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Traitement contre la calvitie, on en est peut-être à un... cheveu !
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 01 - 2015

On est remonté jusqu'à la racine de la calvitie ! Une molécule, la prostaglandine D2, serait particulièrement bien représentée dans les tissus dégarnis et empêcherait la croissance des cheveux.
On est remonté jusqu'à la racine de la calvitie ! Une molécule, la prostaglandine D2, serait particulièrement bien représentée dans les tissus dégarnis et empêcherait la croissance des cheveux.
Des pistes de traitements sont déjà avancées, et les chercheurs espèrent que ces médicaments se retrouveront sur le marché d'ici cinq ans.Fabien Barthez, l'emblématique gardien chauve de l'équipe de France de football de 1994 à 2006, a produit trop de prostaglandine D2 au niveau de son cuir chevelu. Peut-être un jour, si un traitement contre la calvitie est effectif, retrouvera-til les cheveux qu'il a perdus. Tout le monde se souvient de ce rituel.
Durant la Coupe du monde de football 1998, Laurent Blanc allait toujours, avant le coup d'envoi des matchs, poser un baiser sur le crâne chauve de son gardien de but Fabien Barthez. Vingt ans plus tard, lors de l'édition 2018, ce geste affectueux sera-t-il encore possible ?
Pas sûr, affirment des chercheurs de l'université de Pennsylvanie (Philadelphie), qui annoncent dans Science Translational Medicine avoir découvert une molécule qui serait impliquée dans la calvitie. Un lipide, la prostaglandine D2 (PGD2), semble jouer un rôle dans l'inhibition de la croissance capillaire.
Cette nouvelle est intéressante puisque l'alopécie androgénétique (AAG) touche 80 % de la population masculine avant l'âge de 70 ans. Pour l'heure, seul un facteur de prédisposition avait été identifié, et encore chez une minorité d'hommes chauves, et concerne une mutation sur le gène du récepteur à la testostérone.
Les autres causes restent encore très méconnues, et les médicaments actuellement utilisés pour traiter l'AAG ont été découverts par hasard, puisqu'ils étaient prévus contre d'autres pathologies. La chute des cheveux est un phénomène normal, et qui est variable en fonction des saisons. Comme pour les feuilles d'arbres, c'est en automne qu'on en perd le plus (60 par jour, contre une vingtaine l'été et l'hiver). Souvent, la chute est compensée par l'émergence d'un nouveau poil. Sauf dans le cas de la calvitie.
PGD2, une molécule à s'arracher les... cheveux
Dans cette étude, plusieurs éléments appuient l'implication de PGD2 dans la perte des cheveux, ou plus précisément dans l'inhibition de leur croissance. Dans un premier temps, des hommes chauves se sont prêtés au jeu, pour permettre aux chercheurs de comparer l'expression des gènes dans les régions encore chevelues et dans celles complètement dégarnies. Pour 81 gènes, l'activité a été notée comme étant plus importante, avec une mention toute particulière au gène favorisant la synthèse de PGD2.
Grâce à d'autres expériences, la prostaglandine a de nouveau fait preuve de ses capacités à empêcher la croissance capillaire. Il a également été montré chez des souris lors du cycle de croissance de follicules capillaires un pic d'expression de PGD2 au début de la phase de régression. Ou encore, lorsque les chercheurs ont transplanté des follicules humains chez des souris et appliqué la molécule suspecte, les cheveux n'ont jamais poussé.
Enfin, ils ont découvert que des souris génétiquement modifiées n'exprimant pas la prostaglandine au niveau de la peau présentaient exactement les mêmes symptômes que dans une alopécie humaine.
Inhiber l'inhibiteur
Tout porte à croire que PGD2 est un inhibiteur important de la croissance capillaire, et donc un acteur majeur de la calvitie. En guise de traitement, il est envisagé de bloquer son activité au niveau du cuir chevelu. Et le travail pourrait déjà être prémâché.
Car les scientifiques ont remarqué, dans leur étude, que PGD2 active un récepteur membranaire appelé RCPG-44 (récepteur couplé aux protéines G 44). Lorsque la prostaglandine vient se fixer sur cette molécule, une cascade réactionnelle se déclenche dans la cellule et bloque la croissance du cheveu. Les chercheurs pensent donc qu'inhiber RCPG44 bloquerait l'activité de PGD2.
