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Les raisons de la 2e vague de la hausse des prix
Ramadhan
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 04 - 2021

Alors qu'ils devaient baisser après la première semaine du Ramadhan, les prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, ont connu une tendance inverse, mettant à rude épreuve le pouvoi d'achat déjà fragile des Algériens.
Alors qu'ils devaient baisser après la première semaine du Ramadhan, les prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, ont connu une tendance inverse, mettant à rude épreuve le pouvoi d'achat déjà fragile des Algériens.
"Une seconde vague de hausses des prix, c'est une première", s'exclame Mustapha Zebdi, président de l'Association de défense du consommateur (APOCE), dans une déclaration à TSA. "Habituellement, on a tendance à voir les prix régresser avant un retour à la normale, avec des hausses sur d'autres produits dès la seconde moitié du Ramadhan, comme l'habillement et les produits de préparations des gâteaux", explique-t-il. Une situation qui l'intrigue le président de l'Apoce, qui s'interroge sur ce qui a pu favoriser cette "seconde vague" de la hausse des prix, après celle de la veille et du début du Ramadhan. Selon M. Zebdi, le ministère du Commerce aurait pris une mesure radicale, pour sanctionner les commerçants spéculateurs.
"Nous avons eu des informations selon lesquelles le ministère du Commerc a donné instruction aux directeurs de wilayas en vue de prendre des mesures draconiennes allant jusqu'à la fermeture de marchés de détails et même de gros si la spéculation se vérifiait. Cette fermeture peut aller jusqu'à une semaine", indique M. Zebdi qui dit souscrire totalement à cette mesure. "C'est un moyen de pousser certains commerçants à réfléchir à deux fois, avant de spéculer sur tel ou tel autre produit. Il est temps de prendre des mesures fermes et de passer la vitesse supérieure en matière de répression contre les spéculateurs", a-t-il argumenté. N'est-ce pas là une mesure tardive et qu'on aurait dû procéder autrement qu'en agissant à postériori ? "En toute sincérité, nous approuvons cette mesure, rétorque le président de l'Apoce. Nous ne voudrions pas voir la tomate à 200 DA (le kilo) sur le marché, d'autant plus, on le sait bien, le prix de vente n'est pas le tarif réel".
"Inonder le marché pour couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs"
Une méthode que n'approuve cependant pas le président de l'Association des commerçants et artisans algériens (ANCA). "Il ne s'agit pas de renforcer les contrôles, mais plutôt d'inonder le marché pour couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs", rétorque Hadj-Tahar Boulenouar, contacté par TSA. Pour lui, si la mesure de fermeture des commerces en cas de spéculation avérée s'avère réelle, elle sera d'abord contre-productive, avec le risque de voir des commerçants lésés et sacrifiés, à cause de quelques spéculateurs. Elle fera ensuite accentuer la spéculation, de sorte que si un marché est fermé dans un endroit les consommateurs s'orienteront vers d'autres marchés renforçant de fait la demande. "Chez nous, les responsables sont surpris au même titre que les citoyens par les hausses des prix, alors qu'ils disposent de mécanismes et de chambres d'agriculture dans chaque wilayas, etc... Le fait est qu'on aurait dû anticiper la demande, par ailleurs attendue durant le Ramadhan, minimum un mois avant", relève le président de l'ANCA. "On annonce que la production est au rendez- vous et qu'elle sera mise sur le marché. Mais on ne fournit pas les quantités et le calendrier de la mise sur le marché", critique Boulenouar. Le président de l'Anca estime, qu'il ne faut pas pointer systématiquement la spéculation pour expliquer la hausse des prix.
"La spéculation sévit lorsqu'un produit manque sur le marché", martèle-t-il. La hausse des prix touche quasiment tous les produits de consommation : les viandes blanche et rouge, les fruits et légumes. Mais le renchérissement touche particulièrement la tomate, dont le kilo se vend à 180, voire 200 DA, mais aussi la pomme de terre qui a affiché un prix de100 DA/kg.` Le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), Mohamed Kherroubi, a annoncé dimanche 18 avril, le déstockage de quantités supplémentaires du tubercule pour les réinjecter sur les marchés dans le but de faire baisser les prix. "Ces quantités n'ont pas été suffisantes pour satisfaire la demande", souligne Hadj-Tahar Boulenouar. Il annonce que la pomme de terre fraîche, notamment celle de Mostaganem, n'arrivera sur les étals des marchés que dans les dix prochains jours. Ces prochains arrivages, qui seront suivis de ceux provenant des autres wilayas comme Mascara et Ain Defla, devraient faire baisser les prix, prévoit M. Boulenouar.
Cependant, pour le président de l'ANCA, l'opération de déstockage de la pomme devait se faire au moins un mois avant le début du Ramadhan, en l'occurrence avant que le produit ne manque sur le marché Il déplore l'absence de mécanismes qui permettent d'anticiper sur la demande. Une interrogation partagée, cette fois, par le président de l'Apoce en pointant du doigt un dysfonctionnement dans le dispositif de régulation. "Mais, a-t-il précisé, c'est aux pouvoirs publics d'enquêter sur cette question". "La hausse des prix constatée durant le weekend n'était pas spontanée. Il y a eu une défaillance dans la régulation", a pointé Zebdi qui invite les pouvoirs publics à identifier les raisons.
