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Nuit d'horreur à Bordj-Badji-Mokhtar
Viol collectif dans un logement de fonction pour enseignantes
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 05 - 2021

Des enseignantes ont été violées par un groupe d'individus, dans la nuit du lundi à mardi 18 mai 2021, à Bordj-Badji-Mokhtar, a alerté, avant-hier, le Syndicat algérien des travailleurs de l'Education (Sate), dans un communiqué largement relayé, en début de soirée, sur les réseaux sociaux.
Des enseignantes ont été violées par un groupe d'individus, dans la nuit du lundi à mardi 18 mai 2021, à Bordj-Badji-Mokhtar, a alerté, avant-hier, le Syndicat algérien des travailleurs de l'Education (Sate), dans un communiqué largement relayé, en début de soirée, sur les réseaux sociaux.
Grâce à ce communiqué on en sait un peu plus sur l'agression lâche subie par une dizaine d'enseignantes exerçant dans un établissement de Bordj-Badji- Mokhtar dans l'extrême sud de l'Algérie. Dans un communiqué publié mardi 18 mai, le Syndicat algérien des travailleurs de l'Education (Sate) explique que l'"acte barbare commis contre des institutrices a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans leur lieu de résidence au sein de l'établissement scolaire (lycée) où elles exercent". Elles auraient été attaquées vers 2h du matin par un groupe d'individus munis d'armes blanches. "Le supplice de ces enseignantes a duré deux heures, durant lesquelles, poursuit le Sate, des objets leur appartenant leur ont été subtilisés, dont des PC portables, des téléphones et de l'argent en liquide". Le plus dramatique dans cette affaire est que les agresseurs ont commis leur acte abject sous les regards horrifiés du nourrisson de l'une d'entre elles, cela sans une once de compassion. Le Sate informe que les "institutrices ont été admises à l'hôpital de la ville dans un état psychologique catastrophique, certaines d'entre elles ont été blessées".
Colère des syndicats Plus préoccupant encore, cette agression "lâche et inhumaine" est la quatrième du genre à viser le nouveau lycée numéro 10. Plus tôt ce mercredi, le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, écrivait sur Facebook : "Des enseignantes agressées et violées à Bordj-Badji-Mokhtar dans leurs logements de fonction, deux d'entre elles ont été poignardées et se trouvent à l'hôpital", avant de lancer un appel "aux autorités locales et à la direction de l'Education afin de protéger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées au fin fond de l'Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble". Nous "suivons avec une attention particulière cet acte ignoble", a conclu le syndicaliste. Meziane Meriane explique que les "enseignantes agressées ont déjà fait part à leur tutelle de menaces et de tentatives d'agressions. Après cette agression, c'est le branle-bas de combat au sein des étatsmajors des syndicats de l'Education". Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a convoqué une réunion d'urgence sur cette "affaire grave" selon Messaoud Boudiba joint par TSA. "Agresser des enseignantes à l'intérieur de leur lieu de résidence est une affaire très grave et démontre l'absence de sécurité pour les enseignants", a dénoncé le syndicaliste. La cour d'Adrar a annoncé, hier mercredi, l'arrestation de deux suspects qui seraient impliqués dans l'agression sauvage dont ont été victimes des enseignantes.
Les victimes ont été transférées vers l'hôpital d'Adrar pour un suivi médical, alors que le corps de l'enseignement est en pleine ébullition, suite à cette ignoble agression. Les cours pédagogiques sont suspendus et les syndicats brandissent la menace d'un boycott général des examens de fin d'année. Cette énième agression contre les femmes nous rappelle la triste affaire des femmes martyrisées de Hassi-Messaoud. Les faits remontent à 2001 où lors du prêche d du vendredi 13 juillet, l'imam, qualifié d'"intégriste" par plusieurs médias, s'en est pris à la présence de femmes venues des régions du Nord-Ouest travailler dans les compagnies pétrolières. Il les accuse de comportements "immoraux", appelant à un "djihad contre le diable afin de chasser ces femmes fornicatrices". Selon lui, des femmes vivant seules, sans aucun "wali" (homme gardien de la tradition), ne peuvent être que des "prostituées". Dans la nuit du 13 au 14 juillet, vers 22h, une meute de 300 hommes environ prend la direction du bidonville El-Haïcha où résident ces femmes employées comme femmes de ménage, cuisinières ou secrétaires. Pendant 5 heures, une quarantaine de femmes sont rouées de coups, violées, mutilées et traînées nues dans la rue. Leurs maisons sont pillées et pour certaines, brûlées. Certains des agresseurs portaient des armes blanches. La police n'arrivera sur place que vers 3 h du matin. Les agressions se répéteront la nuit suivante, puis le 16 juillet dans d'autres quartiersde la ville. Le 17, puis les 23 et 24, les violences s'étendirent à la ville de Tébessa, plus au Nord, où des commerces détenus par des femmes seules furent vandalisés.
Plusieurs dizaines de femmesfurent hospitalisées, dont 6 dans un état sérieux. 95 femmes et enfants trouvèrent refuge dans l'auberge de jeunesse. D'autress'enfuirent dans des taxis proividentiels vers leur région d'origine. 3 des jeunes femmes violées étaient vierges au momen des faits. Le journal La Tribune parle, à l'époque, de 4 à 6 décès, ce que les autorités ont réfuté. Des témoins disent pourtant avoir vu les corps de plusieurs femmes. En août 2001, l'association SOS Femmes en détresse parle d'1 femme décédée à la suite de son agression, et de 3 encore hospitalisées. Jeanine Belkhodja fait partie de celles qui soignèrent les femmes ayant subi ces violences sans nom. Après les lynchages de 2001, les violences se poursuivent en 2010 où d'autres femmes vivant seules ou célibataires sont agressées chez elles de nuit. Il ne fait pas bon d'être femme en Algérie en cette triste époque et avec le retour des hyènes qui profitent de l'obscurité pour s'en prendre à plus faible que soi tout en étant presque sûr de l'impunité puisque la femme ne peut être que coupable, du fait même d'exister.