Faire repousser les cheveux grâce au... système immunitaire
Certaines cellules immunitaires, les macrophages, sont impliquées dans la stimulation de cellules de la peau qui produisent poils et cheveux. C'est une découverte inattendue qui pourrait permettre de nouvelles stratégies pour faire repousser les cheveux.
Dans la peau se trouvent des cellules immunitaires qui jouent un rôle de défense contre les infections, mais aussi de réparation lors de blessures. Parmi celles-ci, les macrophages sont connus pour « manger » des pathogènes comme les bactéries, en les phagocytant. Aussi, d'après une recherche espagnole publiée dans Plos Biology, leur rôle ne s'arrêterait pas là... Il y a quatre ans, lors d'une autre étude, les mêmes chercheurs avaient observé que la croissance des poils était réactivée chez des souris qui recevaient des anti-inflammatoires.
D'où l'idée de l'existence d'un lien entre les cellules immunitaires et celles qui fabriquent le poil (ou le cheveu). Tout au long de l'existence, les poils et les cheveux se régénèrent. Ceci est possible grâce à la présence de cellules souches. Or dans cette étude, les chercheurs ont montré que les macrophages envoient des signaux moléculaires à des cellules souches en repos pour contrôler leur entrée dans une phase de croissance du follicule pileux. Les cheveux et les poils se forment dans les follicules pileux de la peau.
Les macrophages activent des cellules qui induisent la croissance du cheveu
Avant l'activation des cellules souches de follicules pileux, le nombre de macrophages vivant dans la peau diminue par apoptose. Lors de ce phénomène, certains gènes particuliers sont exprimés, dont les wnt. Pour savoir si les protéines Wnt étaient liées à la croissance des poils, les chercheurs ont traité les macrophages avec un inhibiteur de Wnt encapsulé dans des liposomes. Ceci a eu pour effet de retarder la croissance du poil chez la souris. Les macrophages présents près des follicules pileux peuvent donc activer des cellules souches folliculaires de peau adulte lorsqu'ils meurent par apoptose et libèrent les protéines Wnt.
Ce lien inattendu entre le système immunitaire et la régénération du système pileux permet d'imaginer de nouveaux moyens de faire pousser les cheveux : il est ainsi envisageable d'activer des cellules souches de peau adulte pour favoriser la régénération des cheveux, sans avoir besoin de greffe. La recherche contre le cancer pourrait aussi bénéficier de cette découverte : lorsque le processus de régénération est déréglé, il peut y avoir des croissances incontrôlées et donc des lésions cancéreuses.
Des pistes de traitements sont déjà avancées, et les chercheurs espèrent que ces médicaments se retrouveront sur le marché d'ici cinq ans.Fabien Barthez, l'emblématique gardien chauve de l'équipe de France de football de 1994 à 2006, a produit trop de prostaglandine D2 au niveau de son cuir chevelu. Peut-être un jour, si un traitement contre la calvitie est effectif, retrouvera-til les cheveux qu'il a perdus. Tout le monde se souvient de ce rituel.
Durant la Coupe du monde de football 1998, Laurent Blanc allait toujours, avant le coup d'envoi des matchs, poser un baiser sur le crâne chauve de son gardien de but Fabien Barthez. Vingt ans plus tard, lors de l'édition 2018, ce geste affectueux sera-t-il encore possible ?
Pas sûr, affirment des chercheurs de l'université de Pennsylvanie (Philadelphie), qui annoncent dans Science Translational Medicine avoir découvert une molécule qui serait impliquée dans la calvitie. Un lipide, la prostaglandine D2 (PGD2), semble jouer un rôle dans l'inhibition de la croissance capillaire.
Cette nouvelle est intéressante puisque l'alopécie androgénétique (AAG) touche 80 % de la population masculine avant l'âge de 70 ans. Pour l'heure, seul un facteur de prédisposition avait été identifié, et encore chez une minorité d'hommes chauves, et concerne une mutation sur le gène du récepteur à la testostérone.
Les autres causes restent encore très méconnues, et les médicaments actuellement utilisés pour traiter l'AAG ont été découverts par hasard, puisqu'ils étaient prévus contre d'autres pathologies. La chute des cheveux est un phénomène normal, et qui est variable en fonction des saisons. Comme pour les feuilles d'arbres, c'est en automne qu'on en perd le plus (60 par jour, contre une vingtaine l'été et l'hiver). Souvent, la chute est compensée par l'émergence d'un nouveau poil. Sauf dans le cas de la calvitie.
