d'heure de guet, il se tint la tête… Son ami Abdallah ne lui avait pas raconté d'histoires… En un quart-d'heure, il avait vu y entrer cinq femmes et autant d'hommes !
A un moment donné, il ouvrit la portière de la voiture. Abdallah le retint par le bras :
- Hé ! que vas-tu faire ?
- Il faut que je voie cela de plus près…
- Non, n'y va pas !
- Lâche-moi.
Abdallah resta dans la voiture. Il vit son malheureux ami entrer chez lui et quelques secondes après, des femmes et des hommes en sortirent en courant. Il y eut un long moment de silence qui inquiéta Abdallah. Soudain il sortit de voiture à son tour et courut vers la maison. Au moment où il allait pousser la porte, Djamel en sortit :
- Abdallah, s'il te plaît emmène-moi au poste de police..
- Quoi ? Qu'est-ce que tu as fait ? Ne me dis pas que tu as tué ta mère ?
- Emmène-moi au poste de police... je te dis…
- Tu l'as tuée et maintenant tu veux te constituer prisonnier !
- Non, je ne l'ai pas tuée… mais je veux déposer plainte contre elle. C'est ma mère mais ce qu'elle a fait est mal… très mal… aussi bien pour elle que pour mon père, que pour mes sœurs… Oh ! Mon Dieu ! Il ne faut pas que leurs belles-familles l'apprennent.
C'est lors du dépôt de plainte qu'Abdallah saura ce que son ami avait vu. Il avait dit à la police que sa mère avait transformé le domicile familial en lieu public, en lieu de rencontres extraconjugales. A la question de savoir si elle-même participait physiquement «aux actes de dépravation» qui s'y passaient, il avala sa salive ferma les yeux et répondit dans un effort titanesque : «oui».
Deux jours plus tard, le père de Djamel rentra. Son fils lui parla de ce qui s'était passé et celui-ci se frappa le front avec la paume de sa main droite.
- J'ai entendu des rumeurs faisant état de choses qui se passaient à la maison durant mon absence mais je n'ai pas voulu en tenir compte parce que je me suis dit que c'étaient là des racontars dictés par la jalousie : toutes mes filles sont mariées ; moi je travaille, mon fils travaille et la mère garde la maison… Finalement, elle ne l'a pas gardée comme il le fallait, bien au contraire.
La mère de Djamel a été arrêtée et incarcérée en attendant son jugement qui aura lieu dans les toutes prochaines semaines au tribunal de Rouiba.
Finalement, les deux amis s'arrêtèrent à Dar El-Beida, entrèrent dans un café et Abdallah commanda une bouteille d'eau et un café. Djamel ne voulut rien prendre.
- Bon, tu peux parler maintenant, Abdallah ? fit Djamel.
- Oui, ici nous sommes relativement loin ; même si tu ne me crois pas et que tu casses une chaise sur moi, les gens ne nous connaissent pas.
- Allez, vas-y, parle, ne me torture pas…
- Je vais te dire ce que j'ai vu… Il y a de cela quatre mois environ, je suis sorti de la maison vers minuit pour chercher un médicament pour mon père… et en passant devant votre petite maison j'ai vu une femme y entrer… Une femme entrer chez vous à minuit passé… je me suis dit qu'il devait se passer des choses. Puis, juste après, j'ai vu un homme…puis une autre femme. A un moment donné, j'ai cru que c'était ta mère qui était très malade et que des parents à toi lui rendaient visite. Et comme je n'ai pas vu dans les parages le camion de ton père et que toi tu étais très probablement absent, je me suis approché pour voir en quoi je pourrais être utile. Et c'est là que je réalise que les gens qui entraient chez toi avaient l'air de tout sauf de personnes qui s'apprêtent à tendre visite à une parente malade.
Les muscles du visage de Djamel se mirent à trembler, ses lèvres à écumer et il voulut crier. Mais son ami posa sa main sur son avant-bras.
- S'il te plaît, Djamel, reste calme. Je ne suis pas en train de te raconter des bobards.
