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« Un carburant vital à la mondialisation néolibérale sauvage »
Richard Labévière à propos du fléau du terrorisme :
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 11 - 2016

Il fait partie des rares voix qui se sont élevées pour dénoncer «la propagande médiatique» et les «mensonges d'Etat» fomentés par les puissances occidentales dans l'unique but de «justifier leurs attaques contre des Etats-nations».
Il fait partie des rares voix qui se sont élevées pour dénoncer «la propagande médiatique» et les «mensonges d'Etat» fomentés par les puissances occidentales dans l'unique but de «justifier leurs attaques contre des Etats-nations».
Le spécialiste des questions géopolitiques, Richard Labévière, était, hier matin, l'Invité de la rédaction de la radio Chaîne 3, où il a tenu à dénoncer les politiques qui ont fait du «terrorisme un carburant vital à la mondialisation néolibérale sauvage».
Auteur de plusieurs ouvrages et d'études sur ce fléau qui est devenu un secteur économique à part entière, M. Labévière qualifie le terrorisme de «gaspillage nécessaire à l'expansion économique» de cette mondialisation. Pour donner une image sur cette «industrie», il indique que le terrorisme et la lutte antiterroriste «créent autant d'emplois, si ce n'est pas plus, que le secteur automobile».
Abordant le financement du terrorisme, l'invité de la Chaîne 3 déclare que «toutes les enquêtes menées nous ramènent à l'Arabie saoudite». «L'Arabie saoudite finance la progression de l'islam radical comme elle continue à le faire aujourd'hui avec Djabhat Al Nosrah engagée en Syrie» accuse-t-il en soulignant que «ce financement est fait pour favoriser l'expansion du wahabisme, mais surtout pour des raisons de déstabilisation d'Etats qui permettront une redistribution des richesses de la région».
La propagation du terrorisme au Proche Orient est la conséquence directe des interventions étrangères qui répondent à l'Agenda de l'administration américaine, explique M. Labivière, pour qui ce plan exécuté par Bush en 2003 a été fomenté bien avant. Comme preuve, il cite la note israélienne de 1982 où il est expliqué que «l'intérêt d'Israël et des Etats-Unis dans la région est de casser tous les Etatsnations ».
Casser les Etats-nations et les couper en micro-Etats afin de «retribaliser » les Arabes, tel est l'objectif de ces puissances dans la région selon ce spécialiste. «Pour le bien de leurs intérêts économiques et pour asseoir leur domination, ils ont décidé de casser les Etatsnations arabes et retrébaliser les peuples », a-t-il déclaré.
Après la destruction de l'Irak, c'est le dépeçage de la Syrie
Après avoir fait de l'Irak un brasier et un nid du terrorisme, les puissances occidentales ont pour objectif de détruire l'Etatnation syrien, indique M. Lavébière. Le conflit syrien, selon lui, n'est pas une opposition entre «des rebelles gentils contre un dictateur méchant, comme veulent nous le faire croire les médias».
La cause de conflit, soutient-il, est que «l'axe Etats-Unis-Europe-Israël et pays du Golfe veut a tout prix une répartition de la Syrie. En face le régime syrien aidé par ses alliés (Russie, Iran et le Hizbollah libanais) veut conserver un Etat national ».
Selon M. Lavébière ce conflit syrien n'est pas une simple guerre civile, comme le «prétendent les journalistes qui reprennent la doxa dominante». C'est, plutôt, «quatre guerres dans une guerre», analyse-t-il. Il énumére «la guerre froide avec l'entrée de la Russie», «la guerre de 5000 ans entre l'Iran et l'Arabie saoudite », «la guerre menée par le nouveau sultan Erdogan contre les Kurdes» et enfin «la guerre de la Oumma contre Al Watan opposant les terroristes globaux (Al Qaidaa) et les terroristes locaux (Daech)».
Le conflit n'est pas en phase de règlement mais promet de nouvelles oppositions, prédit l'invité de la Chaîne 3. «Après la reprise d'Alep, les force gouvernementales syriennes vont se reporter sur la reprise de Raqa. Et là, il faut s'attendre à une nouvelle confrontation entre Russes et Américains... car ces derniers ne veulent pas que les factions terroristes qu'ils contrôlent et qu'ils arment depuis plusieurs années perdent la ville pour pouvoir imposer un plan de répartition du pays» explique-il.
Renforcer les Etats-nations pour résister à la mondialisation
Saluant les efforts déployés par le ministre des Affaires étragères, Ramtane Lamamra, pour le règlement du conflit libyen, M. Labévière rappelle les leçons de l'Algérie dans le domaine de la lutte anti-terroriste.
«Beaucoup de gens rendent hommage, aujourd'hui, à l'Algérie qui, abandonnée de tout le monde, avait mené seule le combat contre le terrorisme, quand quelques idéologues fous inventaient l'idéologie du qui-tue-qui». Selon lui, le pays a pu résister aux tentatives de déstabilisations grâce à la force de son Etat.