PGD2, une molécule à s'arracher les... cheveux
Dans cette étude, plusieurs éléments appuient l'implication de PGD2 dans la perte des cheveux, ou plus précisément dans l'inhibition de leur croissance. Dans un premier temps, des hommes chauves se sont prêtés au jeu, pour permettre aux chercheurs de comparer l'expression des gènes dans les régions encore chevelues et dans celles complètement dégarnies. Pour 81 gènes, l'activité a été notée comme étant plus importante, avec une mention toute particulière au gène favorisant la synthèse de PGD2.
Grâce à d'autres expériences, la prostaglandine a de nouveau fait preuve de ses capacités à empêcher la croissance capillaire. Il a également été montré chez des souris lors du cycle de croissance de follicules capillaires un pic d'expression de PGD2 au début de la phase de régression. Ou encore, lorsque les chercheurs ont transplanté des follicules humains chez des souris et appliqué la molécule suspecte, les cheveux n'ont jamais poussé.
Enfin, ils ont découvert que des souris génétiquement modifiées n'exprimant pas la prostaglandine au niveau de la peau présentaient exactement les mêmes symptômes que dans une alopécie humaine.
Inhiber l'inhibiteur
Tout porte à croire que PGD2 est un inhibiteur important de la croissance capillaire, et donc un acteur majeur de la calvitie. En guise de traitement, il est envisagé de bloquer son activité au niveau du cuir chevelu. Et le travail pourrait déjà être prémâché.
Car les scientifiques ont remarqué, dans leur étude, que PGD2 active un récepteur membranaire appelé RCPG-44 (récepteur couplé aux protéines G 44). Lorsque la prostaglandine vient se fixer sur cette molécule, une cascade réactionnelle se déclenche dans la cellule et bloque la croissance du cheveu. Les chercheurs pensent donc qu'inhiber RCPG44 bloquerait l'activité de PGD2.
Faire repousser les cheveux grâce au... système immunitaire
Certaines cellules immunitaires, les macrophages, sont impliquées dans la stimulation de cellules de la peau qui produisent poils et cheveux. C'est une découverte inattendue qui pourrait permettre de nouvelles stratégies pour faire repousser les cheveux.
Dans la peau se trouvent des cellules immunitaires qui jouent un rôle de défense contre les infections, mais aussi de réparation lors de blessures. Parmi celles-ci, les macrophages sont connus pour « manger » des pathogènes comme les bactéries, en les phagocytant. Aussi, d'après une recherche espagnole publiée dans Plos Biology, leur rôle ne s'arrêterait pas là... Il y a quatre ans, lors d'une autre étude, les mêmes chercheurs avaient observé que la croissance des poils était réactivée chez des souris qui recevaient des anti-inflammatoires.
D'où l'idée de l'existence d'un lien entre les cellules immunitaires et celles qui fabriquent le poil (ou le cheveu). Tout au long de l'existence, les poils et les cheveux se régénèrent. Ceci est possible grâce à la présence de cellules souches. Or dans cette étude, les chercheurs ont montré que les macrophages envoient des signaux moléculaires à des cellules souches en repos pour contrôler leur entrée dans une phase de croissance du follicule pileux. Les cheveux et les poils se forment dans les follicules pileux de la peau.
Les macrophages activent des cellules qui induisent la croissance du cheveu
Avant l'activation des cellules souches de follicules pileux, le nombre de macrophages vivant dans la peau diminue par apoptose. Lors de ce phénomène, certains gènes particuliers sont exprimés, dont les wnt. Pour savoir si les protéines Wnt étaient liées à la croissance des poils, les chercheurs ont traité les macrophages avec un inhibiteur de Wnt encapsulé dans des liposomes. Ceci a eu pour effet de retarder la croissance du poil chez la souris. Les macrophages présents près des follicules pileux peuvent donc activer des cellules souches folliculaires de peau adulte lorsqu'ils meurent par apoptose et libèrent les protéines Wnt.
Ce lien inattendu entre le système immunitaire et la régénération du système pileux permet d'imaginer de nouveaux moyens de faire pousser les cheveux : il est ainsi envisageable d'activer des cellules souches de peau adulte pour favoriser la régénération des cheveux, sans avoir besoin de greffe. La recherche contre le cancer pourrait aussi bénéficier de cette découverte : lorsque le processus de régénération est déréglé, il peut y avoir des croissances incontrôlées et donc des lésions cancéreuses.


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