- Mais tu te rends compte de la gravité de ce que tu viens de me dire ?
- Oui, bien sûr… cela fait quatre mois que je me tais et que je n'ose pas te le dire justement en raison de la gravité de la situation. Mais j'ai bien réfléchi et je me suis dit que tu devais l'apprendre en premier… parce que si c'est ton père qui l'apprend, il risque de ne pas se contrôler et de commettre l'irréparable. Il ne faut pas réparer une blessure par une autre blessure encore plus grave… Là, maintenant que tu sais, lorsque tu constateras de visu ce que je viens de t'apprendre, le choc sera moins douloureux.
Djamel prit la bouteille d'eau qui se trouvait sur la table et en but une gorgée…
Une fois qu'il eut retrouvé son souffle, il leva sur son ami un regard noyé de larmes.
- Tu sais, Abdallah… je ne te crois pas…
- Je savais que tu ne me croirais pas…
- Il faut que je voie ça… Je dois partir la semaine prochaine au Sud… mais je vais faire croire à ma mère que je pars aujourd'hui… Je lui dirai qu'on m'a appelé et qu'il y a un travail urgent à faire.
- Voilà… Je serai avec toi…
Djamel prit son cabas, l'emplit de ses effets vestimentaires et s'en alla. Sa mère de 48 ans l'accompagna jusqu'à la porte pour lui prodiguer les ultimes conseils maternels, inévitables dans les moments de séparation.
A une heure du matin, il revint aux abords de la maison, dans la voiture du père d'Abdallah.
Au bout d'un quart-d'heure de guet, il se tint la tête… Son ami Abdallah ne lui avait pas raconté d'histoires… En un quart-d'heure, il avait vu y entrer cinq femmes et autant d'hommes !
A un moment donné, il ouvrit la portière de la voiture. Abdallah le retint par le bras :
- Hé ! que vas-tu faire ?
- Il faut que je voie cela de plus près…
- Non, n'y va pas !
- Lâche-moi.
Abdallah resta dans la voiture. Il vit son malheureux ami entrer chez lui et quelques secondes après, des femmes et des hommes en sortirent en courant. Il y eut un long moment de silence qui inquiéta Abdallah. Soudain il sortit de voiture à son tour et courut vers la maison. Au moment où il allait pousser la porte, Djamel en sortit :
- Abdallah, s'il te plaît emmène-moi au poste de police..
- Quoi ? Qu'est-ce que tu as fait ? Ne me dis pas que tu as tué ta mère ?
- Emmène-moi au poste de police... je te dis…
- Tu l'as tuée et maintenant tu veux te constituer prisonnier !
- Non, je ne l'ai pas tuée… mais je veux déposer plainte contre elle. C'est ma mère mais ce qu'elle a fait est mal… très mal… aussi bien pour elle que pour mon père, que pour mes sœurs… Oh ! Mon Dieu ! Il ne faut pas que leurs belles-familles l'apprennent.
C'est lors du dépôt de plainte qu'Abdallah saura ce que son ami avait vu. Il avait dit à la police que sa mère avait transformé le domicile familial en lieu public, en lieu de rencontres extraconjugales. A la question de savoir si elle-même participait physiquement «aux actes de dépravation» qui s'y passaient, il avala sa salive ferma les yeux et répondit dans un effort titanesque : «oui».
Deux jours plus tard, le père de Djamel rentra. Son fils lui parla de ce qui s'était passé et celui-ci se frappa le front avec la paume de sa main droite.
- J'ai entendu des rumeurs faisant état de choses qui se passaient à la maison durant mon absence mais je n'ai pas voulu en tenir compte parce que je me suis dit que c'étaient là des racontars dictés par la jalousie : toutes mes filles sont mariées ; moi je travaille, mon fils travaille et la mère garde la maison… Finalement, elle ne l'a pas gardée comme il le fallait, bien au contraire.
La mère de Djamel a été arrêtée et incarcérée en attendant son jugement qui aura lieu dans les toutes prochaines semaines au tribunal de Rouiba.


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