«La grande leçon à tirer, de l'expérience algérienne, est que la seule riposte efficace au terrorisme mondialisé c'est un Etat-nation fort» déclare-t-il. En plus de la résistance au terrorisme, un Etatnation fort permet, selon Labévière, sur le plan économique de mener une politique de service public et de résister à cette mondialisation faite pour privilégier les grands groupes et les riches. Il permet aussi, ajoute-t-il, de «cimenter des identités qui aident les sociétés à se reproduire et à se projeter sur l'avenir»
Le spécialiste des questions géopolitiques, Richard Labévière, était, hier matin, l'Invité de la rédaction de la radio Chaîne 3, où il a tenu à dénoncer les politiques qui ont fait du «terrorisme un carburant vital à la mondialisation néolibérale sauvage».
Auteur de plusieurs ouvrages et d'études sur ce fléau qui est devenu un secteur économique à part entière, M. Labévière qualifie le terrorisme de «gaspillage nécessaire à l'expansion économique» de cette mondialisation. Pour donner une image sur cette «industrie», il indique que le terrorisme et la lutte antiterroriste «créent autant d'emplois, si ce n'est pas plus, que le secteur automobile».
Abordant le financement du terrorisme, l'invité de la Chaîne 3 déclare que «toutes les enquêtes menées nous ramènent à l'Arabie saoudite». «L'Arabie saoudite finance la progression de l'islam radical comme elle continue à le faire aujourd'hui avec Djabhat Al Nosrah engagée en Syrie» accuse-t-il en soulignant que «ce financement est fait pour favoriser l'expansion du wahabisme, mais surtout pour des raisons de déstabilisation d'Etats qui permettront une redistribution des richesses de la région».
La propagation du terrorisme au Proche Orient est la conséquence directe des interventions étrangères qui répondent à l'Agenda de l'administration américaine, explique M. Labivière, pour qui ce plan exécuté par Bush en 2003 a été fomenté bien avant. Comme preuve, il cite la note israélienne de 1982 où il est expliqué que «l'intérêt d'Israël et des Etats-Unis dans la région est de casser tous les Etatsnations ».
Casser les Etats-nations et les couper en micro-Etats afin de «retribaliser » les Arabes, tel est l'objectif de ces puissances dans la région selon ce spécialiste. «Pour le bien de leurs intérêts économiques et pour asseoir leur domination, ils ont décidé de casser les Etatsnations arabes et retrébaliser les peuples », a-t-il déclaré.
Après la destruction de l'Irak, c'est le dépeçage de la Syrie
Après avoir fait de l'Irak un brasier et un nid du terrorisme, les puissances occidentales ont pour objectif de détruire l'Etatnation syrien, indique M. Lavébière. Le conflit syrien, selon lui, n'est pas une opposition entre «des rebelles gentils contre un dictateur méchant, comme veulent nous le faire croire les médias».
La cause de conflit, soutient-il, est que «l'axe Etats-Unis-Europe-Israël et pays du Golfe veut a tout prix une répartition de la Syrie. En face le régime syrien aidé par ses alliés (Russie, Iran et le Hizbollah libanais) veut conserver un Etat national ».
Selon M. Lavébière ce conflit syrien n'est pas une simple guerre civile, comme le «prétendent les journalistes qui reprennent la doxa dominante». C'est, plutôt, «quatre guerres dans une guerre», analyse-t-il. Il énumére «la guerre froide avec l'entrée de la Russie», «la guerre de 5000 ans entre l'Iran et l'Arabie saoudite », «la guerre menée par le nouveau sultan Erdogan contre les Kurdes» et enfin «la guerre de la Oumma contre Al Watan opposant les terroristes globaux (Al Qaidaa) et les terroristes locaux (Daech)».
Le conflit n'est pas en phase de règlement mais promet de nouvelles oppositions, prédit l'invité de la Chaîne 3. «Après la reprise d'Alep, les force gouvernementales syriennes vont se reporter sur la reprise de Raqa. Et là, il faut s'attendre à une nouvelle confrontation entre Russes et Américains... car ces derniers ne veulent pas que les factions terroristes qu'ils contrôlent et qu'ils arment depuis plusieurs années perdent la ville pour pouvoir imposer un plan de répartition du pays» explique-il.
Renforcer les Etats-nations pour résister à la mondialisation
Saluant les efforts déployés par le ministre des Affaires étragères, Ramtane Lamamra, pour le règlement du conflit libyen, M. Labévière rappelle les leçons de l'Algérie dans le domaine de la lutte anti-terroriste.
«Beaucoup de gens rendent hommage, aujourd'hui, à l'Algérie qui, abandonnée de tout le monde, avait mené seule le combat contre le terrorisme, quand quelques idéologues fous inventaient l'idéologie du qui-tue-qui». Selon lui, le pays a pu résister aux tentatives de déstabilisations grâce à la force de son Etat.
«La grande leçon à tirer, de l'expérience algérienne, est que la seule riposte efficace au terrorisme mondialisé c'est un Etat-nation fort» déclare-t-il. En plus de la résistance au terrorisme, un Etatnation fort permet, selon Labévière, sur le plan économique de mener une politique de service public et de résister à cette mondialisation faite pour privilégier les grands groupes et les riches. Il permet aussi, ajoute-t-il, de «cimenter des identités qui aident les sociétés à se reproduire et à se projeter sur l'avenir»


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