"Une seconde vague de hausses des prix, c'est une première", s'exclame Mustapha Zebdi, président de l'Association de défense du consommateur (APOCE), dans une déclaration à TSA. "Habituellement, on a tendance à voir les prix régresser avant un retour à la normale, avec des hausses sur d'autres produits dès la seconde moitié du Ramadhan, comme l'habillement et les produits de préparations des gâteaux", explique-t-il. Une situation qui l'intrigue le président de l'Apoce, qui s'interroge sur ce qui a pu favoriser cette "seconde vague" de la hausse des prix, après celle de la veille et du début du Ramadhan. Selon M. Zebdi, le ministère du Commerce aurait pris une mesure radicale, pour sanctionner les commerçants spéculateurs.
"Nous avons eu des informations selon lesquelles le ministère du Commerc a donné instruction aux directeurs de wilayas en vue de prendre des mesures draconiennes allant jusqu'à la fermeture de marchés de détails et même de gros si la spéculation se vérifiait. Cette fermeture peut aller jusqu'à une semaine", indique M. Zebdi qui dit souscrire totalement à cette mesure. "C'est un moyen de pousser certains commerçants à réfléchir à deux fois, avant de spéculer sur tel ou tel autre produit. Il est temps de prendre des mesures fermes et de passer la vitesse supérieure en matière de répression contre les spéculateurs", a-t-il argumenté. N'est-ce pas là une mesure tardive et qu'on aurait dû procéder autrement qu'en agissant à postériori ? "En toute sincérité, nous approuvons cette mesure, rétorque le président de l'Apoce. Nous ne voudrions pas voir la tomate à 200 DA (le kilo) sur le marché, d'autant plus, on le sait bien, le prix de vente n'est pas le tarif réel".
"Inonder le marché pour couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs"
Une méthode que n'approuve cependant pas le président de l'Association des commerçants et artisans algériens (ANCA). "Il ne s'agit pas de renforcer les contrôles, mais plutôt d'inonder le marché pour couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs", rétorque Hadj-Tahar Boulenouar, contacté par TSA. Pour lui, si la mesure de fermeture des commerces en cas de spéculation avérée s'avère réelle, elle sera d'abord contre-productive, avec le risque de voir des commerçants lésés et sacrifiés, à cause de quelques spéculateurs. Elle fera ensuite accentuer la spéculation, de sorte que si un marché est fermé dans un endroit les consommateurs s'orienteront vers d'autres marchés renforçant de fait la demande. "Chez nous, les responsables sont surpris au même titre que les citoyens par les hausses des prix, alors qu'ils disposent de mécanismes et de chambres d'agriculture dans chaque wilayas, etc... Le fait est qu'on aurait dû anticiper la demande, par ailleurs attendue durant le Ramadhan, minimum un mois avant", relève le président de l'ANCA. "On annonce que la production est au rendez- vous et qu'elle sera mise sur le marché. Mais on ne fournit pas les quantités et le calendrier de la mise sur le marché", critique Boulenouar. Le président de l'Anca estime, qu'il ne faut pas pointer systématiquement la spéculation pour expliquer la hausse des prix.
"La spéculation sévit lorsqu'un produit manque sur le marché", martèle-t-il. La hausse des prix touche quasiment tous les produits de consommation : les viandes blanche et rouge, les fruits et légumes. Mais le renchérissement touche particulièrement la tomate, dont le kilo se vend à 180, voire 200 DA, mais aussi la pomme de terre qui a affiché un prix de100 DA/kg.` Le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), Mohamed Kherroubi, a annoncé dimanche 18 avril, le déstockage de quantités supplémentaires du tubercule pour les réinjecter sur les marchés dans le but de faire baisser les prix. "Ces quantités n'ont pas été suffisantes pour satisfaire la demande", souligne Hadj-Tahar Boulenouar. Il annonce que la pomme de terre fraîche, notamment celle de Mostaganem, n'arrivera sur les étals des marchés que dans les dix prochains jours. Ces prochains arrivages, qui seront suivis de ceux provenant des autres wilayas comme Mascara et Ain Defla, devraient faire baisser les prix, prévoit M. Boulenouar.
Cependant, pour le président de l'ANCA, l'opération de déstockage de la pomme devait se faire au moins un mois avant le début du Ramadhan, en l'occurrence avant que le produit ne manque sur le marché Il déplore l'absence de mécanismes qui permettent d'anticiper sur la demande. Une interrogation partagée, cette fois, par le président de l'Apoce en pointant du doigt un dysfonctionnement dans le dispositif de régulation. "Mais, a-t-il précisé, c'est aux pouvoirs publics d'enquêter sur cette question". "La hausse des prix constatée durant le weekend n'était pas spontanée. Il y a eu une défaillance dans la régulation", a pointé Zebdi qui invite les pouvoirs publics à identifier les raisons.


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