Du côté de la culture, la lutte contre l'économie informelle s'est traduite par la destruction ce lundi de plus d'un million de CD et de DVD piratés. La destruction a pris la forme d'un rite sacrificiel dédié aux dieux de l'Informatique, de l'Hygiène et de la Propreté. Sous l'œil avisé de la ministre de la Culture, Khalida Toumi et d'une dizaine d'artistes, un bulldozer est venu puis a rasé ces rebuts de la nouvelle technologie dont le coût est estimé à 60 millions de dinars (600.000 euros). Cette scène illustre en réalité le nouvel état d'esprit des autorités algériennes qui depuis quelques jours ne cessent de réitérer leur volonté de lutter contre le commerce informel. A vrai dire cette destruction aurait bien pu cibler tout autre marchandise contrefaite : cosmétiques, pièces détachées, vêtements, etc. Dans ces mêmes colonnes, on s'est déjà posé la question de savoir si toutes ces opérations visant le démantèlement du marché noir n'étaient que de la poudre aux yeux. La police a de tout temps traqué les vendeurs à la sauvette, et ceux-ci ont toujours su se tirer d'affaire en réussissant à retrouver leur parcelle de trottoir. Car les opérations coup de poing duraient juste le temps d'une descente au terme de laquelle, les vendeurs sont emmenés au commissariat où ils se font confisquer leurs marchandises. Dans ce topo, où la chasse à l'étalage sur les trottoirs n'est jamais durable, le marchand ambulant est assuré de retrouver le lendemain son activité quand bien même il aurait perdu une partie de ce qu'il vendait. Après tout, ces vendeurs ne payaient ni impôt, n'entretenaient aucun local, ne s'acquittaient d'aucune facture d'électricité, ni d'eau, donc avaient la possibilité dans une certaine mesure de faire des gains importants en dépit du fait que leur activité est sujette et ce, d'une façon récurrente à l'intervention policière. La situation inédite créée par la guerre livrée par le gouvernement Sellal contre le marché parallèle tient justement au fait que c'est la première fois où la traque policière épouse les contours d'une interdiction au quotidien frisant l'occupation du terrain allant jusqu'à rendre impossible toute velléité de reconstituer les étalages de trottoirs. Evidemment si cette opération vient à s'installer encore davantage dans la durée, elle aura fatalement des retombées sur ceux qui tirent les ficelles, c'est-à-dire les gros bonnets, qui importent l'essentiel de ce qui se vend dans ce marché souterrain. Ces barons de l'informel auront d'ici là perdu leurs «grandes surfaces» où ils avaient coutume d'écouler leurs marchandises. Ce qui les contraindrait à renoncer à leurs activités ou à quelque conversion. L'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) serait compromise si notre économie ne se débarrasse pas de cette gangrène. En tous les cas, l'analyse des projections actuelles relatives à la bonne gouvernance, montre que les pouvoirs publics ne sont pas insensibles à l'opinion internationale. La création d'un ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, découle d'une certaine prise de conscience par rapport à l'état de nos agglomérations urbaines signalées comme premières au hit-parade des villes malpropres et insalubres. Face à cette condamnation presque universelle, le chemin qui reste à suivre est donc tout à fait clair... Du côté de la culture, la lutte contre l'économie informelle s'est traduite par la destruction ce lundi de plus d'un million de CD et de DVD piratés. La destruction a pris la forme d'un rite sacrificiel dédié aux dieux de l'Informatique, de l'Hygiène et de la Propreté. Sous l'œil avisé de la ministre de la Culture, Khalida Toumi et d'une dizaine d'artistes, un bulldozer est venu puis a rasé ces rebuts de la nouvelle technologie dont le coût est estimé à 60 millions de dinars (600.000 euros). Cette scène illustre en réalité le nouvel état d'esprit des autorités algériennes qui depuis quelques jours ne cessent de réitérer leur volonté de lutter contre le commerce informel. A vrai dire cette destruction aurait bien pu cibler tout autre marchandise contrefaite : cosmétiques, pièces détachées, vêtements, etc. Dans ces mêmes colonnes, on s'est déjà posé la question de savoir si toutes ces opérations visant le démantèlement du marché noir n'étaient que de la poudre aux yeux. La police a de tout temps traqué les vendeurs à la sauvette, et ceux-ci ont toujours su se tirer d'affaire en réussissant à retrouver leur parcelle de trottoir. Car les opérations coup de poing duraient juste le temps d'une descente au terme de laquelle, les vendeurs sont emmenés au commissariat où ils se font confisquer leurs marchandises. Dans ce topo, où la chasse à l'étalage sur les trottoirs n'est jamais durable, le marchand ambulant est assuré de retrouver le lendemain son activité quand bien même il aurait perdu une partie de ce qu'il vendait. Après tout, ces vendeurs ne payaient ni impôt, n'entretenaient aucun local, ne s'acquittaient d'aucune facture d'électricité, ni d'eau, donc avaient la possibilité dans une certaine mesure de faire des gains importants en dépit du fait que leur activité est sujette et ce, d'une façon récurrente à l'intervention policière. La situation inédite créée par la guerre livrée par le gouvernement Sellal contre le marché parallèle tient justement au fait que c'est la première fois où la traque policière épouse les contours d'une interdiction au quotidien frisant l'occupation du terrain allant jusqu'à rendre impossible toute velléité de reconstituer les étalages de trottoirs. Evidemment si cette opération vient à s'installer encore davantage dans la durée, elle aura fatalement des retombées sur ceux qui tirent les ficelles, c'est-à-dire les gros bonnets, qui importent l'essentiel de ce qui se vend dans ce marché souterrain. Ces barons de l'informel auront d'ici là perdu leurs «grandes surfaces» où ils avaient coutume d'écouler leurs marchandises. Ce qui les contraindrait à renoncer à leurs activités ou à quelque conversion. L'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) serait compromise si notre économie ne se débarrasse pas de cette gangrène. En tous les cas, l'analyse des projections actuelles relatives à la bonne gouvernance, montre que les pouvoirs publics ne sont pas insensibles à l'opinion internationale. La création d'un ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, découle d'une certaine prise de conscience par rapport à l'état de nos agglomérations urbaines signalées comme premières au hit-parade des villes malpropres et insalubres. Face à cette condamnation presque universelle, le chemin qui reste à suivre est donc tout à fait clair...