La guerre de la propagande a toujours existé. Mais cette fois elle a investi les réseaux sociaux. Oui. Et ça ne s'arrête pas à Twitter. Il y a des pages Facebook, des photos sur Flick'r, des vidéos sur YouTube. Tous ces canaux se disent en prise directe avec le terrain des opérations. Ils participent donc à ce qu'on appelle le storytelling, le récit sous forme de feuilleton. Une technique de communication très prisée parce qu'elle cherche à fidéliser le public et à le convaincre par la narration d'épisodes plutôt que par des concepts abstraits. Mais une étape a encore été franchie, celle que les Américains appellent la gamification, dont une traduction française est ludification. Le récit utilise maintenant aussi les techniques du jeu. Pas seulement parce que les vues des actions militaires disponibles sur les réseaux sociaux renvoient à l'univers du jeu vidéo. Mais comme l'a relevé le site Readwrite, parce que le blog de l'armée israélienne permet d'obtenir de points et des badges en fonction du nombre de visites et des contenus relayés. Le site est actuellement inaccessible pour des raisons techniques, selon la page d'accueil. En ce qui concerne la guerre de Ghaza en 2008-2009, l'offensive de l'armée israélienne avait, en 21 jours, causé la mort de 1.300 à 1.400 civils palestiniens. Et voici une traduction des propos de Michael Ben-Ari, membre de la Knesset, sur sa page Facebook incitant au génocide et à la destruction: « Mes frères bien-aimés. Dans les heures qui suivent, vous allez entrer dans la bande de Ghaza pour détruire la tête du monstre. Nous vous attendons à la maison pour vous serrer dans les bras. Dans la bande de Ghaza, il n'y a pas d'innocents. Si vous vous sentez menacé, détruisez. Nous vous aimons en vie, et non en « personnes saintes » mortes. A Ghaza il n'y a pas d'innocents, rendez-la rouge, et détruisez-la. Notre confiance et nos inquiétudes sont en vous, le peuple d'Israël vivra. » Quant aux jeunes Algériens, quelles que soient leurs convictions ou lieux de naissance, ils sont tous solidaires avec la Palestine, et essayent de soutenir ce peuple martyr par tous les moyens. En diffusant des vidéos sur You Tube, des chansons sur la résistance palestinienne, en publiant des messages de soutien sur les murs de comptes Facebook ou twitter, etc Adel S. l'un de ces jeunes Algériens à travers les réseaux sociaux, révolté par la tragédie de Ghaza et par l'indifférence des pays arabes et musulmans s'indigne ainsi : « Comme d'habitude il y aura quelques responsables qui vont condamner le bombardement. Puis les jeunes vont sortir brûler des drapeaux israéliens, et après ils vont tous rentrer chez eux regarder leurs feuilletons tranquillement... ! » « Tout à fait d'accord avec toi, les Arabes ont perdu leur dignité ou quoi ? De toute façon ne pensez pas qu'ils sont mort, ils sont auprès de Allah vivants ahiyaê yourzakoun, et je parle au nom des jeunes étudiants algériens » a commenté Z. T. sur le même réseau. « Je suis de tout cœur avec la Palestine, et j'ai de la peine pour ces jeunes qui meurent, le plus étonnant c'est que le sujet la crise de Ghaza est complètement absente la classe politique. Durant cette campagne lors de plusieurs meetings diffusés à la TV j'ai remarqué que les organismes politiques ne relevaient pas ce problème. En tout cas ce n'est pas en l'ignorant qu'ils vont faire preuve d'humanisme ou encore d'altruisme. Moi je suis de moins en moins convaincu par la sincérité des parties politiques. Enfin, j'espère que la « Ouma » arabe va s'unir cette fois pour soutenir la Palestine et ne pas lui tourner le dos comme ils nous ont habitués » a déclaré sur Twitter I. S. un jeune internaute. Finalement Il y aurait beaucoup à dire sur ces évolutions. La vision des réseaux sociaux diffusant une information indépendante, débarrassée du " prisme des médias", est un rêve qui s'éloigne de plus en plus. Il cède la place à une volonté d'instrumentalisation du public, à laquelle il apparait de plus en plus difficile de résister. La