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Projection du film Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945
Centre culturel algérien à Paris
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 05 - 2012

Un film-documentaire "Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945" réalisé par Mahdi Lallaoui, et Pierre Langlois, a été projeté jeudi soir, au Centre culturel algérien (CCA) à Paris, dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de l'Indépendance nationale, en présence d'un public nombreux.
Un film-documentaire "Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945" réalisé par Mahdi Lallaoui, et Pierre Langlois, a été projeté jeudi soir, au Centre culturel algérien (CCA) à Paris, dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de l'Indépendance nationale, en présence d'un public nombreux.
Le film projeté confronte archives, photos et témoignages inédits de survivants, rapports d'enquêtes, pour dire l'horreur que symbolise cette date pour des générations de militants nationalistes algériens qui prendront les armes dix ans plus tard. Ce documentaire de 53 minutes revient, rapporte l'APS, sur la journée du 8 mai 1945 et le massacre par les forces coloniales de milliers de dizaines de milliers de civils algériens qui manifestaient pacifiquement, notamment dans de grandes localités de l'est algérien. La projection de ce documentaire, le premier à explorer ces massacres, s'est déroulée en présence des historiens, Gilles Manceron et Jean-Louis Planche. Pour Gilles Manceron, la journée du 8 mai 1945, a "accéléré la marche du peuple algérien vers l'indépendance et a représenté un jalon essentiel dans l'histoire du mouvement national algérien".
"Les données historiques les plus fiables indiquent qu'il y a eu plus de 20.000 victimes algériennes",a-t-il dit, ajoutant que dans les villages des environs, les hommes de tous âges ont été emmenés au bord des gorges de Kherrata, où leurs corps ont été ensuite précipités, par des Européens organisés en milices armées. "Pendant plusieurs semaines, des militaires et des miliciens ont tiré à vue sur les passants, dans les rues et sur les routes, alors que l'aviation et les navires de guerre, bombardaient les hameaux", a soutenu cet historien.
La France, a-t-il ajouté, a du mal à regarder en face cette page de son passé, mais des mouvements contradictoires se manifestent dans l'opinion qui montre que le pays se trouve, sur cette question, à la croisée des chemins. "Affronter ce passé n'est pas seulement une question qui intéresse les historiens mais concerne aussi le présent et l'avenir de toute la société", a-t-il ajouté.
Sur les archives relatives à cette période douloureuse des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, l'historien a indiqué que "certaines commencent à s'ouvrir quelque peu", relevant que "les archives filmées ne sont pas toutes accessibles" mais que depuis la réalisation de ce film à ce jour, "d'autres films sur le même thème, ont incorporé des archives qui sont devenues accessibles, permettant de faire des recoupements sur cette période.
La responsabilité des historiens est d'apporter l'éclairage de leur discipline, avec toute la rigueur qui la caractérise et en évitant toute instrumentalisation ou description simpliste du passé", a estimé Gilles Manceron. L'historien, Jean-Louis Planche, a notamment insisté sur la "pudeur" des témoins français, qui ont apporté leurs versions des faits dans le film-documentaire visionné, affirmant que les militaires interrogés par le réalisateur "n'ont pas dit toute la vérité sur le déclenchement de ces massacres". Le réalisateur Mahdi Lallaoui est l'auteur de plusieurs films dont Le silence du fleuve (1991), D'ici et d'ailleurs (1997), Du pain et de la liberté (1997), Etranges étrangers (1997), et En finir avec la guerre (2008).
Le film projeté confronte archives, photos et témoignages inédits de survivants, rapports d'enquêtes, pour dire l'horreur que symbolise cette date pour des générations de militants nationalistes algériens qui prendront les armes dix ans plus tard. Ce documentaire de 53 minutes revient, rapporte l'APS, sur la journée du 8 mai 1945 et le massacre par les forces coloniales de milliers de dizaines de milliers de civils algériens qui manifestaient pacifiquement, notamment dans de grandes localités de l'est algérien. La projection de ce documentaire, le premier à explorer ces massacres, s'est déroulée en présence des historiens, Gilles Manceron et Jean-Louis Planche. Pour Gilles Manceron, la journée du 8 mai 1945, a "accéléré la marche du peuple algérien vers l'indépendance et a représenté un jalon essentiel dans l'histoire du mouvement national algérien".
"Les données historiques les plus fiables indiquent qu'il y a eu plus de 20.000 victimes algériennes",a-t-il dit, ajoutant que dans les villages des environs, les hommes de tous âges ont été emmenés au bord des gorges de Kherrata, où leurs corps ont été ensuite précipités, par des Européens organisés en milices armées. "Pendant plusieurs semaines, des militaires et des miliciens ont tiré à vue sur les passants, dans les rues et sur les routes, alors que l'aviation et les navires de guerre, bombardaient les hameaux", a soutenu cet historien.
La France, a-t-il ajouté, a du mal à regarder en face cette page de son passé, mais des mouvements contradictoires se manifestent dans l'opinion qui montre que le pays se trouve, sur cette question, à la croisée des chemins. "Affronter ce passé n'est pas seulement une question qui intéresse les historiens mais concerne aussi le présent et l'avenir de toute la société", a-t-il ajouté.
Sur les archives relatives à cette période douloureuse des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, l'historien a indiqué que "certaines commencent à s'ouvrir quelque peu", relevant que "les archives filmées ne sont pas toutes accessibles" mais que depuis la réalisation de ce film à ce jour, "d'autres films sur le même thème, ont incorporé des archives qui sont devenues accessibles, permettant de faire des recoupements sur cette période.
La responsabilité des historiens est d'apporter l'éclairage de leur discipline, avec toute la rigueur qui la caractérise et en évitant toute instrumentalisation ou description simpliste du passé", a estimé Gilles Manceron. L'historien, Jean-Louis Planche, a notamment insisté sur la "pudeur" des témoins français, qui ont apporté leurs versions des faits dans le film-documentaire visionné, affirmant que les militaires interrogés par le réalisateur "n'ont pas dit toute la vérité sur le déclenchement de ces massacres". Le réalisateur Mahdi Lallaoui est l'auteur de plusieurs films dont Le silence du fleuve (1991), D'ici et d'ailleurs (1997), Du pain et de la liberté (1997), Etranges étrangers (1997), et En finir avec la guerre (2008).


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