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Les explications du consul général de France
Baisse du nombre de visas accordés aux Algériens
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 01 - 2019

La France a délivré moins de visas pour les ressortissantsalgériens durant l'année 2018,comparativement à 2017,selon les chiffres renduspublics par le ministèrefrançais de l'Intérieur cette semaine.
La France a délivré moins de visas pour les ressortissantsalgériens durant l'année 2018,comparativement à 2017,selon les chiffres renduspublics par le ministèrefrançais de l'Intérieur cette semaine.
La baisse est même spectaculaire, puisque le chiffre est passé de413.000 à 297.000, soit 116.000visas de moins. Le Consul général deFrance à Alger, Marc Sedille, a tenté d'expliquercette baisse de près de 30% sur uneannée, qu'il a du reste anticipée dans uneinterview à TSA en octobre dernier.Mais avant, il révèle un autre chiffre : auniveau des trois consulats de France enAlgérie (Alger, Oran et Annaba), le taux derefus "dépasse les 40%". En fait, il est de48% puisque le nombre de demandes traitéesen 2018 était de 570.000 et seuls297.000 avaient abouti sur une délivrancede visa.Pour Marc Sédille, cela n'a rien d'une décisionpolitique.
"Il n'y a pas de quota devisas pour les Algériens", assure-t-il. Lesraisons qui, selon lui, ont fait que moinsd'Algériens ont obtenu le visa d'entrée enFrance, sont essentiellement : le changementde prestataire en passant de TLS à VFS, et le renforcement du contrôle auxfrontières à cause de la crise migratoire."Il y a eu le changement de prestataire audébut de l'année. On s'était arrêté quasimentpendant un mois, et il y avait beaucoupde tension pour la prise de rendezvousà cette époque. Il y a eu une certainedifficulté à remettre la machine en route. Cela s'est traduit par une baisse du nombre de dossiers traités, donc du nombre de visas délivrés aussi", a-t-il justifié. Sauf que la baisse du nombre de visas délivrés (-116.000) ne correspond pas à celle du nombre de dossiers traités (618.000 en 2017, 570.000 en 2018, soit -48.000). Le consul précise que les péripéties induites par le changement de prestataire, ne sont qu'un facteur parmi d'autres.
"Le deuxième événement simultané, poursuitil,c'est l'arrivée de France-Visas, qui estune plate-forme gouvernementale qui vise uniformiser les justificatifs exigés desdemandeurs, ce qui s'est traduit par la disparition immédiate des allègements qui existaient autrefois, du dispositif dérogatoire qui permettait à certaines catégories d'obtenir le visa avec un dossier allégé. Le troisième élément, c'est le resserrement des contrôles aux frontières, à cause de la crise migratoire et qui se traduit également par un contrôle accru, lors de l'étude dudossier de visas. Tout cela a fait qu'on a eu une baisse très significative", explique le consul qui tente néanmoins, de relativiser :
"Déjà, le chiffre de 297.000 n'est pas négligeable, c'est une ville entière qui se déplace (…) Aussi, 2018 fut une année charnière avec un cumul de difficultés. Une politique migratoire s'analyse sur la durée, on va donc la suivre sur plusieurs années, on va voir déjà en 2019 comment les choses se replacent par rapport à ce nouvel environnement".
Invité à donner une indication sur la tendance attendue pour l'année en cours, M.Sedille se contente de se dire "optimiste" et de donner quelques "conseils" aux demandeurs de visas, car "s'il y a des taux de refus aussi élevés, c'est aussi parce qu'il y a de mauvaises pratiques, qu'on peut corriger". Le consul évoque "les dossiers incomplets ou les dossiers qui contiennent des pièces qui ne sont pas fiables", comme les faux bulletins de salaire ou les fausses attestations d'assurance sociale, fourniespar des gens activant dans l'informel. "On préfère que les gens soient honnêtes et nous disent la réalité de leur situation lors du dépôt de la demande de visa, plutôt que de demander à quelqu'un de fabriquer une situation qui n'existe pas", dit-il.
Autre "mauvaise pratique" que Marc Sedille appelle à éviter, le "détournement"de l'objet initial du visa pour, par exemple,effectuer des soins dans les hôpitauxfrançais sans régler la facture de la prestation.Il révèle dans ce sens que la dettecumulée laissée par des ressortissants algériensdans les structures de santé de larégion Ile-de-France s'élève à 25 millionsd'euros. Sur le fait que les ressortissants marocains aient, au contraire, obtenu plusde visas durant l'année qui vient de s'écouler (323.000 en 2017, 334.000 en 2018), en dépit qu'ils soient concernés eux aussi par deux des trois facteurs avancés (resserrement des contrôles à cause de la crise et arrivée de France-Visas), le consul tente une réponse : "Il y a un consulat général au Maroc, je ne sais pas choses se passent là-bas. Le contrôle renforcé aux frontières extérieures n'est pas nouveau. Pourquoi il se traduit pour l'Algérie par cette situation particulière ?