guerre de la propagande a toujours existé. Mais cette fois elle a investi les réseaux sociaux. Oui. Et ça ne s'arrête pas à Twitter. Il y a des pages Facebook, des photos sur Flick'r, des vidéos sur YouTube. Tous ces canaux se disent en prise directe avec le terrain des opérations. Ils participent donc à ce qu'on appelle le storytelling, le récit sous forme de feuilleton. Une technique de communication très prisée parce qu'elle cherche à fidéliser le public et à le convaincre par la narration d'épisodes plutôt que par des concepts abstraits. Mais une étape a encore été franchie, celle que les Américains appellent la gamification, dont une traduction française est ludification. Le récit utilise maintenant aussi les techniques du jeu. Pas seulement parce que les vues des actions militaires disponibles sur les réseaux sociaux renvoient à l'univers du jeu vidéo. Mais comme l'a relevé le site Readwrite, parce que le blog de l'armée israélienne permet d'obtenir de points et des badges en fonction du nombre de visites et des contenus relayés. Le site est actuellement inaccessible pour des raisons techniques, selon la page d'accueil. En ce qui concerne la guerre de Ghaza en 2008-2009, l'offensive de l'armée israélienne avait, en 21 jours, causé la mort de 1.300 à 1.400 civils palestiniens. Et voici une traduction des propos de Michael Ben-Ari, membre de la Knesset, sur sa page Facebook incitant au génocide et à la destruction: « Mes frères bien-aimés. Dans les heures qui suivent, vous allez entrer dans la bande de Ghaza pour détruire la tête du monstre. Nous vous attendons à la maison pour vous serrer dans les bras. Dans la bande de Ghaza, il n'y a pas d'innocents. Si vous vous sentez menacé, détruisez. Nous vous aimons en vie, et non en « personnes saintes » mortes. A Ghaza il n'y a pas d'innocents, rendez-la rouge, et détruisez-la. Notre confiance et nos inquiétudes sont en vous, le peuple d'Israël vivra. » Quant aux jeunes Algériens, quelles que soient leurs convictions ou lieux de naissance, ils sont tous solidaires avec la Palestine, et essayent de soutenir ce peuple martyr par tous les moyens. En diffusant des vidéos sur You Tube, des chansons sur la résistance palestinienne, en publiant des messages de soutien sur les murs de comptes Facebook ou twitter, etc Adel S. l'un de ces jeunes Algériens à travers les réseaux sociaux, révolté par la tragédie de Ghaza et par l'indifférence des pays arabes et musulmans s'indigne ainsi : « Comme d'habitude il y aura quelques responsables qui vont condamner le bombardement. Puis les jeunes vont sortir brûler des drapeaux israéliens, et après ils vont tous rentrer chez eux regarder leurs feuilletons tranquillement... ! » « Tout à fait d'accord avec toi, les Arabes ont perdu leur dignité ou quoi ? De toute façon ne pensez pas qu'ils sont mort, ils sont auprès de Allah vivants ahiyaê yourzakoun, et je parle au nom des jeunes étudiants algériens » a commenté Z. T. sur le même réseau. « Je suis de tout cœur avec la Palestine, et j'ai de la peine pour ces jeunes qui meurent, le plus étonnant c'est que le sujet la crise de Ghaza est complètement absente la classe politique. Durant cette campagne lors de plusieurs meetings diffusés à la TV j'ai remarqué que les organismes politiques ne relevaient pas ce problème. En tout cas ce n'est pas en l'ignorant qu'ils vont faire preuve d'humanisme ou encore d'altruisme. Moi je suis de moins en moins convaincu par la sincérité des parties politiques. Enfin, j'espère que la « Ouma » arabe va s'unir cette fois pour soutenir la Palestine et ne pas lui tourner le dos comme ils nous ont habitués » a déclaré sur Twitter I. S. un jeune internaute. Finalement Il y aurait beaucoup à dire sur ces évolutions. La vision des réseaux sociaux diffusant une information indépendante, débarrassée du " prisme des médias", est un rêve qui s'éloigne de plus en plus. Il cède la place à une volonté d'instrumentalisation du public, à laquelle il apparait de plus en plus difficile de résister.