Grâce à ce communiqué on en sait un peu plus sur l'agression lâche subie par une dizaine d'enseignantes exerçant dans un établissement de Bordj-Badji- Mokhtar dans l'extrême sud de l'Algérie. Dans un communiqué publié mardi 18 mai, le Syndicat algérien des travailleurs de l'Education (Sate) explique que l'"acte barbare commis contre des institutrices a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans leur lieu de résidence au sein de l'établissement scolaire (lycée) où elles exercent". Elles auraient été attaquées vers 2h du matin par un groupe d'individus munis d'armes blanches. "Le supplice de ces enseignantes a duré deux heures, durant lesquelles, poursuit le Sate, des objets leur appartenant leur ont été subtilisés, dont des PC portables, des téléphones et de l'argent en liquide". Le plus dramatique dans cette affaire est que les agresseurs ont commis leur acte abject sous les regards horrifiés du nourrisson de l'une d'entre elles, cela sans une once de compassion. Le Sate informe que les "institutrices ont été admises à l'hôpital de la ville dans un état psychologique catastrophique, certaines d'entre elles ont été blessées".
Colère des syndicats Plus préoccupant encore, cette agression "lâche et inhumaine" est la quatrième du genre à viser le nouveau lycée numéro 10. Plus tôt ce mercredi, le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, écrivait sur Facebook : "Des enseignantes agressées et violées à Bordj-Badji-Mokhtar dans leurs logements de fonction, deux d'entre elles ont été poignardées et se trouvent à l'hôpital", avant de lancer un appel "aux autorités locales et à la direction de l'Education afin de protéger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées au fin fond de l'Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble". Nous "suivons avec une attention particulière cet acte ignoble", a conclu le syndicaliste. Meziane Meriane explique que les "enseignantes agressées ont déjà fait part à leur tutelle de menaces et de tentatives d'agressions. Après cette agression, c'est le branle-bas de combat au sein des étatsmajors des syndicats de l'Education". Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a convoqué une réunion d'urgence sur cette "affaire grave" selon Messaoud Boudiba joint par TSA. "Agresser des enseignantes à l'intérieur de leur lieu de résidence est une affaire très grave et démontre l'absence de sécurité pour les enseignants", a dénoncé le syndicaliste. La cour d'Adrar a annoncé, hier mercredi, l'arrestation de deux suspects qui seraient impliqués dans l'agression sauvage dont ont été victimes des enseignantes.
Les victimes ont été transférées vers l'hôpital d'Adrar pour un suivi médical, alors que le corps de l'enseignement est en pleine ébullition, suite à cette ignoble agression. Les cours pédagogiques sont suspendus et les syndicats brandissent la menace d'un boycott général des examens de fin d'année. Cette énième agression contre les femmes nous rappelle la triste affaire des femmes martyrisées de Hassi-Messaoud. Les faits remontent à 2001 où lors du prêche d du vendredi 13 juillet, l'imam, qualifié d'"intégriste" par plusieurs médias, s'en est pris à la présence de femmes venues des régions du Nord-Ouest travailler dans les compagnies pétrolières. Il les accuse de comportements "immoraux", appelant à un "djihad contre le diable afin de chasser ces femmes fornicatrices". Selon lui, des femmes vivant seules, sans aucun "wali" (homme gardien de la tradition), ne peuvent être que des "prostituées". Dans la nuit du 13 au 14 juillet, vers 22h, une meute de 300 hommes environ prend la direction du bidonville El-Haïcha où résident ces femmes employées comme femmes de ménage, cuisinières ou secrétaires. Pendant 5 heures, une quarantaine de femmes sont rouées de coups, violées, mutilées et traînées nues dans la rue. Leurs maisons sont pillées et pour certaines, brûlées. Certains des agresseurs portaient des armes blanches. La police n'arrivera sur place que vers 3 h du matin. Les agressions se répéteront la nuit suivante, puis le 16 juillet dans d'autres quartiersde la ville. Le 17, puis les 23 et 24, les violences s'étendirent à la ville de Tébessa, plus au Nord, où des commerces détenus par des femmes seules furent vandalisés.
Plusieurs dizaines de femmesfurent hospitalisées, dont 6 dans un état sérieux. 95 femmes et enfants trouvèrent refuge dans l'auberge de jeunesse. D'autress'enfuirent dans des taxis proividentiels vers leur région d'origine. 3 des jeunes femmes violées étaient vierges au momen des faits. Le journal La Tribune parle, à l'époque, de 4 à 6 décès, ce que les autorités ont réfuté. Des témoins disent pourtant avoir vu les corps de plusieurs femmes. En août 2001, l'association SOS Femmes en détresse parle d'1 femme décédée à la suite de son agression, et de 3 encore hospitalisées. Jeanine Belkhodja fait partie de celles qui soignèrent les femmes ayant subi ces violences sans nom. Après les lynchages de 2001, les violences se poursuivent en 2010 où d'autres femmes vivant seules ou célibataires sont agressées chez elles de nuit. Il ne fait pas bon d'être femme en Algérie en cette triste époque et avec le retour des hyènes qui profitent de l'obscurité pour s'en prendre à plus faible que soi tout en étant presque sûr de l'impunité puisque la femme ne peut être que coupable, du fait même d'exister.


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