C'est la conséquence de la crise migratoire de 2015, mais aussi d'une situation qui a été constatée par le ministère de l'Intérieur. Les contrôles de police révèlent que les Algériens en situation irrégulière sont nombreux, il y a beaucoup de mesures d'éloignement qui visent les Algériens, la dette hospitalière privée… Il y a des voyants qui sont passés un peu au rouge. Mais encore une fois, on appréciera cette politique migratoire sur la durée".
La baisse est même spectaculaire, puisque le chiffre est passé de413.000 à 297.000, soit 116.000visas de moins. Le Consul général deFrance à Alger, Marc Sedille, a tenté d'expliquercette baisse de près de 30% sur uneannée, qu'il a du reste anticipée dans uneinterview à TSA en octobre dernier.Mais avant, il révèle un autre chiffre : auniveau des trois consulats de France enAlgérie (Alger, Oran et Annaba), le taux derefus "dépasse les 40%". En fait, il est de48% puisque le nombre de demandes traitéesen 2018 était de 570.000 et seuls297.000 avaient abouti sur une délivrancede visa.Pour Marc Sédille, cela n'a rien d'une décisionpolitique.
"Il n'y a pas de quota devisas pour les Algériens", assure-t-il. Lesraisons qui, selon lui, ont fait que moinsd'Algériens ont obtenu le visa d'entrée enFrance, sont essentiellement : le changementde prestataire en passant de TLS à VFS, et le renforcement du contrôle auxfrontières à cause de la crise migratoire."Il y a eu le changement de prestataire audébut de l'année. On s'était arrêté quasimentpendant un mois, et il y avait beaucoupde tension pour la prise de rendezvousà cette époque. Il y a eu une certainedifficulté à remettre la machine en route. Cela s'est traduit par une baisse du nombre de dossiers traités, donc du nombre de visas délivrés aussi", a-t-il justifié. Sauf que la baisse du nombre de visas délivrés (-116.000) ne correspond pas à celle du nombre de dossiers traités (618.000 en 2017, 570.000 en 2018, soit -48.000). Le consul précise que les péripéties induites par le changement de prestataire, ne sont qu'un facteur parmi d'autres.
"Le deuxième événement simultané, poursuitil,c'est l'arrivée de France-Visas, qui estune plate-forme gouvernementale qui vise uniformiser les justificatifs exigés desdemandeurs, ce qui s'est traduit par la disparition immédiate des allègements qui existaient autrefois, du dispositif dérogatoire qui permettait à certaines catégories d'obtenir le visa avec un dossier allégé. Le troisième élément, c'est le resserrement des contrôles aux frontières, à cause de la crise migratoire et qui se traduit également par un contrôle accru, lors de l'étude dudossier de visas. Tout cela a fait qu'on a eu une baisse très significative", explique le consul qui tente néanmoins, de relativiser :
"Déjà, le chiffre de 297.000 n'est pas négligeable, c'est une ville entière qui se déplace (…) Aussi, 2018 fut une année charnière avec un cumul de difficultés. Une politique migratoire s'analyse sur la durée, on va donc la suivre sur plusieurs années, on va voir déjà en 2019 comment les choses se replacent par rapport à ce nouvel environnement".
Invité à donner une indication sur la tendance attendue pour l'année en cours, M.Sedille se contente de se dire "optimiste" et de donner quelques "conseils" aux demandeurs de visas, car "s'il y a des taux de refus aussi élevés, c'est aussi parce qu'il y a de mauvaises pratiques, qu'on peut corriger". Le consul évoque "les dossiers incomplets ou les dossiers qui contiennent des pièces qui ne sont pas fiables", comme les faux bulletins de salaire ou les fausses attestations d'assurance sociale, fourniespar des gens activant dans l'informel. "On préfère que les gens soient honnêtes et nous disent la réalité de leur situation lors du dépôt de la demande de visa, plutôt que de demander à quelqu'un de fabriquer une situation qui n'existe pas", dit-il.
Autre "mauvaise pratique" que Marc Sedille appelle à éviter, le "détournement"de l'objet initial du visa pour, par exemple,effectuer des soins dans les hôpitauxfrançais sans régler la facture de la prestation.Il révèle dans ce sens que la dettecumulée laissée par des ressortissants algériensdans les structures de santé de larégion Ile-de-France s'élève à 25 millionsd'euros. Sur le fait que les ressortissants marocains aient, au contraire, obtenu plusde visas durant l'année qui vient de s'écouler (323.000 en 2017, 334.000 en 2018), en dépit qu'ils soient concernés eux aussi par deux des trois facteurs avancés (resserrement des contrôles à cause de la crise et arrivée de France-Visas), le consul tente une réponse : "Il y a un consulat général au Maroc, je ne sais pas choses se passent là-bas. Le contrôle renforcé aux frontières extérieures n'est pas nouveau. Pourquoi il se traduit pour l'Algérie par cette situation particulière ?
C'est la conséquence de la crise migratoire de 2015, mais aussi d'une situation qui a été constatée par le ministère de l'Intérieur. Les contrôles de police révèlent que les Algériens en situation irrégulière sont nombreux, il y a beaucoup de mesures d'éloignement qui visent les Algériens, la dette hospitalière privée… Il y a des voyants qui sont passés un peu au rouge. Mais encore une fois, on appréciera cette politique migratoire sur la durée".


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